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3.

Harry passait énormément de temps avec Cybelia qui lui racontait des anecdotes sur l’année qu’elle avait passé en compagnie des Maraudeurs. Les cours de Défense Contre les Forces du Mal se déroulaient dans une ambiance très agréable et la plupart des élèves faisaient des progrès énormes. Un soir, alors qu’Harry rentrait au dortoir après une longue discussion avec le Professeur Felina, Hermione le prit à part :
— J’ai une question très importante à te poser...
Le jeune homme soupira. Il n’avait encore rien dit à ses amis, ne voulant pas partager avec eux ces moments où il lui semblait retrouver son parrain à travers les paroles de celle qui l’avait si bien connu.
— Je t’écoute...
— Est-ce que tu as une aventure avec le Professeur Felina ?
Harry mit quelques secondes à comprendre ce que son amie venait de lui demander, puis éclata de rire. Certains Gryffondor leurs jetèrent des regards surpris. Le jeune homme se calma lorsqu’il vit l’air furieux d’Hermione.
— Ce n’est pas du tout ça, lui assura Harry.
— Pourtant, tu passes tout ton temps libre avec elle... Et tu ne nous parles plus comme avant... Alors, j’ai cru...
— Tu t’es trompée ! Le Professeur Felina connaissait Sirius... Elle m’a raconté plein d’anecdotes le concernant, lorsqu’il était élève ici... C’est tout ! Il n’y a rien d’autre, je t’assure !
Hermione sourit en soufflant :
— Ouf ! Je préfère ça ! Mais, pourquoi tu ne nous l’as pas dit, à Ron et à moi ?
— Je... je ne sais pas... je crois que je n’avais pas envie que vous me posiez des questions... je ne voulais pas vous raconter tout ce qu’elle m’a dit...
Harry retenait à grand peine ses larmes. Hermione haussa les épaules.
— Ne t’en fais pas, ça ne me dérange pas... Je te comprends... Mais, au moins, maintenant, je suis rassurée ! Je peux dire à Ron ce qu’il en est ? Lui aussi commençait à s’inquiéter.
— Oui, tu peux le lui dire, sourit Harry en passant la main dans ses cheveux noirs en bataille.
Hermione s’éloigna pour aller parler à Ron qui jouait aux échecs avec Neville. Harry les observa un moment, puis monta dans sa chambre. Il avait besoin de s’isoler un peu. Cela lui arrivait de plus en plus souvent. Il aimait ses amis, mais il ressentait très fortement la nécessité de se retrouver seul, de pouvoir se plonger dans ses pensées sans être dérangé.

***

Cybelia dormait profondément lorsqu’un bruit la réveilla en sursaut. Elle s’assit dans son lit, le cœur battant la chamade. Poussée par son instinct, elle se leva et alla regarder dehors. Elle crut soudain que ses yeux lui jouaient des tours.
— Non ! Ce n’est pas possible !
Elle se transforma, puis quitta sa chambre. Utilisant un passage qu’elle seule pouvait emprunter sous sa forme animale, elle sortit dans le parc et se dirigea vers la lisière de la Forêt Interdite. Lorsque la silhouette sombre sortit du couvert des arbres, la chatte noire se précipita vers elle. Cybelia s’arrêta net et reprit son apparence humaine à quelques pas d’un énorme chien noir qui la fixait d’un regard bienveillant.
— Sirius ? C’est bien toi ?
Le chien se transforma, prenant l’apparence d’un homme d’une trentaine d’années, aux longs cheveux noirs parsemés de fils d’argent et aux yeux aussi sombres que la nuit. La jeune femme, interdite, n’arrivait pas à y croire.
— Sirius... Tu étais mort...
— Je ne suis pas mort... mais j’ai besoin de ton aide... je ne suis pas vraiment ici et toi non plus...
— Que veux-tu dire ?
— Je me suis glissé dans tes rêves pour te parler... Tu dois m’aider à revenir dans ce monde... Je ne peux pas m’en sortir tout seul et bientôt, il sera trop tard... Il me reste peu de temps avant de disparaître définitivement...
— Que dois-je faire ?
— Va au Ministère de la Magie, dans la pièce de l'arcade. Une fois là-bas, tu sauras quoi faire... viens vite, mais n’en parle à personne ! Surtout pas à Harry !
Sur ces mots, Sirius redevint Padfoot et disparu dans les profondeurs de la Forêt Interdite.

