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Souffrance

Les deux Jedi se battaient contre un flot quasi continu de droïdes depuis de longues minutes. Qui-Gon venait de se débarrasser facilement de deux assaillants lorsqu’un mouvement à l’extrême limite de son champ de vision attira son attention. Il tourna la tête juste à temps pour voir son Padawan s’effondrer sur le sol alors que trois droïdes fonçaient sur lui. Le Maître Jedi se précipita, détruisit les machines, puis, constatant que son apprenti était inconscient, il le souleva et l’installa sur son dos. Il se défit des deux derniers droïdes et quitta les lieux rapidement, rejoignant son vaisseau. Il déposa avec mille précautions son précieux fardeau sur le siège passager et se mit aux commandes. Quelques minutes plus tard, le vaisseau passait en hyperespace en direction de Coruscant.

Qui-Gon vérifia une dernière fois leur itinéraire, puis se tourna vers son compagnon, toujours inconscient. Il l’installa un peu mieux sur le siège et passa une main sur son front. Il fut surpris de sentir une chaleur et une moiteur inhabituelles sous sa paume.

— De la fièvre ? murmura t’il, étonné.

Qui-Gon avait toujours vécu dans la certitude que les Jedi ne pouvaient pas tomber malade. Et là, cette certitude se trouvait ébranlée. Il décida qu’il n’avait qu’une seule chose à faire. Il prit son comlink :

— Maître Yoda, mon Padawan est souffrant.

— Une fluctuation dans la Force j’ai senti. Malade ton Padawan n’est pas.

— Que lui arrive t’il alors ?

— Empoisonné ton apprenti a été.

— Impossible ! Depuis notre arrivée sur Eggo, nous avons mangé la même nourriture et bu la même eau.

— Certain en es-tu ?

Qui-Gon réfléchit un moment, se remémorant tout ce qui s’était passé depuis leur arrivée sur la planète du Sénateur Void. C’est alors qu’une image s’imposa à lui et il souffla :

— Les fruits ! Il y avait une coupe de fruits dans nos appartements et Obi-Wan en a mangé un lorsque nous attendions de voir le Sénateur.

— Empoisonné ce fruit devait être. Mort un homme normal serait. Plus résistant le Jedi est.

— C’est inquiétant. Cela veut dire que des opposants du Sénateur se sont infiltré dans son domaine. Il est en danger.

— Sur Eggo vous devez retourner.

— Non, je suis déjà sur le chemin du retour.

— Avant de rentrer, ta mission tu dois accomplir.

— Je ne peux pas prendre le risque de perdre Obi-Wan ! Il faut le guérir.

— Ton Padawan la Force guérira. Confiance en la Force tu dois avoir.

— J’ai confiance ! s’exclama Qui-Gon, un peu contrarié que Yoda mette en doute sa foi.

Il soupira, puis se résigna :

— Nous retournons sur Eggo.

— Que la Force soit avec toi et ton Padawan.

Le Jedi termina la communication en soupirant profondément. Il savait qu’il n’aurait pas du s’emporter, que la colère menait au côté obscur, mais il sentait en lui enfler la peur de perdre son apprenti. Jamais auparavant il n’avait ressenti une telle inquiétude pour un autre être vivant. Cette angoisse elle-même le terrorisait, car elle voulait dire que son attachement à Obi-Wan était plus profond que ce qu’il aurait dû être. Il se morigéna, puis retourna auprès de son Padawan qui était toujours plongé dans l’inconscience. Soupirant à nouveau, il reprit les commandes du vaisseau pour faire demi-tour en direction d’Eggo.

Alors que son vaisseau se posait sur la plate-forme d’atterrissage, Qui-Gon vit le chef de la sécurité du Sénateur Void venir à sa rencontre. Le Jedi, méfiant, jeta un coup d’œil à son apprenti, puis alla rejoindre l’Eggoïen. L’homme s’inclina :

— Maître Jinn, le Sénateur a été informé de votre retour et souhaite vous rencontrer au plus vite.

— Je dois d’abord me rendre dans mes appartements.

L’homme parut surpris, mais Qui-Gon utilisa la Force pour lui faire oublier ses doutes. Puis, il rentra dans le vaisseau et prit Obi-Wan dans ses bras pour le porter à l’intérieur. Une fois dans les appartements que le Sénateur avait mis à leur disposition, il déposa son apprenti sur son lit avant d’aller programmer le droïde de sécurité. Il ne voulait pas laisser son protégé seul, mais il n’avait pas le choix s’il voulait savoir qui avait tenté de les tuer.

