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La canicule s’était abattue sur Camelot depuis plus de deux semaines. Les niveaux des puits et des sources souterraines étaient au plus bas, obligeant le Roi Uther à prendre des mesures de restriction concernant la distribution de l’eau. Celle-ci était désormais réservée à la consommation et à l’hygiène. Le peuple sortait peu, ne quittant l’ombre des habitations que pour se ravitailler.

***


Ce matin-là, comme chaque jour, et ceci malgré la température déjà haute, le Prince Arthur s’entraînait dans la cour du château, enchaînant les passes, bottes et feintes. Compte tenu de la chaleur, il avait ôté sa chemise, dévoilant son torse doré par les rayons de l’astre solaire. Merlin, assis à l’ombre pour protéger sa peau pâle, contemplait son prince, subjugué. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il avait réalisé que ses sentiments pour Arthur étaient bien plus forts qu’ils n’auraient dû l’être. Au moment où il avait pris conscience que son cœur ne battait que pour le blond, il avait également compris qu’il était condamné à souffrir en silence, devant garder ce secret enfoui encore plus profondément que celui qu’il dissimulait déjà.
Arthur termina son entraînement, puis rejoignit son valet à l’ombre. Merlin lui donna une serviette et un verre d’eau fraîche qu’il venait de tirer du puits. Alors que le prince buvait lentement, le regard de l’autre homme se focalisa sur une goutte de sueur qui tomba de ses cheveux sur son épaule musclée. La goutte continua sa route vers le bas, parcourant le torse avant de venir se perdre dans la ceinture du pantalon. Merlin déglutit difficilement, tout à coup envahi par une intense chaleur. Il sentit ses joues s’empourprer et se détourna pour qu’Arthur ne puisse pas remarquer son trouble. Il sursauta presque lorsque la voix du prince s’éleva près de lui :
- Elle est jolie ?
Surpris, Merlin demanda :
- Qui ?
- La fille à qui tu penses ?
Le jeune sorcier n’eut pas le temps de répondre car un valet les rejoignit à cet instant. Il s’inclina devant le prince :
- Sire, le Roi demande à vous voir.
- Je viens ! répondit Arthur en enfilant sa chemise.
Il rendit la serviette à Merlin, mit son pourpoint sans le boutonner, puis se dirigea vers la salle du trône, son valet sur ses talons.

Lorsque les deux hommes entrèrent, ils trouvèrent Uther en grande discussion avec Gaius.
- Ah, te voilà ! lança le roi en voyant son fils. Approche !
Arthur rejoignit son père qui désigna la carte du royaume étalée sur la grande table.
- J’ai demandé à Gaius d’étudier les solutions qui pourraient être mises en place pour détourner l’une des rivières des environs vers Camelot, sans qu’aucun village n’en soit lésé.
- Le manque d’eau se fait cruellement sentir et si nous ne trouvons pas un moyen d’en avoir rapidement, je crains que nous ne commencions à avoir des victimes, notamment parmi les enfants et les personnes âgées, intervint Gaius.
Uther désigna trois cours d’eau sur la carte.
- Ceux-ci pourraient être détournés facilement, à l’aide de barrages, mais avant, il faut nous assurer de leurs niveaux. J’ai déjà envoyé des hommes vérifier ces deux, ajouta-t-il en désignant des rivières du sud et de l’ouest. J’aimerais que tu ailles voir ici si la Guerdil est assez haute. Prends des gardes avec toi, l’endroit est infesté de brigands.
- Je pars immédiatement, Sire ! répondit Arthur en s’inclinant.

