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Chapitre 9

Après avoir fait arrêter Twain et son valet, Gimli, accompagné par les Hobbits et Gandalf, rentrèrent au palais. Elea accourut à leur rencontre, des larmes de joie coulant sur ses joues. Elle prit sa fille dans ses bras et l’embrassa. Gimli serra sa femme et sa fille contre lui, un sourire d’extase aux lèvres. Décidant de les laisser savourer leur bonheur et voulant donner des nouvelles à Aragorn, le magicien se dirigea vers la chambre de l’Homme, tandis que les Hobbits retournaient se coucher, l’aventure nocturne les ayant épuisés.

Frodon et Sam saluèrent leurs amis et se retirèrent dans leur chambre. Pippin se dirigeait vers sa chambre lorsqu’il se rendit compte que Merry ne le suivait pas. Il se retourna et vit que son ami se dirigeait vers le jardin. Il le suivit alors, intrigué par l’attitude qu’avait son meilleur ami depuis quelques jours. Il le trouva assis sur un banc, les yeux dans le vague. Alors qu’il s’asseyait à côté de lui, Merry se leva d’un bond et s’éloigna de quelques pas.

- Que se passe t’il ? Interrogea Pippin, de plus en plus perplexe.

- Rien… soupira son ami.

- J’ai fait quelque chose de mal ? J’ai l’impression que tu m’évites !

- Non, ce n’est pas toi, c’est moi…

- Vas-tu me dire ce qui t’arrive, à la fin ?

- Je… ne peux pas…

Tu ne voudras plus me parler… Je sais bien ce que tu penses de la relation qui lie Frodon et Sam… Et puis, il y a Mina… C’est sans espoir pour moi !

Merry leva les yeux au ciel, tentant de retenir les larmes qui menaçaient d’inonder son visage. Il se plongea dans la contemplation des étoiles et ne sentit pas Pippin s’approcher de lui. Merry sursauta en sentant la main de son ami sur son épaule, mais ne tenta pas de se dégager. Pippin fit alors le tour et planta son regard perçant dans celui de l’autre Hobbit qui frissonna. Puis, toujours sans dire un mot, il se pencha vers Merry et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Celui-ci en fut surpris et ne put s’empêcher de s’éloigner brusquement.

- Je croyais que c’était ce que tu voulais ? S’inquiéta Pippin.

J’en rêvais depuis si longtemps… Pourquoi me tortures-tu ainsi ?

Des larmes de douleur se mirent à couler sur les joues de Merry. Pippin s’approcha à nouveau pour tenter de le réconforter

- C’est aussi ce que je désire.

- Ne mens pas ! Ce n’est pas un jeu, Pippin !

- Mais, je suis sincère ! Pourquoi ne veux-tu pas croire que je puisse avoir des sentiments pour toi identiques à ceux que tu as pour moi ?

- Parce que tu prends un air dégoûté en voyant Sam et Frodon s’embrasser ! Parce qu’il y a Mina !

- Mina ?

- Oui, Mina ! S’exclama Merry d’un air furieux. Mina, avec qui tu as flirté pendant des semaines avant notre départ ! Mina, qui se vantait partout qu’elle allait épouser Peregrin Touque avant la fin de l’année !

- Merry ! Je te jure qu’il n’y a rien entre Mina et moi ! Elle s’est fait des idées !

- Ah oui ? Et quand je vous ai surpris en train de vous embrasser derrière Cul-de-Sac, elle se faisait des idées ?

Pippin ne sut quoi répondre pendant quelques secondes, puis il s’emporta :

- D’accord, je l’avoue, je l’ai embrassée ! Mais, je ne suis pas amoureux d’elle ! Je ne voulais plus me morfondre en attendant que « Sa Seigneurie » Merriadoc Brandebourg daigne poser les yeux sur moi ! Cela fait des mois que je t’observe en silence, essayant d’attirer ton attention ! Mais, toi, tu ne pensais qu’à l’aventure, à aider Frodon… Ce que tu as vu dans les regards que je posais sur Sam et lui n’était pas du dégoût, mais de la jalousie et de l’amertume !

- Pippin…

La voix de Merry s’était adoucie. Il venait de réaliser que son ami lui avait avouer l’aimer et se rendit compte qu’ils avaient stupidement perdu de longues semaines. Il s’approcha de Pippin qui tremblait de colère, le prit dans ses bras et l’embrassa tendrement, le calmant instantanément. Puis, il le prit par la main et l'entraîna dans sa chambre, ne voulant pas attendre plus longtemps pour lui prouver ses sentiments.

Gandalf entra dans la chambre de Legolas et Aragorn sans faire de bruit et trouva l'ancien Rôdeur en train de contempler l'aube naissante par l'unique fenêtre de la pièce. L'Homme se retourna en entendant le magicien s'approcher de lui et l'interrogea du regard.