Cybelia ouvrit les yeux brusquement. Elle se redressa, le cœur battant à tout rompre. Des larmes roulaient sur ses joues alors qu’elle tentait de mettre de l’ordre dans ses idées.
Sirius... Il faut que j’y aille...
Elle se leva, enfila sa robe, prit sa baguette et quitta sa chambre d’un pas décidé. Elle se dirigea vers la volière, priant pour qu’Hedwige ne soit pas partie porter une lettre pour Harry. Heureusement pour la jeune femme, la chouette était là, attendant sagement que l’on veuille bien lui confier une mission. Lorsque Cybelia entra, l’oiseau vint se poser sur son bras, comme si elle avait senti qu’on avait besoin d’elle.
— Brave Hedwige. Tu vas devoir transporter un colis très précieux ce soir...
La jeune femme se transforma devant les oiseaux qui la regardaient d’un air curieux. La chouette blanche prit la chatte dans ses serres et s’envola, prenant la direction de Londres.

***

Le lendemain matin, alors que les Gryffondors entraient dans la salle du cours de DCFM, ils furent surpris d’y voir le Professeur McGonagall qui les attendaient, un air soucieux sur le visage. Lorsqu’ils furent installés, elle leur expliqua :
— Le Professeur Felina ne pourra pas assurer le cours aujourd’hui... Je vais donc la remplacer.
Harry leva la main.
— Oui ?
— Quand doit-elle revenir ?
McGonagall parut gênée. Elle ne répondit pas de suite, comme si elle cherchait quoi dire.
— Dans quelques jours, fut sa réponse plus qu’évasive qui ne satisfit pas le jeune homme.
Harry voulut en demander plus, mais il pensa soudain que ça pourrait paraître bizarre à ses camarades de classe. Alors, il se tut, bien décidé à interroger leur professeur dès la fin du cours.

Lorsque le cours fut terminé, Harry se dirigea vers le Professeur McGonagall qui semblait l’attendre.
— Je sais ce que vous allez me demander, Monsieur Potter. Mais je ne vais pas pouvoir vous répondre...
— Pourquoi ?
— Le Professeur Felina a disparu cette nuit.
— Disparu ?
— Nous pensons qu’elle est partie de son plein gré car sa baguette et sa robe ne sont plus dans sa chambre, mais nous n’avons aucune information qui expliquerait son départ soudain. Lorsque nous en saurons plus, je ne manquerai pas de vous en informer, termina McGonagall avec un petit sourire.
— Merci.
Le jeune homme quitta la pièce, rejoignant Hermione et Ron qui l’attendaient dans le couloir. Ils l’interrogèrent du regard, mais, plongé dans ses pensées, il ne leur dit rien et se hâta de rejoindre le cours suivant. Ses amis se regardèrent, un peu surpris et le suivirent.

Pendant toute la journée, Harry fut taciturne. Il resta silencieux, ne semblant même pas remarquer les piques que Draco Malfoy lui lança pendant le cours de Soin aux Créatures Magiques. Comme Harry ne réagissait pas, le blond ricana :
— Je crois que Potter fait fuir tous les gens qui s’approchent de lui. D’abord ses parents, puis son parrain... et maintenant le Professeur Felina.
Ron serra les poings, prêt à sauter à la gorge de Malfoy, mais fut retenu par Hermione qui désigna Harry. Le jeune homme quittait le cours, prenant la direction du château. Ses amis le rejoignirent et l’interrogèrent :
— Où vas-tu ?
— Il faut que je la retrouve... Je suis certain que ça a un rapport avec Sirius et les Maraudeurs...
— On vient avec toi ! Lança Hermione, déterminée.
— Mais vous allez manquer des cours ! S’étonna Harry.
— Ce n’est pas grave...
Ron mit une main sur le front de son amie, l’air inquiet.
— Non, elle n’est pas malade...
— Ron, arrête ! S’énerva la jeune fille. Ce n’est pas le moment de s’amuser. Harry a besoin de notre soutien.
— Merci, sourit l’intéressé.
Ils se rendirent dans leur dortoir pour mettre au point un plan afin de retrouver le Professeur Felina.