***


Une heure plus tard, le prince chevauchait vers le nord accompagné de trois gardes royaux et de Merlin. Le sorcier était inquiet. Depuis qu’Uther avait confié cette mission à son fils, un mauvais pressentiment s’était emparé du jeune homme. Il aurait aimé avoir le don de prescience afin de savoir exactement quel danger allait encore une fois menacer Arthur. Mais, malheureusement pour lui, même s’il avait de grands pouvoirs, celui de prédire l’avenir n’en faisait pas partie… pas encore…
Les cinq hommes arrivèrent près de la rivière Guerdil à la tombée de la nuit. Sans avoir besoin de le mesurer, ils purent constater que le niveau du cours d’eau était bien insuffisant pour alimenter Camelot. Arthur décida d’établir le campement près de là, ne voulant pas chevaucher de nuit dans cette région où sévissaient pas mal de brigands. Le prince prit le premier tour de garde avec l’un des hommes d’armes tandis que les autres s’installaient pour dormir. Merlin ne parvenait pas à trouver le sommeil, tourmenté par son mauvais pressentiment. Il gardait donc les yeux grands ouverts, fixés sur son prince qui lui tournait le dos, prêt à intervenir au moindre signe de danger. Au bout d’un long moment, il sursauta lorsque la voix d’Arthur retentit :
- Tu devrais dormir au lieu de me regarder !
Merlin s’empourpra et remercia l’obscurité qui cachait son trouble lorsque le blond se tourna vers lui, souriant.
- Tu vas tomber de ton cheval demain si tu ne dors pas.
- Je n’ai pas sommeil, mentit le sorcier en s’asseyant.
Il s’adossa à un arbre près de lui et fixa son regard sur le sol, incapable de lever les yeux vers l’autre homme.
- Quelque chose te tourmente ? demanda Arthur, douloureusement perspicace.
Merlin hésita avant de répondre, puis souffla, mentant à nouveau :
- La sécheresse. Que va-t-on devenir si cela continue encore des semaines ?
- Je ne sais pas, avoua le prince. Mais il va bien finir par pleuvoir un jour ! Tout finira bien par s’arranger.
Il avait l’air confiant, mais Merlin le connaissait assez pour savoir qu’il était aussi inquiet que lui. A ce moment précis, le jeune sorcier eut l’envie folle de prendre Arthur dans ses bras, mais il savait que c’était une très mauvaise idée et réussit à se retenir. Le prince resta un moment silencieux avant de souffler d'une voix douce :
- Tu devrais vraiment dormir. Tu as l'air fatigué.
Merlin soupira, puis se rallongea. Sentant le regard d'Arthur sur lui, il ferma les yeux et finit par plonger au pays des rêves.

***


Un cauchemar réveilla Merlin en sursaut à l'aube. Il se redressa brusquement, le cœur battant à tout rompre. Il tenta de se remémorer son rêve, mais celui-ci lui échappait, ne lui laissant qu'une impression tenace de danger imminent. Il sursauta lorsqu'une main se posa soudain sur son épaule.
- Merlin, ça va ? Demanda la voix familière d'Arthur.
- Oui, je... j'ai fait un cauchemar...
Le prince lui sourit, puis souffla :
- Prépare-toi, on va bientôt prendre le chemin du retour.
Sans attendre de réponse, Arthur s'éloigna pour rejoindre les trois gardes, déjà prêts à partir. Merlin se dépêcha de ramasser ses affaires, tout en jetant de furtifs coups d'œil autour de lui, une boule d'angoisse lui nouant le ventre. Pendant tout le début du trajet, il ne cessa de scruter les bois, inquiet, jusqu'à ce que son prince se moque de lui :
- Tu as peur des voleurs, Merlin ? Ne t'en fais pas, tu n'as rien à craindre, ils ne s'attaqueront jamais à un valet sans le sous.
Le sorcier retint la réponse acerbe qui lui vint à l'esprit. Il était trop préoccupé par son mauvais pressentiment pour se laisser distraire.

