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Cor de chasse

Arthur est assis sous un arbre, les yeux fermés. Sur son visage, on voit clairement qu’il déprime. Perceval s’approche lentement, essayant de ne pas faire de bruit.
- Qu’est-ce que vous voulez, Perceval ?
- Ouah, Sire, vous êtes trop fort !
- M’appelez pas « Sire ».
- Comment vous avez su que c’était moi ? J’ai pourtant été fautif.
Arthur le reprend machinalement :
- Furtif.
- Quoi ?
Arthur ouvre les yeux en soupirant :
- Vous avez été furtif.
- C’est pas quand on fait une grosse connerie ça ?
- Laissez tomber, Perceval. Qu’est-ce que vous foutez là ?
Le chevalier gallois s'assoit à côté de celui qui ne veut plus être roi avant de répondre :
- C’est vrai que vous êtes triste parce que vous avez pas de gamin ?
- Ouep.
- Si j’étais une femme, je vous en ferais un de suite moi.
- Un gamin ? Vous ?
- Ben ouais ! Enfin, si j’étais une femme… parce que là, c’est pas trop possible… enfin… je crois…
- Non, c’est pas possible, Perceval.
- Ouf ! J’ai cru que j’avais dit une connerie…

Générique

Perceval et Merlin sont dans l’atelier de l’Enchanteur.
- Vous voulez quoi ?
- Que vous me changiez en femme !
- Quelle idée ! Mais pourquoi faire ?
- C’est un secret. Vous pouvez ?
- Je sais pas… c’est super dur ce que vous me demandez là. C’est de la magie de haut niveau et…
- Moi, je vous le fais !
Elias vient se planter entre Merlin et Perceval, face au chevalier.
- Vous pouvez me changer en femme ?
- Oui.
Merlin s’indigne :
- Eh ! C’est à moi qu’il a demandé !
- Oh vous, la ferme ! Vous êtes même pas capable de transformer un lapin en civet alors le reste, n’en parlons pas.
Elias se tourne à nouveau vers le chevalier :
- Je vous transforme en femme contre cent pièces d’or.
- Ouah ! C’est beaucoup ça !
- C’est ça ou rien.
- Non non, c’est bon, je l’ai le fric.
- Alors, je vous le fait. Je vais préparer la potion. Revenez ce soir avec l’or !
Perceval s’apprête à sortir et revient en arrière :
- Je veux être belle, hein ! Pas une horreur comme la femme à Karadoc.
- Vous voulez quel genre ?
Perceval réfléchit :
- Une comme le roi aime, une comme ses maîtresses.
Merlin, qui ne comprend rien, comme d’habitude, demande :
- Il a des maîtresses, Karadoc ?
- Non, pas lui. Le roi. Le vrai roi. Arthur.
- Aaaaaaah !
Elias soupire profondément en se tournant vers son rival :
- Vous, foutez le camp, je vais avoir besoin de calme pour bosser !
Il se revient ensuite vers Perceval :
- Et vous, soyez ici à la tombée de la nuit avec l’or, tout sera prêt.

***


Arthur est dans son lit, dans un demi-sommeil. Il ne réagit même pas lorsque la porte de la chambre s’ouvre sur une femme inconnue. Il est tellement fatigué qu’il est persuadé être en plein rêve. La femme est belle avec de longs cheveux bruns et de grands yeux noirs. Elle se déshabille et le rejoint dans le lit. Lorsqu’elle l’embrasse, il l’attire contre lui et se laisse emporter par le désir.

