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Octobre 2009

Le gala de charité au profit de l'association « Children in Need », organisé par le milliardaire américain Tony Stark avait lieu en cette année 2009 dans la salle de réception de la London Eye. Stark, qui était l'un des actionnaires de la société à qui appartenait cet édifice, qui était l'une plus grande roue d'observation du monde, avait invité les personnalités les plus influentes et les plus fortunées du Royaume-Uni à offrir un peu de leur temps et de leur argent pour une noble cause. Il y avait là des hommes d'affaire, des politiciens, des sportifs et des célébrités du show-business. L'évènement était couvert par une vingtaine de journalistes de la presse écrite, télévisuelle et « on-line ».

S'il y avait une ville du monde que Tony aimait particulièrement, c'était bien la capitale anglaise où il possédait un luxueux duplex ainsi qu’un grand appartement pour ses employés dans l'un des nombreux buildings de la City. Lorsque ses affaires l'appelaient à Londres, il faisait le voyage sans hésiter. C'était l'un des rares endroits où il pouvait flâner dans les rues sans avoir peur d'être suivi par une horde de photographes. Il ne sortait pas sans garde du corps, sécurité oblige, mais il pouvait aller voir un spectacle ou juste se promener en toute tranquillité.

Pour le moment, il parcourait la salle, suivi des yeux par Harold « Happy » Hogan, son garde du corps qui se tenait non loin de là, et saluait les généreux donateurs qui profitaient du buffet servi par l'un des plus prestigieux traiteurs de Londres. Alors qu'il venait de quitter un des membres de la Chambre des Lords, il vit son assistante, Virginia « Pepper » Potts, s'approcher dans une robe qu'il trouva absolument ravissante.
- Vous êtes splendide, Pepper.
- Merci. Vous aussi, Tony.
- À combien se montent les dons ?
- Pour le moment, nous ne devons pas être loin du million de livres. Et la soirée n'est pas terminée.
Tony sourit. Tout en écoutant Pepper lui détailler les dons les plus généreux, il laissa son regard errer sur la foule. Soudain, il se figea. Ses yeux s'étaient posés sur un homme qui lui tournait le dos, mais dont la silhouette et la courte chevelure blonde trop familières réveillèrent en lui de douloureux souvenirs.
- Tony ? Que vous arrive-t-il ?
Le milliardaire cligna des yeux et se tourna brièvement vers son assistante. Lorsqu'il se tourna à nouveau dans la direction où se trouvait l'inconnu, celui-ci avait disparu.
- Vous allez bien ?
- Oui, ça va. J'ai cru voir un ancien ami...
- C'était peut-être lui, suggéra Pepper.
- C'est impossible... l'homme dont je parle est mort il y a vingt ans.
Ne voulant pas croiser le regard de la jeune femme, Tony souffla :
- Je vais prendre l'air un moment...
Avant qu'elle ait eu le temps de réagir, il avait quitté la salle. Il fit signe à Happy de rester à l’écart et alla simplement s'accouder à la rambarde qui longe la Tamise. Il ferma les yeux un instant, essayant de chasser les mauvais souvenirs qui affluaient depuis qu'il avait cru voir cet homme que son cœur ne pourrait jamais oublier.
- Alexandre…

***


Octobre 1988

Tony Stark s’arrêta un instant devant la façade de la prestigieuse London Business School dont il allait être l’un des étudiants pour les deux années à venir.

En juillet 1987, alors qu’il venait juste de fêter ses dix-sept printemps, il avait été diplômé avec mention du Massachussets Institute of Technology. Il aurait dû intégrer la LBS dès l’automne suivant, mais la mort de ses parents dans un accident de voiture lui avait ôté toute envie de continuer ses études. Il avait passé un an entre périodes de dépression et d’euphorie, collectionnant les conquêtes et les apparitions dans les soirées mondaines. Finalement, en avril, le meilleur ami de son père et PDG par intérim de la Stark Industries, Obadiah Stane, l’avait convaincu de déposer à nouveau sa candidature pour la LBS, arguant que cette expérience serait un atout lorsqu’il prendrait les rênes de l’entreprise à sa majorité.