Alors qu’il marchait rapidement vers le bureau du Sénateur Void, Qui-Gon se remémora l’attaque dont ils avaient été victimes quelques heures plus tôt. Il supposa qu’ils étaient sur la bonne piste, celle qui les mèneraient aux révolutionnaires Eggoïens, et que c’était pour cette raison qu’on leur avait envoyé ces droïdes de combat les arrêter. En le voyant entrer, le Sénateur se leva :

— Maître Jinn. J’ai appris par le Colonel Kang que votre jeune apprenti est souffrant.

Qui-Gon jeta un regard aux deux gardes qui se trouvaient dans la pièce et demanda :

— J’aimerais vous parler seul à seul.

Le Sénateur renvoya ses soldats et fit signe à son invité de s’asseoir.

— Je vous écoute.

— Mon Padawan a été empoisonné par un fruit qui se trouvait dans la corbeille de nos appartements.

— Empoisonné ? Mais c’est impossible !

— Malheureusement, c’est le cas. Cela veut dire qu’un révolutionnaire a réussi à infiltrer votre domaine.

Le Sénateur parut affolé par cette nouvelle. Il se pencha vers Qui-Gon en se tordant les mains.

— Que puis-je faire ?

— M’aider à démasquer ce traître.

— Comment ?

Le Jedi exposa le plan qu’il avait imaginé durant le trajet du retour vers Eggo. Lorsqu’il eut terminé, le Sénateur acquiesça :

— Je ferai tout ce que vous me demandez.

— En attendant, choisissez deux hommes envers lesquels vous avez une confiance absolue et enfermez-vous avez eux jusqu’à demain.

— D’accord, d’accord !

Qui-Gon se leva et s’apprêtait à sortir lorsque le Sénateur le rappela :

— Maître Jinn ?

Le Jedi se retourna.

— Y a t’il quelque chose que je puisse faire pour vous aider à soigner votre apprenti ?

— Merci de votre offre, mais la Force le guérira.

Qui-Gon se hâta de rejoindre ses quartiers. Alors qu’il y entrait, il entendit des gémissements provenant de la chambre de son Padawan. Son inquiétude augmenta encore lorsqu’il le trouva en plein délire, s’agitant, comme en proie à un cauchemar. Qui-Gon s’assit au bord du lit et posa une main sur le front de son apprenti, concentrant la Force autour d’eux pour l’aider à se calmer. Soudain, Obi-Wan ouvrit la bouche et les mots qui en sortirent lui serrèrent le cœur.

— Maître… Je vous en prie… Ne m’abandonnez pas… Vous n’avez pas le droit de me laisser seul… J’ai besoin de vous… Ne me laissez pas…

Qui-Gon prit la main de son Padawan entre les siennes et souffla sur un ton qu’il espérait apaisant :

— Calme-toi… je suis là… je ne t’abandonnerai pas… je suis là… je suis près de toi, Obi-Wan…

Les paroles de Qui-Gon eurent l’effet escompté. Le jeune homme se calma peu à peu, sombrant à nouveau dans un profond sommeil. Le Maître soupira longuement, puis se passa une main sur le visage. Quelle ne fut pas sa surprise de sentir sous ses doigts l’humidité de larmes qui avaient coulé sur ses joues. Il n’en avait pas eu conscience jusque là, tant il était concentré sur l’apaisement qu’il devait procurer à son Padawan. Maintenant que celui-ci était à nouveau calme, Qui-Gon sentait sa propre souffrance inonder son cœur. Il ne voulait pas se laisser envahir par ces sentiments si forts, il ne voulait pas être aussi inquiet, il ne voulait pas sentir son cœur se déchirer à la simple idée qu’Obi-Wan pourrait ne pas survivre à cette épreuve. Il ne le voulait pas… mais n’y pouvait rien. Plus il tentait de se rasséréner, plus ces sentiments croissaient en lui. Il ferma les yeux un long moment, faisant appel à toute sa concentration, puis les rouvrit et les posa sur le visage crispé de son Padawan. Il caressa doucement le front du jeune homme et murmura :

— Repose-toi, mon jeune ami. Je veille sur toi.

