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Mon Fantôme de l'Opéra


L’incendie ravageant l’Opéra dissimula sa fuite. Je le retrouvai quelques jours plus tard dans les sous-sols d’un théâtre abandonné, près de la maison qui avait été mise à disposition par le Comte de Chagny pour héberger notre troupe à présent sans abri. Chaque nuit, je m’y rendais, essayant de gagner sa confiance et, chaque nuit, je me heurtais à un mur de douleur. Il restait silencieux, caché dans l’ombre, mais je sentais son regard sur moi alors que je nettoyais les lieux pour lui. J’avais peur qu’il se laisse mourir de désespoir, mais la nourriture que je lui amenais disparaissait normalement et il avait repris son masque, que j’avais laissé à sa portée dès ma première venue.

Persuadée qu’il finirait par oublier Christine, j’insistai et fis de son nouveau domaine un endroit agréable à vivre. Il commença peu à peu à se montrer, restant toutefois loin de moi. Il marchait silencieusement, examinant tous les changements que j’avais apportés à cette cave autrefois lugubre. Je ne lui parlai pas, ne voulant pas risquer de raviver sa douleur ou sa colère. Je n’avais pas peur de lui, au contraire. Mon cœur lui appartenait déjà un peu, même si je ne le savais pas encore.

Un soir, alors que je me promenais sur la scène du théâtre abandonné, j’y trouvais une boîte à musique. Lorsque je l’ouvris, elle se mit à jouer une mélodie magnifique et inconnue qui me donna envie de danser. Sans m’en apercevoir, je commençai à bouger sur le rythme joyeux qui s’échappait de la boîte. Lorsque la musique se termina, je me figeai : il était là, installé sur un fauteuil du premier rang et me fixait en souriant. Pour la première fois, il me parla et ses mots m’emplirent de joie. Il me demanda d’être sa nouvelle muse, de le laisser m’écrire des musiques sur lesquelles je pourrais danser pour lui. Heureuse comme je ne l’avais jamais été, j’acceptai et il se mit aussitôt au travail.

Quelques jours plus tard, ma mère tomba malade. Instinctivement, je sus qu’elle ne s’en relèverait pas. Sur son lit de mort, elle m’avoua qu’elle savait où je passais mes nuits et me fit promettre de prendre soin de lui. Je lui jurai que je ne pourrais jamais l’abandonner, mon cœur lui appartenant totalement. Elle partit en souriant. Il me consola, me berçant contre lui jusqu’à ce que mes larmes se tarissent. C’est ainsi, blottie dans ses bras, que je l’entendis pour la première fois m’avouer ses sentiments.

Mon héritage me permit d’acheter le théâtre et je m’y installai, au grand dam de mes amies et soupirants qui ne me comprenaient pas. Mon cœur était à Lui pour l’éternité. Nous vécûmes heureux de longues années. Nos relations étaient chastes et pures mais nous ne vivions que l’un pour l’autre. Jusqu’à ce soir, funèbre, où je le découvris étendu sur son lit, parti pour le plus long des voyages. Je le pleurai longtemps et le pleurerai toujours, mon bel amour, mon Fantôme de l’Opéra.

Drabble écrit le 21/04/2006.


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