C’est ainsi que le jeune américain de dix-huit ans se retrouvait catapulté dans la capitale anglaise pour intégrer cet établissement qui comptait parmi ses diplômés les plus influents hommes d’affaires du monde. Avec l’argent de sa famille, il avait acquis un appartement à deux pas de la LBS de façon à ne pas avoir besoin d’un véhicule pour aller en cours.

Tony s’assit dans l’immense amphithéâtre qui se remplissait peu à peu de jeunes hommes et femmes de tous pays. Au bout de quelques minutes, il se retrouva avec deux jeunes japonaises à sa gauche qui conversaient à toute vitesse dans leur langue. Tony se tourna vers l’autre côté, scrutant les personnes aux alentours pour voir s’il reconnaissait certains visages. C’est alors que son regard se posa sur un jeune homme qui s’approchait dans la rangée. L’inconnu était grand et très blond. La peau claire de son visage était parsemée de tâches de rousseur qui le faisaient paraître plus jeune qu’il ne l’était. Ses prunelles azur se posèrent sur Tony qui réprima un frisson. L’homme s’assit à sa droite, puis lui tendit la main :
- Alexandre Jarvis.
- Tony Stark.
- Ravi de vous connaître.
- Moi de même.
- Je devine à votre accent que vous êtes américain. Côte Ouest ?
- Gagné ! Je viens de Los Angeles. Vous êtes anglais ?
- Par mon père, français par ma mère. Ça doit vous dépayser de vous retrouver à Londres. Vous étiez déjà venu ?
- Trois fois avec mes parents. J’aime beaucoup cette ville.
- Vous avez déjà un logement ?
- J’ai acheté un appartement dans Wellington Road. Et vous ?
- Ma famille a un manoir à Brighton mais comme je ne veux pas faire la route tous les jours, j’ai pris une chambre à l’hôtel en attendant de trouver mieux.
- J’ai conservé les coordonnées des agents immobiliers que j’avais contactés. Si ça vous intéresse, je pourrai vous les donner.
- Ce serait avec plaisir. Merci.
Alexandre sourit. Tony était heureux d’avoir rencontré cet homme qui, il en était sûr, allait devenir un ami.

***


Octobre 2009

Tony fut tiré de ses souvenirs par des éclats de rires derrière lui. Il se retourna pour voir passer un groupe de jeunes passablement éméchés qui devaient sûrement sortir d’un pub proche. Son regard croisa celui de son garde du corps qui attendait patiemment près de la porte de la salle de réception de la London Eye. Tony jeta un bref coup d’œil à travers les baies vitrées. Il n’avait aucune envie d’y retourner, mais il avait une obligation envers l’association caritative pour laquelle il avait organisé ce gala. Il se força donc à sourire tout en rejoignant ses invités.

La réception se termina à trois heures du matin. Environ une heure plus tard, Tony était couché dans son lit, mais le sommeil le fuyait. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser à Alexandre, assailli par ces souvenirs qu'il s'était efforcé d'enfouir au plus profond de lui depuis vingt ans.

***


Décembre 1988

Comme il l’avait pressenti, Tony était devenu très proche d’Alexandre. Ils étaient inséparables, passant presque tout leur temps libre ensemble. Au bout d’un mois, comme l’anglais ne trouvait pas de logement à sa convenance, son nouvel ami lui proposa de l’héberger dans la chambre d’ami de son appartement. Alexandre insista pour lui payer un loyer, mais comme Tony refusa catégoriquement d’en entendre parler, il finit par lui proposer de l’emmener avec lui lorsqu’il rentrerait passer des week-ends ou des vacances dans le manoir familial à Brighton.

Nous étions mi-décembre, à dix jours de Noël. Il ne faisait pas encore très froid, mais la pluie incessante faisait regretter à Tony le climat agréable de sa Californie natale. Londres avait revêtu ses couleurs de fêtes. Les guirlandes lumineuses éclairaient les rues dès la fin d’après-midi et les vitrines attiraient les passants par leurs couleurs festives.