Le lendemain matin, Qui-Gon s’éveilla en sursaut. Il s’était endormi sur une chaise, près du lit d’Obi-Wan et venait de faire un cauchemar, mais il ne put s’en souvenir. Il s’aperçut que les soleils d’Eggo étaient déjà hauts dans le ciel et se leva. Il posa une main sur le front de son Padawan, constatant avec angoisse que sa fièvre n’avait pas diminué.

— Je vais devoir sortir. Il faut que j’arrête celui qui as tenté de nous tuer et qui risque de s’en prendre au Sénateur.

Il ne savait si son apprenti l’entendait, mais il tenta de s’en convaincre. Après avoir vérifié que le droïde de sécurité était toujours bien programmé, il sortit.

Le Sénateur Void accueillit Qui-Gon avec enthousiasme.

— Tout est prêt.

— Bien. Suivez-moi.

Les deux hommes se dirigèrent vers un petit vaisseau terrestre qui les conduisit aux Thermes Eggoïens. Ces Thermes étaient réputés dans toute la République pour leurs vertus apaisantes. Le Sénateur Void s’y rendait une fois par an pour calmer le stress dû à sa position politique. Et, comme tout Eggoïen le savait, l’accès aux Thermes était un acte solitaire. En effet, afin que leur effet apaisant soit efficace, il fallait s’isoler complètement au milieu d’un bassin d’eau bouillonnante. Qui-Gon y déposa le Sénateur, puis repartit. Après avoir parcouru une courte distance, au lieu de rentrer au domaine du Sénateur, il prit une route adjacente qui le mena à sur une colline qui surplombait des Thermes. De là, il pouvait voir tout ce qui s’y déroulait. Il espérait que l’espion révolutionnaire profiterait de cette occasion unique pour tenter de tuer Void.

Alors qu’il scrutait les lieux, tendu, anticipant ce qui pourrait arriver, Qui-Gon aperçut une silhouette se faufiler au bord du bassin où le Sénateur se reposait. Discrètement, il descendit dans les Thermes, fouillant l’ombre pour retrouver l’intrus. Soudain, une forme apparut et se précipita vers le Sénateur. Qui-Gon sauta sans hésitation dans l’eau brûlante, fonçant sur l’individu armé. Il l’intercepta juste avant que l’homme ne plante son poignard dans le dos de Void. Celui-ci, surpris, bondit dans le bassin.

— Allez-vous en ! lui lança Qui-Gon en esquivant un coup de l’assassin.

Le Sénateur ne se fit pas prier. Il fut rejoint par deux gardes, les mêmes qui avaient veillé sur lui toute la nuit et à qui le Jedi avait demandé de venir les rejoindre, pressentant qu’il aurait besoin d’aide pour veiller sur Void. Qui-Gon désarma rapidement son assaillant. Celui-ci tomba à la renverse dans l’eau. Le Jedi le tint un instant submergé. La tentation d’en finir était grande. Il hésita. L’homme se débattait mais Qui-Gon tenait bon. Finalement, il le sortit de l’eau avant qu’il ne se noie. Il ne sut dire ce qui l’avait retenu. Peut-être était-ce la Force… ou alors le besoin d’interroger l’homme afin d’être certain qu’il n’y avait pas d’autre traître chez le Sénateur. Toujours est-il qu’il finit par se débarrasser de l’homme en le confiant aux gardes.

— Merci, Maître Jinn ! Vous m’avez sauvé la vie !

— Je n’ai fait qu’accomplir ma mission. A présent, je vais rentrer.

— Oui oui… merci pour tout !

Qui-Gon rejoignit son véhicule et prit le chemin qui le ramenait au domaine.

Lorsqu’il arriva à ses appartements, il eut la surprise d’y trouver son Padawan éveillé. Il ne semblait pas en très grande forme, mais il était conscient.

— Maître ?

— Je suis là, sourit-il en s’asseyant au bord du lit.

Il était tellement soulagé de pouvoir contempler à nouveau l’azur des yeux de son apprenti qu’il ne s’était même pas rendu compte qu’il était trempé, suite à son combat. Ce n’est qu’en sentant des gouttes couler dans son dos, se faufilant sous sa tunique, qu’il se décida à bouger.

— Je vais aller me changer, je reviens.

Obi-Wan acquiesça silencieusement. Qui-Gon se précipita dans sa chambre, enfila une tenue propre, puis rejoignit son apprenti. Celui-ci tremblait violemment.