***

Cybelia reprit forme humaine à l’aube. Elle se dirigea vers l’entrée du Ministère de la Magie et n’eut aucun problème pour y pénétrer, prétextant une visite à l’un de ses amis qui travaillait au département des Créatures Magiques. Elle descendit au niveau où se trouvait l’amphithéâtre dans lequel se dressait l'arcade qui retenait son ami prisonnier. Le voile déchiré masquait toujours ce qui se trouvait de l'autre côté. Alors qu’elle arrivait devant l’objet, se demandant ce qu’elle devait faire, une voix derrière elle la fit sursauter. Elle se retourna d’un bond.
— Remus ?
— Cybelia... Je ne pensais pas te trouver ici...
— Moi non plus... Tu l’as vu, toi aussi ?
— Oui.
Le lycanthrope avait l’air fatigué et abattu. Des cernes noirs soulignaient ses yeux mordorés, prouvant le peu de repos qu’il avait pris depuis la disparition de son ami.
— Que devons-nous faire ? Interrogea la jeune femme.
— Je ne le sais pas... Je pense qu’il ne m’en a pas dit plus qu’à toi...
Remus s'avança vers l'arcade et tendit la main pour soulever le voile. Alors que ses doigts allaient frôler l'étoffe, une voix parvint à ses oreilles, provenant de derrière l'arcade. Il reconnut à peine le timbre de son ami qui semblait déformé par une distance immense.
— Aidez-moi...
Cybelia s'approcha à son tour.
— Comment ? Sirius, tu dois nous dire quoi faire !
— Vortex... fut le seul mot que leur ami prononça.
La voix se tut. La jeune femme se tourna vers Remus qui semblait aussi perplexe qu'elle.
— Qu'a t'il voulu dire par "Vortex" ? Interrogea t'elle.
Son ami ne répondit pas, plongé dans ses pensées. Soudain, il s'écria :
— Mais oui !
Et partit rapidement vers la salle où étaient entreposées toutes sortes d'objets magiques. Surprise, Cybelia le suivit. Elle le trouva debout devant un pupitre, les yeux rivés sur un grimoire dont il tournait les pages rapidement.
— Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant... grommela t'il, cherchant frénétiquement la formule dont il avait besoin.
— De quoi parles-tu ?
Sans lever les yeux de l'énorme volume relié, il répondit :
— Sirius a été envoyé dans une dimension parallèle. Une dimension infernale où la magie n'existe pas. Le seul moyen pour le faire revenir, c'est de créer un portail, un vortex, vers cette dimension. Ah ! J'ai trouvé !
Il s'était arrêté sur une page où figurait une formule à côté de l'illustration de l'arcade. Il lut rapidement la liste des ingrédients dont il aurait besoin, puis se mit à leur recherche, aidé par Cybelia. Ils trouvèrent assez rapidement ce qu'il leur fallait et, après avoir pris le grimoire avec eux, ils retournèrent près de l'arcade. Ils avaient tous les ingrédients sauf un.
— Comment vais-je faire pour trouver une goutte de sang d'une vierge ? S'inquiéta Remus.
Rougissante, Cybelia souffla :
— Chez moi...
Son ami la dévisagea d'un air surpris, puis eut un sourire légèrement moqueur.
— Oh.
La jeune femme lui donna un petit coup dans le bras en soupirant.
— On a tout ?
— Oui... Mais, même si j'ai envie de faire revenir Sirius parmi nous, j'ai très peur de ce sort... Après tout, c'est de la magie noire !
— Je sais, mais nous n'avons pas le choix ! lança la jeune femme. Si nous voulons le sauver, il faut le faire.
Cybelia prit un petit couteau et s'entailla le doigt pour faire tomber une goutte de sang dans le chaudron où Remus avait mis les divers ingrédients de la potion qui les aiderait à sauver leur ami. Puis, elle prit la main du lycanthrope et, ensemble, ils prononcèrent la formule : "Ilbaliba ardanisum forluate comis, que le portail entre nos mondes s'ouvre". Ils répétèrent ces mots comme une litanie, mais rien ne se passa. Cybelia jeta un regard inquiet à Remus, mais celui-ci avait fermé les yeux et continuait à réciter la formule en boucle. La jeune femme l'imita, se concentrant au maximum sur ce qu'elle faisait. Au bout d'un moment, elle sentit comme une décharge électrique la traverser et manqua de rompre le contact, mais Remus la tenait fermement par la main. Un vent violent se leva dans la pièce, faisant tournoyer le voile qui recouvrait l'arcade. Cybelia rouvrit les yeux et eut la surprise de voir que la formule avait fonctionné. Un vortex d'un mètre de diamètre environ se dressait entre l'arcade et les deux sorciers. Alors que la jeune femme se demandait ce qui allait se passer ensuite, le visage de Sirius apparut dans le vortex. Il tendait la main vers eux, mais ne semblait pas pouvoir s'approcher. Cybelia vit alors Remus se précipiter vers le tourbillon de lumière et y enfoncer le bras. Sa main accrocha celle de son ami. Ils tirèrent alors de toutes leurs forces jusqu'à ce que le bras, puis le corps de Sirius, traverse le passage. Ils tombèrent tous trois à terre, inconscients, au moment où le vortex se refermait dans un bruit de succion.



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Skin réalisé par Cybelia.

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