Ce matin-là, lorsque Tony rejoignit Alexandre dans la cuisine pour le petit-déjeuner, l’anglais demanda :
- Tu fais quoi pour les Fêtes ?
- Je ne sais pas… Obadiah m’a proposé de rentrer passer Noël avec lui, mais je n’en ai absolument pas envie.
- Tu peux venir au manoir avec moi, si tu veux.
- Tu crois que ton père sera d’accord ? Après tout, il ne me connaît pas.
- Mais il connaît ton nom. Il sait que tu es le futur dirigeant de Stark Industries et, crois-moi, il sera enchanté de recevoir un futur partenaire commercial chez lui. Tu sais bien que mon père ne pense qu’au travail, soupira le blond.
Tony sourit. Lorsqu’ils étaient devenus amis, les deux jeunes hommes s’étaient confiés sur leurs vies et leurs familles. Tony avait raconté l’année tumultueuse qu’il avait vécue après la mort de ses parents. Alexandre, quant à lui, avait parlé du décès de sa mère lorsqu’il avait dix ans et du fait que son géniteur ne le voyait pas comme un fils, uniquement comme son successeur. Ces confidences avaient encore plus rapproché les deux amis qui se considéraient à présent comme des frères.
- Alors, tu vas venir ? Je serai vraiment heureux que tu sois avec moi pour les Fêtes. Je n’ai pas envie de passer une semaine en tête-à-tête avec mon père à ne parler que du boulot.
- Je viendrai. Merci. J’appellerai Oby tout à l’heure pour lui dire que je ne rentrerai pas.
- Génial ! sourit le blond. Tu es déjà allé à Brighton ?
- Non, jamais.
- C’est encore mieux. Je vais pouvoir te faire découvrir ma ville. On ira faire des balades sur la plage. C’est très agréable, même si on en revient en général totalement congelé.
- Si j’ai bien compris, je vais devoir m’acheter un manteau très chaud pour l’occasion.
- Chaud et surtout imperméable, sourit Alexandre. Et puis des gants, une écharpe et un bonnet.
- C’est noté ! Ça te dit d’aller chez Harrod’s demain ? Comme ça, tu pourras me conseiller.
- Avec plaisir !
Tony but son café, heureux d’avoir un projet avec son ami. L’année précédente, il avait passé Noël et le Nouvel An en pleine dépression. Il n’avait aucune envie de revivre le même cauchemar. C’était l’une des raisons pour lesquelles il ne voulait pas rentrer et se retrouver dans une maison vide. L’autre raison étant qu’il avait envie de passer le plus de temps possible avec Alexandre.

***


Octobre 2009

A cinq heures et demie, Tony renonça à chercher le sommeil. Il se leva, alla prendre une douche, puis eut une envie subite d’aller prendre l’air, seul. Il envoya un message à Pepper et à Happy pour les avertir qu’il sortait, enfila un pardessus qu’il boutonna pour dissimuler la luminosité du dispositif ARK et quitta son duplex. Arrivé dehors, il se dirigea vers la Tamise. Ses pas le menèrent jusqu’à un Starbucks qui venait d’ouvrir où il acheta un café noir, puis il reprit son chemin vers le fleuve. Il s’assit sur un banc, dégustant le breuvage brûlant à petites gorgées, le regard posé sur le Globe Theater qui se trouvait de l’autre côté du fleuve. La nostalgie l’avait totalement envahi. Il ne parvenait pas à penser à autre chose qu’à Alexandre. Il ferma les yeux, chassant les larmes qu’il sentait monter, et se força à emmener son esprit vers les souvenirs heureux de cette époque.