***


Lorsqu'ils sortirent enfin des bois, après plusieurs heures de route, et arrivèrent en vue de Camelot, Merlin se morigéna de s'être fait autant de soucis pour rien. Aucun brigand ne les avait attaqués pendant leur trajet et, à présent qu'ils étaient presque arrivés au château, il ne voyait pas ce qui pourrait mettre la vie d'Arthur en péril. Au moment même où il parvenait à calmer presque totalement son angoisse, il vit un messager approcher au galop. Le prince, qui l'avait également remarqué, partit à sa rencontre. A nouveau inquiet, Merlin se précipita à sa suite. Il arriva auprès des deux hommes juste à temps pour entendre :
- Sire ! Le Roi a été grièvement blessé ce matin à la chasse. On m'a envoyé à votre rencontre pour vous prévenir.
Sans demander plus d'explications, Arthur lança sa monture au galop vers Camelot. Lorsqu'ils arrivèrent au château, le prince monta directement dans la chambre de son père, suivi de près par Merlin. Gaius, qui était à son chevet, se tourna vers les nouveaux venus, l'air grave :
- Sire...
Arthur se précipita vers le lit dans lequel son père gisait, inconscient. Son teint était cireux et son souffle erratique. Son torse était entouré d'un bandage ensanglanté. Merlin s'arrêta près de son tuteur et demanda :
- Que s'est-il passé ?
- Le Roi et les gardes sont tombés sur une bande de braconniers pendant la chasse. Pendant la lutte, Uther a reçu un coup d'épée dans la poitrine.
Arthur se tourna vers lui, le visage figé par la peur :
- Vous allez le sauver ?
Gaius mit quelques secondes à répondre :
- Je suis désolé... j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir mais je suis impuissant...
Le regard du prince se voila. Il se tourna à nouveau vers son géniteur et caressa tendrement ses cheveux.
- Père... Vous ne pouvez pas mourir... Vous êtes fort, vous devez vivre...
Merlin prit le bras de Gaius et l'entraîna à l'écart.
- On doit pouvoir faire quelque chose ! Je peux...
- Tu ne feras rien, Merlin !
- Mais...
- Tu sais très bien que cette magie-là est dangereuse ! Souviens-toi : une vie pour une vie. Si tu sauves Uther, quelqu'un d'autre mourra... et ce quelqu'un sera peut-être Arthur...
- Je ne peux pas rester là sans rien faire... geignit le jeune sorcier.
- Il n'y a rien que nous puissions tenter pour le sauver. A présent, tu dois être fort. Arthur aura besoin d'une personne pour le soutenir dans cette épreuve. Il aura besoin de toi.
Les deux hommes furent interrompus par l'entrée dans la chambre de Morgana. La jeune femme avait le visage ravagé par les larmes. Elle s'assit au bord du lit, prenant la main d'Uther dans les siennes. Gaius posa une main sur l'épaule de Merlin :
- Viens... laissons-les faire leurs adieux.
Le jeune homme n'avait aucune envie de sortir, mais il suivit tout de même son tuteur. Il s'arrêta cependant dans le couloir.
- Je reste là, si jamais Arthur a besoin de moi...
- D'accord. Je vais aller chercher des herbes pour soulager les souffrances du roi.
Une fois seul, Merlin se laissa glisser le long du mur et s'assit sur le sol froid. Il était frustré mais savait que Gaius avait raison. Il ne pouvait pas prendre le risque de perdre Arthur en sauvant Uther. Il devait donc laisser mourir le roi pour que la destinée de son fils s'accomplisse.

***


Merlin avait perdu la notion du temps. Il avait vu Gaius revenir dans la chambre, puis d'autres serviteurs y défiler, mais n'avait pas bougé de sa place. Ce n'est que lorsque la porte s'ouvrit sur Arthur qu'il bondit sur ses pieds. Le prince avait le visage fermé et gardait les yeux baissés. Sans un regard pour son valet, il se dirigea vers sa propre chambre. Il y entra, laissant la porte ouverte derrière lui, puis alla se planter devant la fenêtre. Merlin le suivit à l'intérieur, ferma la porte et attendit. Au bout d'un long moment, comme Arthur restait immobile et silencieux, le jeune sorcier souffla :
- Je suis désolé...
Le prince se pencha en avant, appuyant son front contre la vitre. Après un instant d'hésitation, Merlin s'approcha sans bruit. Il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir aider son ami, le soulager de sa peine. Il passa en revue dans son esprit toutes les formules qu'il connaissait, en cherchant une qui pourrait apaiser un peu Arthur, mais il n'en trouva aucune. Alors qu'il n'était plus qu'à un mètre de l'autre homme, il vit soudain les épaules du prince être secouées de sanglots. N'écoutant plus que son cœur, Merlin franchit la distance qui les séparaient encore, puis enlaça Arthur. Le blond se laissa faire, enfouissant son visage dans le cou du brun. Son chagrin était si violent que ses jambes cédèrent. Merlin ne le lâcha pas lorsqu'il se laissa glisser à terre. Les deux hommes se retrouvèrent assis sur le sol, le prince libérant sa détresse dans les bras de son valet.
Au bout d'un moment, le cœur serré, le sorcier eut enfin une idée pour soulager un peu son ami. Il se releva, entraînant Arthur avec lui vers le lit. Il l'aida à s'allonger puis murmura une formule à son oreille. Peu après, le prince plongea dans un profond sommeil réparateur. Voyant que son incantation avait fonctionné, il hésita un instant, puis finit par s'asseoir sur le lit à côté de l'autre homme. A présent que Uther était mort, Arthur allait devenir le nouveau Roi. Merlin savait que son ami ne se sentait pas prêt à régner et il se promit de tout faire pour l'aider.