***


Arthur est à table avec Perceval, dans une autre salle que celle qu’ils utilisaient avant, puisque Arthur n’est plus le roi. Il a l’air pensif et picore sa nourriture.
- Ça va pas, Sire ?
- M’appelez pas « Sire ».
Il a répondu machinalement, sans lever les yeux de son assiette. Perceval continue à manger, puis demande :
- Vous êtes encore triste ?
Arthur soupire.
- Puisque vous voulez tout savoir, j’ai fait un rêve merveilleux cette nuit et j’aurais bien aimé qu’il soit réel.
- Un rêve ? Vous me le racontez ?
- Si vous voulez… Y’avait une jolie femme, une latine comme je les aime. Elle venait dans mon lit et… voilà, je vais pas vous faire un dessin pour la suite.
- Ah ça ! Mais c’était pas un rêve, Sire !
- M’appelez pas « Sire ». Comment ça, c’était pas un rêve ? Cette femme existe vraiment ?
Perceval a l’air embarrassé. Arthur s’énerve :
- C’est pourtant pas compliqué comme question, y’a que deux réponses possibles, oui ou non ! Alors, elle existe ?
- Plus maintenant.
- Qu’est-ce que ça veut dire ça, « plus maintenant » ?
Perceval prend une grande inspiration et lance :
- C’était moi, Sire.
- M’appelez pas… QUOI ? Comment ça, c’était vous ?
- J’ai demandé à Elias, enfin à Merlin mais il…
- M’en fous de ça, continuez !
- Donc Elias a fait une potion pour me transformer en femme. Une jolie, comme vous les aimez.
Arthur a les yeux écarquillés par le choc de la révélation du chevalier gallois. Tout à coup, il réalise et hurle :
- C’était VOUS ?
Perceval hoche la tête.
- Mais… mais… mais… pourquoi vous avez fait un truc pareil ?
- Ben vous étiez triste de pas avoir de gamin alors me suis dit que si j’étais une femme, je pourrais vous en donner un. Sauf qu’Elias a pas dit que le sort était atmosphère.
Arthur le fixe un moment, cherchant à comprendre, puis souffle :
- …phémère.
- Euh... oui, si vous le dites. Vous êtes en colère ?
Arthur soupire profondément et secoue la tête en signe de dénégation.
- Même pas. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous avez fait ça.
- Je vous l'ai dit, pour pouvoir vous donner un héritier.
- Ça, j'avais saisi, mais pourquoi ? Vous êtes un homme, Perceval. Pourquoi il vous a pris l'envie de devenir une femme pour faire ça pour moi ? Après tout le temps que j'ai passé à vous gueuler dessus et à vous traiter de tous les noms, pourquoi vous...
- Ben parce que je vous aime !
Arthur le fixe en silence quelques instants avant de demander :
- Vous m'aimez ?
- Ouais !
- Vous voulez dire que vous m'appréciez en tant qu'ami ?
- Non non, je vous aime.
- Vous vous rendez compte de ce que vous me dites là, Perceval ?
- Ouais ! Je vous aime, Sire.
Sous le choc de l'aveu, Arthur en oublie de sortir son désormais sempiternel « M'appelez pas Sire ».
- Je sais très bien que vous m’aimerez jamais comme je vous aime. Mais c’est pas grave, j’ai assez d’amour pour nous deux.
Arthur reste silencieux un moment, puis lance :
- Levez-vous !
Perceval obéit, l’air surpris. Arthur se lève à son tour et s’approche de lui. Le chevalier gallois recule d’un pas, craintif.
- Bougez-pas !
- Vous allez pas me frapper, Sire ?
- Mais non ! Si j’avais dû vous en foutre une, ça fait un moment qu'elle aurait volé !
Arthur s’approche encore et attrape l’autre homme par la taille. Il l’attire à lui pour lui rouler une pelle monumentale. Lorsqu’il laisse enfin Perceval respirer, il lui souffle à l’oreille :
- La prochaine fois que vous voudrez venir dans mon lit, pas besoin de vous changer en femme, allez juste prendre un bain avant.
Sur ces mots, il quitte la pièce, laissant un Perceval éberlué, encore sous le choc, la bouche ouverte et les yeux écarquillés.

Fondu au noir

- Parce qu'avec un bain, ça suffit pour que je vous donne un gamin ?

Fin.


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