— J’ai froid… murmura t’il.

Son Maître attrapa une couverture supplémentaire, mais cela ne sembla pas suffire. Obi-Wan tremblait toujours et serrait les dents pour les empêcher de claquer. Qui-Gon fit alors la seule chose qui lui semblait naturelle. Il souleva les couvertures et s’allongea contre son Padawan. Puis, il l’attira contre lui, l’enserrant dans l’étreinte de ses bras. Il concentra la Force autour d’eux, la laissant les envelopper d’une douce sensation de chaleur. Obi-Wan enfouit son visage dans l’épaule de son Maître. Celui-ci essayait de ne pas penser aux sentiments qui bataillaient en lui. Au bout d’un long moment, il sentit que son protégé se blottissait encore plus contre lui, ayant enfin cessé de trembler. La chaleur conjuguée à la douceur de leur étreinte finit par avoir raison de Qui-Gon qui sombra dans un sommeil paisible.

A son réveil, Qui-Gon se demanda un instant à qui appartenait le corps chaud qui était blotti dans ses bras. Puis, il se rappela. Il ouvrit les yeux et les posa sur le visage serein de son Padawan. Effleurant le front du jeune homme, il constata avec soulagement que la fièvre avait enfin diminué. Elle était encore présente, mais beaucoup moins forte. Le frôlement réveilla Obi-Wan qui posa sur son Maître un regard surpris. Gêné, Qui-Gon voulut s’écarter, mais son apprenti l’en empêcha en se blottissant un peu plus contre lui. Envahi de sentiments contradictoires, Qui-Gon caressa doucement les cheveux du jeune homme, jouant distraitement avec sa tresse.

— Comment te sens-tu ? finit-il par demander, en tâchant de contrôler le timbre de sa voix.

— Mieux. Que m’est-il arrivé ?

Le Maître raconta toute l’histoire à son apprenti, ne passant sous silence que ses propres sentiments.

— J’ai fait un cauchemar… lorsque je délirais…

— Veux-tu m’en parler ?

Le jeune homme soupira.

— Je vous voyais mourir lors d’un duel au sabre laser. Je ne saurais dire qui était votre adversaire, mais il vous tuait. J’étais là, je vous voyais mourir et je ne pouvais rien faire pour l’éviter. Je… j’avais si mal… je me sentais si perdu…

Qui-Gon ne sut que dire. Il aurait du réconforter son Padawan, mais à cet instant précis, il était bouleversé par ce qu’il venait de lui dire et ne pouvait trouver les mots. Obi-Wan continua :

— Maître… je sais que l’attachement et la douleur de perdre un être cher peuvent mener du côté obscur. Je sais que certains sentiments qui m’habitent sont interdits. Que je pourrais être exclu de l’Ordre pour avoir de telles pensées… Maître… sachez que ce n’est pas la fièvre qui me fait parler mais je pense qu’elle me donne le courage de vous avouer… mes sentiments…

Qui-Gon sentit son cœur manquer un battement. La peur à l’idée d’entendre enfin les mots qui matérialiseraient ce que lui-même ressentait l’envahit. Il posa un doigt sur la bouche de son apprenti pour le faire taire.

— Je t’en conjure, ne dis rien…

— Maître… Je… je suis désolé…

Qui-Gon perçut une tristesse immense dans ces quelques mots. Il baissa à nouveau les yeux vers le visage du jeune homme et l’obligea à le regarder. Leurs regards se rencontrèrent et se figèrent, chacun tentant de déchiffrer les lueurs qu’il pouvait percevoir chez l’autre. Très lentement, les deux visages se rapprochèrent, hésitèrent, puis les lèvres entrouvertes se trouvèrent pour un effleurement à peine esquissé. Lorsqu’elles s’éloignèrent, ce fut les regards qui se trouvèrent. Qui-Gon sentit une bouffée de tendresse l’envahir. Il lisait une telle adoration dans les yeux lagon de son Padawan qu’il s’en trouva ému, beaucoup plus qu’il n’aurait jamais osé l’avouer.

— Obi-Wan… Je connais tes sentiments… car ils sont miens…

Alors que le jeune homme voulut parler, il l’en empêcha d’un doigt sur les lèvres.

