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4.

Remus reprit connaissance le premier. Il porta une main à sa tête douloureuse, puis se tourna vers ses amis. Il rampa jusqu’à Sirius, remarquant les ecchymoses et les coupures qui parsemaient le torse de son ami qui ne portait qu’un pantalon déchiré et couvert de boue séchée. Il le secoua doucement.
— Padfoot, réveille-toi !
Avec un gémissement, Sirius ouvrit les yeux difficilement. Il semblait épuisé. Il se redressa avec l’aide de son ami.
— Merci... Vous m’avez sauvés... dit-il d’une voix rauque.
Son regard se posa sur Cybelia qui gisait toujours inconsciente. Il tendit le bras, touchant sa main et sursauta. La peau de la jeune femme était aussi froide que la pierre. Sirius sentit un regain de force le traverser. Il se leva pour s’approcher de son amie dont le visage avait pris une teinte cireuse.
— Que lui arrive t’il ? Demanda Remus d’une voix blanche.
— Non... j’aurais dû le savoir... j’aurais dû me rappeler...
— De quoi parles-tu ? Sirius ?
Son ami ne répondit pas. Il souleva la jeune femme dans ses bras, puis se tourna vers le lycanthrope.
— Il faut sortir d’ici.
— Viens, suis-moi ! lança Remus en se dirigeant vers la porte.
Ils se rendirent dans la pièce où étaient entreposés les artefacts magiques et se dirigèrent vers une chaussure de sport rouge dépenaillée qui traînait sur une table.
— C’est un portoloin. Je l’ai utilisé pour venir ici.
Les deux hommes touchèrent l’objet et se retrouvèrent instantanément dans une maison que Sirius reconnut immédiatement.
— Nous sommes chez toi, n’est-ce pas ?
— Oui. Personne ne viendra nous déranger ici.
Ils allèrent dans le salon où Sirius déposa doucement Cybelia sur le sofa. Il passa la main sur le front de son amie en soupirant :
— C’était une erreur... Je n’aurais jamais dû lui demander ça...
— Tu vas m’expliquer de quoi tu parles, Padfoot ?
Sirius se tourna vers son ami, puis soupira :
— Il faut appeler Dumbledore ; il est le seul à pouvoir la faire revenir. Souviens-toi...