***


31 décembre 1988

Le chef d’entreprise William Jarvis donnait tous les ans une réception dans son manoir de Brighton pour le Nouvel An. Cette année-là ne dérogea pas à la règle. Les hommes d’affaires les plus influents de Londres s’y retrouvaient, accompagnés de leurs épouses dont les toilettes de grands couturiers rivalisaient par leur clinquant. À chaque table, on ne parlait que business, argent et dividendes.
Tony écoutait d’une oreille un patron de grand magasin parler, son regard étant posé sur le dos d’Alexandre qui avait été accaparé par son père quelques minutes plus tôt. Depuis le début de la réception, l’américain sentait que son ami était tendu. Il aurait aimé lui en demander la raison, mais il n’avait pas encore réussi à se retrouver seul avec Alexandre suffisamment longtemps pour pouvoir lui poser la question qui lui brûlait les lèvres. Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il vit un homme s’approcher des Jarvis père et fils. L’inconnu, la trentaine, était de taille moyenne, brun, avait la peau mate et la silhouette élancée. Il serra les mains des deux hommes. William Jarvis fut interpellé par un de ses invités qui l’entraîna à l’autre bout de la pièce. Alexandre resta seul avec l’inconnu et Tony le vit se crisper un peu plus lorsque l’homme posa une main sur son épaule. Le blond semblait à la fois en colère et effrayé par la proximité du nouveau venu. Il se dégagea un peu brusquement et s’éloigna, les poings serrés. Lorsqu’il disparut derrière la porte menant à la cuisine, Tony vit avec surprise l’autre homme suivre son ami et comprit qu’il y avait un problème. Il s’excusa auprès du businessman qui lui parlait et partit à son tour vers la cuisine.
L’américain trouva son ami en pleine discussion houleuse avec l’inconnu. Les deux hommes s’interrompirent en le voyant entrer. Alexandre eut un sourire crispé pendant qu’il faisait les présentations :
- Tony Stark, Max Perkins.
- Le fameux Tony Stark ! lança Perkins.
Son sourire semblait forcé et il ne serra pas la main de l’américain. Il se retourna vers Alexandre à qui il souffla :
- On continuera cette discussion bientôt.
- Elle est close pour moi, répondit le blond.
Perkins lui adressa un regard mauvais, puis quitta la pièce. Tony attendit quelques secondes avant d’interroger son ami :
- Ça va ?
- Non. J’étouffe ici !
- Viens !
Tony prit le bras d’Alexandre et l’entraîna dans le couloir. Il alla chercher leurs manteaux puis aida son ami à s’habiller avant de quitter la maison. Ils prirent la direction de la plage. Il faisait très froid, mais aucun des deux hommes ne semblaient le sentir. Tony était préoccupé par la pâleur inhabituelle de son ami. Arrivés sur la grève, ils s’assirent sur un banc, face à la mer.
- Qui est ce type ? demanda l’américain, curieux et inquiet.
- Je… je n’ai pas été tout à fait sincère avec toi, Tony. J’avais peur que tu ne veuilles plus être mon ami si je te disais la vérité.
- À moins que tu sois un tueur psychopathe qui découpe ses victimes en petits morceaux, je ne vois pas ce que tu pourrais m’avouer qui me ferais renier notre amitié.
Alexandre baissa les yeux sur ses mains jointes, puis souffla :
- Je suis gay.
Tony ne fut absolument pas surpris. En deux mois, il avait eu le temps d’observer Alexandre. Il y avait eu quelques gestes, quelques attitudes qui lui avait fait douter de l’hétérosexualité du blond, mais comme cela n’avait aucune importance pour lui, il n’y avait pas réellement prêté attention.
- Ça ne change rien, sourit Tony, espérant rassurer son ami.
- Vraiment ? s’étonna Alexandre.
- Bien sûr ! Quel ami serais-je sinon ?
- Beaucoup n’auraient pas pris cet aveu aussi bien.
- Je suppose que si tu m’en parles maintenant, c’est parce que ce Perkins et toi, vous…
- Plus maintenant. Je suis sorti avec lui quatre mois… jusqu’au jour où je me suis aperçu qu’il s’intéressait plus à l’entreprise de mon père qu’à moi. Je l’ai largué une semaine avant de venir à Londres.
- Et il ne l’a pas accepté apparemment.
- Non. Il n’a pas arrêté de m’écrire, mais je n’ai jamais répondu. Tout à l’heure, il m’a dit qu’il était très amoureux et que je n’avais pas le droit de l’abandonner. Mais je n’ai absolument aucune envie de retourner avec lui. Je ne sais pas comment lui faire comprendre.
Tony eut une idée qu’il trouva immédiatement très farfelue, mais qui pourrait peut-être aider son ami à se débarrasser de Perkins.
- Fais-lui croire que tu as quelqu’un d’autre dans ta vie.
- Qui ?
Les yeux d’Alexandre s’écarquillèrent devant le sourire amusé de Tony.
- Toi ?
- Oui, pourquoi pas ?
- Tu crois vraiment qu’il va gober que Tony Stark, le tombeur de ses dames, l’homme qui est sorti avec la moitié des starlettes hollywoodiennes, a viré sa cuti ?
- Pourquoi pas, sourit l’américain en haussant les épaules. Après tout, je pourrais très bien être attiré par les deux sexes.
- Je ne veux pas t’embarquer là-dedans, souffla le blond.
- J’y suis déjà, non ? Et puis, c’est à ça que servent les amis.
- Non, il n’y croira pas…
- Il faudra qu’on soit très convaincants alors…
Alexandre jeta un regard circonspect à son ami :
- Tu serais prêt à m’embrasser devant lui ?
- Pourquoi pas ?
- Tu plaisantes ?
- Non, je suis très sérieux. Si ça doit t’aider à te débarrasser de lui, je suis prêt à te rouler le patin du siècle.
Alexandre éclata de rire.
- Je ne pensais pas que tu arriverais à me surprendre à ce point-là. Je ne sais pas comment je vais pouvoir payer toutes les dettes que j’ai envers toi.
- Quelles dettes ? demanda Tony, réellement étonné.
- Le logement gratuit et maintenant ça.
- On en a déjà parlé. Tu ne me dois rien. Nous sommes amis, je te rends service, c’est tout.
- Si tu le dis… mais je trouverais un jour un moyen de te rendre la pareille. Je vais chercher.
Tony rit.
- Comme tu veux. Dis, ça te dirait pas d’y retourner ? Je ne sens plus mes pieds !
- Allons-y !