- Nous avons retrouvé Eline et son ravisseur. C'était Twain, un cousin jaloux de Gimli, qui voulait se servir d'elle pour prendre le titre de notre ami. Mais, j'ai une mauvaise nouvelle…

- Ce n'est pas lui qui a agressé Legolas.

Le magicien fut surpris, mais ne le montra pas.

- C'était Londìr, un Elfe.

- Je le connais. Je savais que son cœur était rempli de rancœur, mais je ne pensais pas qu'il serait capable d'un tel acte.

- Il l'est. Et, il a essayé de terminer son œuvre macabre en venant ici et en tentant de me tuer.

- Vous allez bien ?

- Oui. Je l'ai maîtrisé et fait enfermer par les gardes. Je pense que le Roi Thranduil voudra s'occuper lui-même de punir cet assassin.

- Vous avez raison.

Le magicien jeta un coup d'œil vers l'Elfe qui reposait dans le lit et demanda :

- Comment va t'il ?

- Il dort. Il n'a pas entendu ce qui s'est passé lorsque Londìr m'a attaqué et ce n'est pas plus mal, même si je vais devoir le lui dire. Pensez-vous que Dame Célia sera bientôt de retour ?

- Je le souhaite. Je vais examiner la blessure de Legolas pour être sûr qu'elle ne s'est pas infectée.

Gandalf s'approcha et s'assit au bord du lit. Il entrouvrit la chemise de l'Elfe et souleva le bandage qu'il avait posé plusieurs heures auparavant. Aragorn s'était également approché et vit un rictus sur le visage du magicien qui fit bondir son cœur dans sa poitrine.

- Qu'y a t'il, Gandalf ?

- Legolas est très faible et j'ai peur qu'il ne vive pas jusqu'à midi.

L'Homme sentit sa tête lui tourner et dut s'appuyer contre le mur pour ne pas tomber.

- Non… murmura t'il.

- Je suis désolé. Je ne peux vraiment rien faire de plus.

- Merci… Je sais que vous avez fait tout ce qui est en votre pouvoir…

- Je vais voir si je peux avoir des nouvelles de Dame Célia.

Aragorn ne répondit pas. Lorsque Gandalf fut sorti, il s'allongea à nouveau contre Legolas et se mit à pleurer, le visage enfoui dans les cheveux d'or de l'Elfe.

Gandalf se dirigea vers le sommet de la Montagne Solitaire et se concentra. Son esprit quitta son corps, s'envolant à la rencontre de Célia. Celle-ci se trouvait à quelques lieues de là et sentit des pensées étrangères toucher les siennes.

- Célia ?

- Gandalf ? Que se passe t'il ? Ne me dites pas que je vais arriver trop tard !

- Non, mais vous avez peu de temps. Legolas ne vivra que quelques heures de plus.

- Je serais là dans peu de temps, si le vent le permet.

- Je vous attend au sommet.

- J'arrive !

Lorsque la pensée du magicien quitta son esprit, la jeune femme se sentit très seule. Elle ne voulait qu'une chose : arriver à temps pour sauver Legolas. Et aussi se blottir dans les bras de Gandalf pour qu'il lui fasse oublier toute cette histoire.

Frodon n’arrivait pas à s’endormir. Il n’arrêtait pas s’inquiéter pour Legolas. Il se tourna vers Sam et sourit en voyant que son amant dormait d’un sommeil profond. Il passa doucement la main dans les boucles de l’ancien jardinier puis décida de se lever. Il se rhabilla et sortit de la chambre sans bruit. Son instinct le poussa en direction de la chambre de l’Elfe et d’Aragorn. Arrivé devant la porte, il hésita quelques secondes avant de frapper doucement. Il n’entendit pas de réponse, mais entrouvrit malgré tout la porte. La pièce commençait à être éclairée par le soleil levant et le Hobbit vit clairement les deux corps allongés sur le lit, serrés l’un contre l’autre. Il allait ressortir lorsqu’une voix l’appela doucement.

- Frodon ?

Le Hobbit s’avança. Aragorn s’était redressé et le regardait. Les yeux de l’Homme étaient remplis de larmes et son visage reflétait une douleur si intense que Frodon en fut bouleversé.

- Comment va t’il ?

- Très mal. Gandalf est très pessimiste.

- Je suis désolé. Je sais que vous l’aimez beaucoup.

- Je donnerai ma vie pour lui. Je ne supporte pas de le voir ainsi et de ne rien pouvoir faire. Je ne sais pas ce que je ferais s’il…

Il s’interrompit, la gorge nouée par le chagrin.

- Frodon, je n’y survivrais pas…

- Je sais. Mais, il y a encore un espoir. Peut-être que Dame Célia sera de retour à temps.

- Je l’espère de tout mon cœur.



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