***


Merlin ouvrit les yeux, surpris de s’être endormi. Il faisait nuit, la pièce n’était éclairée que par la faible lueur du croissant de lune. Le jeune sorcier il mit quelques secondes à se souvenir de la raison pour laquelle il se trouvait assis sur le lit du prince. Quand la mémoire lui revint, il se tourna vers Arthur qui dormait toujours profondément. Son cœur se serra. Il ne pouvait qu’imaginer la douleur que ressentait son ami qui se retrouvait à présent orphelin. Il soupira profondément, puis décida de se lever pour pouvoir s’étirer un peu, la position assise n’étant pas des plus confortables pour dormir. Il fit quelques pas jusqu’à la fenêtre et ne fut pas surpris de voir des lueurs de bougies dans la cour du château. Les chevaliers et le personnel de Camelot s’étaient regroupés pour rendre hommage à feu leur souverain. Merlin se retourna puis s’adossa au mur, fixant son regard sur le visage pour l’instant paisible de son ami.

Il savait que l’heure était venue pour lui de soutenir Arthur, de tout faire pour l’aider à devenir ce roi qui verrait le retour de la magie à Camelot. Et cette constatation le terrorisait. Il avait peur de ne pas être à la hauteur de sa destinée. Et il redoutait surtout l’instant où il devrait avouer son secret à Arthur. Ce qui l’effrayait le plus n’était pas d’être arrêté et exécuté pour sorcellerie, mais que celui pour qui son cœur battait le rejète. Il savait qu’il ne supporterait pas de lire du dégoût dans ce regard où il aimait tant se noyer. Il préfèrerait encore mourir !
Merlin fut tiré de ses pensées maussades lorsque la porte de la chambre s’ouvrit sur Gaius. Le jeune homme jeta un dernier regard à Arthur, toujours profondément endormi, puis rejoignit son tuteur dans le couloir. Celui-ci attendit qu’il ait refermé sans bruit le battant pour lui demander :
- Comment va-t-il ?
- Il était anéanti, répondit Merlin, le cœur lourd. J’ai dû utiliser une formule pour qu’il se repose. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Il va devoir reprendre le trône immédiatement ?
- Il va y avoir quelques jours de latence, le temps que les funérailles d’Uther aient lieu… mais je pense que les nobles vont très vite venir tester ses aptitudes à gouverner. Plus vite il sera couronné, moins il risquera de voir un seigneur tenter d’usurper son titre.
Merlin soupira profondément avant de souffler :
- Je vais devoir lui dire…
- Non, il est trop tôt ! Il est encore sous le choc de la mort de son père. Il ne comprendrait pas les raisons qui t’ont poussé à lui dissimuler qui tu es vraiment. Attends qu’il soit monté sur le trône et qu’il ait assis son autorité sur les autres seigneurs. Ensuite, il sera temps de lui parler.
- Je suis sûr qu’il va m’en vouloir de lui avoir menti pendant si longtemps.
- C’est un risque à prendre… Sois patient, tout finira par s’arranger.
- Je l’espère…
Gaius posa la main sur l’épaule de son protégé.
- Tu devrais te reposer, dormir un peu.
- Je dois veiller sur lui.
- Oui, mais si tu tombes de fatigue, ça n’aidera pas Arthur.
- Je ne veux pas le laisser. Il pourrait se réveiller et avoir besoin de moi.
Merlin sentit son cœur s’affoler devant le regard inquisiteur de son tuteur. Il baissa les yeux, remerciant l’obscurité qui dissimulait ses joues un peu rouges.
- Vas-y. Je vais aller voir si Morgana dort et ensuite, je retournerai veiller le corps d’Uther. Si tu as besoin de moi…
- Je viendrai vous chercher, sourit le jeune sorcier.
Il retourna dans la chambre où Arthur était toujours plongé dans un sommeil paisible. Il s’assit à nouveau sur le lit, mais la fatigue eut très vite raison de lui et il finit par s’endormir, étendu près du futur roi.