Une fois qu’ils furent rentrés dans le manoir, Tony alla ranger leurs manteaux. Lorsqu’il rejoignit son ami, celui-ci avait déjà été accaparé par Perkins. L’américain jeta un bref coup d’œil vers la porte fermée de la salle principale pour s’assurer que personne ne les verrait, puis glissa son bras autour de la taille d’Alexandre. Il sentait que son ami était tendu contre lui. Perkins lui adressa un regard assassin. Tony sourit :
- Alex vous a dit que nous étions ensemble ?
- Non, répondit l’autre d’un ton sec. Et je suis sûr que c’est faux. Vous êtes l’archétype de l’hétérosexuel dragueur, Stark.
- Ça n’empêche rien, souffla Tony sans se départir de son sourire.
- Vous croyez vraiment que je vais gober ça ?
- Personne ne vous demande votre avis. Alex est avec moi maintenant. Que vous y croyiez ou pas.
Voyant que Perkins les dévisageait d’un air mauvais, Tony décida de passer à la vitesse supérieure. Il se tourna vers son ami et captura ses lèvres pour un baiser des plus langoureux. Il n’avait eu absolument aucune hésitation, mais fut fortement troublé par la vague de désir qui l’envahit au moment où sa langue rencontra celle d’Alexandre. Il était tellement perturbé qu’il était incapable de rompre le baiser. Ce fut son ami qui s’écarta de lui le premier. Quand Tony rouvrit les yeux, son regard plongea dans celui, un peu trop brillant, du blond. Il avait totalement oublié la présence de Perkins et sursauta presque lorsque celui-ci grogna :
- Ok, j’ai compris ! Tu m’excuseras auprès de ton père, je dois partir.
- Pas de soucis.
Les deux hommes regardèrent Perkins quitter la maison en claquant la porte.
- Tu peux me lâcher, Tony, souffla la voix douce d’Alex.
L’américain ne s’était pas rendu compte que son bras enserrai toujours la taille de son ami. Il le retira, gêné.
- Ça va ? demanda l’anglais, l’air inquiet.
- Oui oui.
Tony s’obligea à se ressaisir :
- Tu m’as seulement surpris. Tu embrasses comme un Dieu, tu sais !
Il vit avec amusement les joues de son ami virer pivoine. Et trouva cela absolument charmant. Ce qui le perturba à nouveau. Jamais avant ce jour, il n’avait été attiré par un homme. Et pourtant, il ne pouvait pas ignorer l’envie qui brûlait ses reins depuis qu’ils avaient partagé ce baiser.
Tony n’eut pas le temps de réfléchir plus avant à tout ça car la porte de la salle de réception s’ouvrit sur William Jarvis.
- Ah ! Vous êtes là ! Venez, il est bientôt minuit !
Les deux jeunes gens suivirent le maître de maison en silence.


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