— Non, laisse-moi finir… J’ai pris conscience de ce que j’éprouvais lorsque j’ai cru te perdre. Jamais je n’ai eu peur à ce point. Je ne sais si tu peux le comprendre… Je n’ai jamais rien ressenti de tel envers aucun être humain avant toi.

Tandis que son Maître parlait, les yeux du jeune homme s’étaient embués de larmes. Il baissa le regard en murmurant :

— Que va t’il se passer maintenant ? Je ne serai jamais capable de dissimuler mes sentiments au Conseil.

Qui-Gon ne put retenir un petit rire.

— Ne t’en fais pas. Je suis certain que l’un des membres du Conseil a compris la nature de notre affection bien avant nous.

— Maître Yoda ? demanda Obi-Wan d’une voix tremblante.

— Lui-même.

— Mais… je ne comprends pas… pourquoi n’a t’il rien fait ? Je croyais que des sentiments tels que les nôtres étaient proscrits !

— Ils ne le sont pas vraiment. Surtout lorsqu’ils s’installent entre un Maître et son Padawan.

Le jeune homme leva vers lui un regard intrigué.

— Voulez-vous dire qu’il y a déjà eu des relations comme la nôtre dans l’Ordre Jedi ?

— Oui, sourit Qui-Gon. Il n’y en a eu que quelques unes, deux ou trois, mais elles ont été très bien admises par le Conseil du moment qu’elles ne gênaient pas l’apprentissage du Padawan.

Comme pour confirmer ses dires, il se pencha à nouveau vers le visage de son apprenti dont il captura doucement les lèvres pour un baiser empreint de tendresse et de sensualité. Une main d’Obi-Wan monta se perdre dans la longue chevelure de son Maître qui frissonna de désir contenu lorsque leurs corps se soudèrent. Enfin, le baiser se termina, les laissant légèrement haletants. Qui-Gon avait l’impression que rien ne pourrait jamais effacer le sourire qui éclairait son visage tant son bonheur était intense.

L’instant de félicité fut soudain perturbé par la sonnerie de l’intercom. A contrecœur, Qui-Gon se leva pour aller répondre.

— Oui ?

— Maître Jinn, le Sénateur Void souhaiterait avoir des nouvelles de votre compagnon.

— Il va mieux. Dites au Sénateur que nous quitterons Eggo demain matin.

— Bien, Monsieur.

Qui-Gon soupira, puis retourna dans la chambre de son apprenti. Il trouva celui-ci assis dans son lit, le regard dans le vague. En l’entendant entrer, Obi-Wan leva les yeux vers lui :

— Maître… Croyez-vous que mon cauchemar était prémonitoire ?

— Possible. Je ne saurais le dire.

Les yeux du jeune homme s’embuèrent de larmes.

— Je ne pourrais pas survivre… si vous mourrez…

— Ne dis pas de bêtise ! s’exclama Qui-Gon en venant s’asseoir en face de lui, sur le bord du lit. Si jamais ton cauchemar devait se réaliser, je refuse que tu meures toi aussi.

— Mais…

Le Maître ne lui laissa pas le temps d’en dire plus. Il se pencha et posa ses lèvres sur celles du jeune homme, bien décidé à lui faire oublier son angoisse. Lorsqu’ils se détachèrent, Qui-Gon souffla :

— Je vais te faire une promesse, Obi-Wan. Je te jure que rien ne nous séparera jamais… pas même la mort…

Le jeune homme eut un sourire triste, puis répondit :

— Même si mon esprit se doute que cela soit impossible, mon cœur veut y croire.

Qui-Gon sourit à son tour.

— Tu dois te reposer, mon Padawan. Tu n’es pas encore tout à fait guéri.

Obi-Wan s’allongea et tendit la main à son Maître.

— A condition que je puisse le faire dans vos bras.

Son compagnon prit la main tendue, puis vint se glisser à nouveau dans le lit. Le jeune homme se blottit contre lui. Il ne tarda pas à sombrer dans un sommeil paisible. Qui-Gon le contempla un long moment, envahi par une multitude de sentiments. Sans avoir à la solliciter, il pouvait sentir la Force les envelopper. Il avait l’impression étrange qu’elle venait bénir cette évolution de leur relation. A présent, Qui-Gon savait qu’il ne serait plus jamais seul… et qu’il avait une promesse à tenir. Réconforté par cette idée, il ferma les yeux et rejoignit son Padawan au pays des songes.

Fin.


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