***


Un rayon de soleil se posa sur le nez de Merlin, le tirant du sommeil. Il se frotta les yeux, s’étira, puis ouvrit les paupières. Il fut surpris de constater qu’il était seul. Un peu inquiet, il se leva d’un bond, puis quitta la chambre à la recherche d’Arthur. En arrivant près de la chambre d’Uther, il entendit la voix familière du prince et celle de Gaius. Pour une fois, il sut qu’il ne devait pas imposer sa présence et attendit dans le couloir, écoutant la conversation par la porte ouverte.
- Je peux me charger d’organiser les funérailles de votre père, Sire, si vous le souhaitez.
- Je vous en remercie, Gaius. Je ne me sens pas la force de m’en occuper.
- Vous devriez vous reposer. Vous n’aurez plus trop le temps de le faire lorsque le couronnement aura eu lieu.
- Il faut que je prenne certaines dispositions avant. Comment va Morgana ?
- Je lui ai donné une potion pour qu’elle puisse dormir. Je retournerai la voir tout à l’heure pour prendre de ses nouvelles.
- Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Mon père vous estimait beaucoup.
- C’était réciproque.
- Vous êtes un homme libre, Gaius, vous pourriez partir si vous le souhaitiez. Surtout maintenant que mon père n’est plus…
- Je n’ai aucune envie de quitter Camelot. J’ai juré de servir votre famille. Je le ferai jusqu’à ma mort.
- Je vous en suis reconnaissant… mon ami…
Arthur sortit de la chambre quelques secondes plus tard. En voyant son serviteur, il lança :
- Suis-moi !
Ils retournèrent dans les quartiers du prince. Il alla prendre une feuille et une plume puis les donna à Merlin.
- Tu vas prendre note des ordres qui seront à transmettre à l’Intendant du château.
Le jeune sorcier s’assit et attendit que son maître dicte.
- Il faut que le peuple de Camelot soit prévenu du décès de mon père. Il faut envoyer des messagers à tous les seigneurs pour les en informer et leur dire qu’ils seront bientôt convoqués à mon couronnement. Il faut…
Comme il ne continuait pas, Merlin leva les yeux vers Arthur et s’aperçut que celui-ci le fixait. Le brun eut du mal à ne pas baisser les yeux devant le regard intense du blond. Au bout d’un moment de silence, Merlin demanda :
- Qu’y a-t-il ?
Arthur ne répondit pas. Il se contenta de dévisager l’autre homme en silence pendant de longues minutes. Enfin, il finit par s’asseoir en face de son valet et souffla :
- Tu ne m’as jamais parlé de ton père.
Surpris, Merlin mit quelques secondes à réagir :
- Il n’y a rien à en dire… je ne l’ai jamais connu. Il a disparu quand ma mère était enceinte. Je ne connais même pas son nom.
- Vraiment ? s’exclama Arthur, visiblement étonné. Tu n’as jamais cherché à savoir qui il était ?
- Si, une fois, quand j’étais petit. Mais j’ai vu que ça faisait de la peine à ma mère que je lui en parle alors j’ai laissé tomber. Ça ne m’a jamais manqué. Et aujourd’hui, j’ai Gaius. Il est la seule personne que je considérerai jamais comme un père.
Le prince hocha la tête puis se releva. Il alla s’allonger et croisa ses bras sur son visage tout en soufflant :
- Va transmettre mes ordres à l’Intendant. Et ensuite, tu iras voir si tu peux aider Gaius pour les funérailles.
- Je préfèrerai rester avec vous. Au cas où vous auriez…
- S’il te plait… j’ai besoin d’être un peu seul.
Merlin retint un soupir.
- D’accord.
Le jeune sorcier quitta la chambre à contrecœur. Après être allé voir l’Intendant du château, il rejoignit Gaius qui, devant son air abattu, lui trouva de quoi l’occuper.


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