Soif by Cybelia
Summary: Se passe avant l'arrivée de Bella à Forks. Ce drabble m'a été inspiré par une phrase prononcée par Carslisle dans "New Moon".
Categories: Cinéma > Twilight Characters: Edward Cullen, Jasper Cullen
Genre : Slash entre frères
Challenges:
Series: Aucun
Chapters: 1 Completed: Oui Word count: 1090 Read: 1514 Published: 28/02/2010 Updated: 28/02/2010

1. Drabble by Cybelia

Drabble by Cybelia
Soif

Ce jour-là, Emmett et Rosalie avaient décidé de sécher les cours. Comme à chaque fois, Carlisle et Esme allaient sûrement désapprouver leur escapade, mais lorsque le couple terrible était décidé, rien ni personne ne pouvait les faire changer d’avis, pas même leurs parents adoptifs. Seul Edward connaissait leur destination pour l’avoir lue dans les pensées de son frère, mais chaque membre de la famille Cullen était conscient qu’il ne les trahirait jamais. C’était une sorte de pacte entre eux : Edward ne se mêlait pas de la vie secrète des autres et les autres ne se mêlaient pas de la sienne.

C’était pour cette raison que Jasper, Alice et Edward se retrouvaient seulement tous les trois à leur table habituelle dans la cafétéria du lycée de Forks. Alors que le couple discutait avec animation, leur frère écoutait le bourdonnement des pensées des humains qui évoluaient autour d’eux. Si, au début, quelques mois plus tôt, ils avaient été l’objet de la curiosité de la plupart des lycéens, aujourd’hui, tous étaient habitués à les voir se tenir à l’écart de tout le monde.

Edward était en train d’écouter le blabla de deux filles qui comparaient les atours de leurs congénères masculins lorsqu’un mouvement à sa droite attira son attention.
- Alice, où vas-tu ?
La vampire sourit :
- Il y a un cours de danse et j’ai envie d’y assister.
Alors que Jasper faisait mine de la suivre, elle posa une main sur son épaule pour l’obliger à se rasseoir.
- Reste-là, c’est réservé aux filles.
Edward se figea. Il venait, sans le vouloir, de capter les pensées d’Alice au sujet de la vision qu’elle venait d’avoir. Il avait beau être conscient que sa sœur connaissait la nature particulière de sa relation avec Jasper, il était toujours gêné lorsque ça lui revenait en pleine figure par le biais de leurs pouvoirs respectifs.

Edward sursauta presque en entendant un bruit de verre brisé et une exclamation provenant du comptoir où se trouvaient les desserts. Son regard se posa sur une fille de seconde qui avait fait tomber son bol de fruits. Au moment où elle s’accroupit pour tenter de réparer les dégâts, le vampire pressentit la catastrophe à venir. Il se leva d’un bond et attrapa le bras de Jasper à l’instant précis où la fille se coupait la main sur un tesson. Il sentit l’humeur de son frère adoptif changer, l’odeur du sang réveillant soudain son appétit. Il l’entraîna vers la sortie plus rapidement qu’il n’aurait dû. Il valait mieux que quelqu’un s’étonne de leur vélocité plutôt que de voir Jasper se jeter sur la fille pour la vider de son sang en plein milieu d’une cafétéria remplie d’humains.

Une fois dehors, Edward entraîna Jasper jusqu’à sa voiture, l’obligea à monter sur le siège passager et démarra en trombes en direction de la sortie de la ville. Il parvenait à grand peine à repousser les pensées torturées de son frère et manqua plusieurs fois d’envoyer le véhicule dans le décor. Lorsqu’il fut certain d’être assez loin de tout humain, il se gara sur le bas-côté. À peine avait-il arrêté le moteur que Jasper sortait de la voiture, un air de souffrance intense sur le visage. Edward l’entraîna dans la forêt, dans un endroit où personne ne pourrait les voir, puis attira son frère contre lui. Jasper enfouit son visage dans le cou de l’autre vampire. Edward entendait ses pensées tourbillonnantes et prenait de plein fouet les effets de son pouvoir. Il ressentait tout : la soif de sang, la peur à l’idée de craquer et de tous les mettre en danger, la honte de ne pas être capable de se contenir… Et puis, alors que Jasper se calmait peu à peu, les sentiments changèrent : le soulagement de ne pas être seul pour traverser cette épreuve, l’envie de partager à nouveau ces instants privilégiés avec lui… et la culpabilité de faire souffrir Alice sans parvenir à s’en empêcher.

Malgré ce changement, la soif de sang était toujours présente. Edward savait qu’il n’existait que deux choses au monde capable de l’apaiser. Et il était hors de question de laisser Jasper mordre un humain. Par conséquent…

Il repoussa légèrement son frère adoptif dont le regard était assombri par la soif. Edward caressa tendrement sa joue, puis se pencha pour capturer ses lèvres. Jasper approfondit le baiser qui devint plus passionné, plus violent. Leurs mains les débarrassèrent rapidement de leurs vêtements. Les caresses étaient brutales, impatientes. Leurs corps se soudèrent dans une étreinte frénétique et douloureusement jouissive. Comme à chaque fois, leurs pouvoirs décuplaient leurs sensations, les enivrant dans un plaisir charnel sans équivalent.

Lorsque leurs corps se furent rassasiés l’un de l’autre, ils se rhabillèrent sans un mot. Ils n’avaient pas besoin de parler. Ils n’en avaient jamais eu besoin. Carlisle disait souvent que seul Edward était capable de calmer Jasper lorsqu’il perdait son self-contrôle, mais il était loin de se douter à quel point il était dans le vrai. Dès leur première rencontre, les deux fils adoptifs du Docteur Cullen avaient tous les deux su que leur relation prendrait un jour cette dimension. Ils avaient tenté de lutter, essentiellement pour ne pas faire souffrir Alice, mais leur attirance avait été plus forte que tout. Ce secret, qu’ils partageaient tous les trois et qui aurait pu détruire leur famille, n’avait fait que renforcer leur lien à présent indestructible.

Edward sourit à Jasper en lui ôtant une brindille des cheveux. Tout ceci était devenu un rituel bien établi et, comme à son habitude, l’aîné proposa :
- On chasse ?
Jasper hocha la tête avant de disparaître entre les arbres. Edward lui laissa quelques secondes d’avance, puis le suivit dans les profondeurs de la forêt qui avait abrité, encore une fois, le secret de leur étreinte.

Fin.

Drabble de 958 mots écrit le 19/11/2009.
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