*Flashback*

La jeune fille traversait rapidement le grand hall, des larmes coulant sur ses joues. Soudain, elle percuta quelqu’un et, sans lever le regard, elle s’excusa avant de repartir, mais une main ferme l’empêcha d’aller plus loin.
— Cybelia ? Que t’arrive t’il ?
Elle lança un regard à celui qui venait de lui parler et reconnut Remus qui la regardait d’un air anxieux.
— Ca va, hoqueta t’elle entre deux sanglots. Il ne se passe rien...
Remus n’eut pas l’air convaincu.
— C’est encore Malefoy qui t’a embêtée ?
— Non non, s’écria t’elle subitement.
Remus soupira :
— Ne t’inquiètes pas. Il ne te fera pas de mal.
La jeune fille se jeta alors dans les bras du jeune homme en pleurant de plus belle. Il la berça doucement pendant quelques minutes, puis la raccompagna dans la salle commune de Gryffondor. Lorsqu’ils entrèrent, Sirius et James, qui étaient en train de jouer aux échecs, tournèrent la tête vers eux. Voyant l’air défait de la jeune fille, Sirius se leva d’un bond et s’approcha, inquiet.
— Que se passe t’il ?
Cybelia se sentait un peu honteuse et refusait de répondre. D’autant plus que la moitié des Gryffondors les regardaient, curieux de savoir ce qui était arrivé. Remus, qui avait compris qu’elle ne dirait rien en présence des tous les autres, lança un regard à ses amis et ils quittèrent la pièce. Ils se rendirent dans le parc et s’installèrent sous un grand chêne. Puis Remus se tourna vers Cybelia qui fixait le sol, n’osant pas regarder les trois amis.
— Vas-tu enfin nous dire ce qui se passe ?
— Malefoy... il a appris ce que je suis... il voulait que je me transforme pour que j’aille voler les sujets du prochain devoir dans le bureau du Professeur McGonagall, lança t’elle sans s’arrêter et sans lever les yeux.
— Je m’en doutais ! S’exclama James en serrant les poings. Quelle ordure !
— On a un problème, soupira Sirius. Comment Malefoy a t’il su pour toi ?
— Je... je crois qu’il m’a vue... J’ai toujours du mal à contrôler la transformation et... tout à l’heure, dans la bibliothèque, mes moustaches sont sorties... Malefoy n’était pas loin...
— Je crois qu’on va devoir accélérer nos cours particuliers, lança Sirius d’un air déterminé.
— Je crois surtout qu’il va falloir qu’on s’occupe de Malefoy ! Il commence à me taper sur les nerfs, celui-là ! s'énerva James.
— Non, ne faites rien, s’alarma Cybelia. S’il apprend que je vous ai parlé, il va s’en prendre à moi !
— Ne t’inquiètes pas, la rassura Remus. On ne fera rien qui puisse te nuire. N’est-ce pas ? Termina t’il en se tournant vers ses amis.
James regarda Sirius et sut qu’il pensait la même chose que lui.
— Non, tout ira bien, sourit Padfoot.
Alors qu’ils parlaient, ils furent rejoints par Peter.
— Vous parlez de quoi ? Interrogea Wormtail en s’installant sur l’herbe à côté d’eux.
— De rien, répondit Cybelia, devançant ses amis.
Sirius allait la contredire lorsqu’il vit Malefoy s’approcher, entouré de toute sa clique.
— Tiens, les minables et leur mascotte !
James et Sirius se levèrent, les poings serrés. Remus les imita, non pour se préparer à se battre, comme ses amis, mais au contraire pour prévenir le conflit. Peter ne bougea pas, attendant de voir ce qui allait arriver. Malefoy s’approcha du groupe en souriant.
— Vous voulez vous battre ? J’aimerai bien voir ça...
Avant que Remus ait pu l’en empêcher, Sirius avait sauté à la gorge de Lucius Malefoy. Les sbires du Serpentard se ruèrent pour venir en aide à leur chef, mais James lança un sort d’immobilisme qui les figea pour qu’ils ne puissent pas intervenir. Sirius avait renversé son adversaire sur le sol et lui serrait le cou de toutes ses forces, aveuglé par la rage. Soudain, il se sentit tiré en arrière par deux bras puissants. Il desserra son étreinte pour se dégager des mains de Remus qui tentaient de le séparer de Malefoy. Le Serpentard en profita pour se relever et sortit sa baguette. Alors qu’il lançait un sort contre Sirius, Cybelia se leva et s’interposa. Elle reçut le sort de plein fouet et s’effondra, inconsciente. Voyant ce qu’il avait fait, Malefoy s’enfuit en courant, suivi de près par ses acolytes. Les Maraudeurs se précipitèrent vers leur amie dont le teint avait pris une couleur cadavérique.
— Que lui arrive t’il ? S’alarma Sirius, sous le choc.
Il n'aurait jamais cru que la jeune fille s'interposerait entre Malefoy et lui, mais ne comprenait pas comment un simple sort pouvait avoir un tel effet.
Un simple sort... mais quel sort était-ce ? Je ne me rappelle pas...
— C'était quoi le sort que Malefoy a jeté ?
Ses amis s'interrogèrent du regard, mais aucun ne fut en mesure de répondre.
— Au lieu de rester plantés là, on devrait l'emmener à l'infirmerie, suggéra James en soulevant la jeune fille dans ses bras.
Les Maraudeurs rentrèrent au château, amenant leur amie à Madame Pomfresh qui s'exclama en les voyant :
— Oh malheur ! Mais qu'est-il arrivé ?
Alors que Sirius allait expliquer toute l'histoire, Albus Dumbledore fit son entrée dans l'infirmerie. Sans un mot, il se dirigea vers Cybelia que James avait déposée précautionneusement sur un lit et posa une main sur son front.
— C'est bien ce que je craignais...
Il murmura une incantation, puis une seconde. La jeune fille sembla reprendre vie, des couleurs revenant éclairer son visage. Dumbledore se tourna alors vers les quatre garçons et leur demanda :
— Est-ce l'un d'entre vous qui a utilisé un sort de magie noire ?
Les Maraudeurs se regardèrent, ébahis.
— De la magie noire ? S'étonna Sirius. Non, ce n'est pas nous.
— Qui alors ?
— Malefoy ! dénonça James. Mais qu'est-ce qu'il lui a fait ?
— Le sort en lui-même n'était pas néfaste. Seulement, cette jeune fille, ainsi que toutes les femmes de sa famille, est en quelque sorte "allergique" à la magie noire. Si un sort de ce type la touche ou si elle tente d'en jeter un, elle se retrouve immédiatement dans un coma magique qui peut lui être fatal s'il n'est pas soigné dans un délai de quatre heures. Si jamais cela devait se produire à nouveau, mais j'espère bien que non, venez me voir immédiatement.
Puis, il sortit sans attendre les questions que les Maraudeurs auraient pu lui poser.

*Fin flashback*

Remus avait compris ce qui se passait et sut que leur seule chance de sauver leur amie était de l'amener à Dumbledore.
— Je vais l'emmener à Poudlard ! décréta t'il.
— Non, tu n'y seras jamais assez vite... Si seulement nous avions un moyen de contacter Dumbledore pour qu'il vienne ici...
C'est à ce moment précis qu'un hululement se fit entendre par la fenêtre proche.
— Hedwige !
Remus prit une feuille de papier, inscrivit quelques lignes, puis s'approcha de la chouette qui le regardait d'un air compréhensif. Il attacha le papier à la patte de l'oiseau en lui expliquant :
— Va rejoindre Dumbledore ! Vite !
La chouette décolla immédiatement en direction de Poudlard.
— Que fait-on maintenant ? Interrogea Sirius.
— Nous ne pouvons qu'attendre... mais, je vais en profiter pour soigner tes blessures.
Remus quitta la pièce et revint quelques minutes plus tard avec un petit flacon et du coton.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Un onguent de ma fabrication. Il soigne très rapidement les blessures. Je l'ai créé pour moi, pour les périodes de pleine lune.
Sirius était assis sur le bord du sofa, la main posée sur le bras de Cybelia. Remus prit une chaise et s'installa à côté de son ami. Alors qu'il commençait à le soigner, Sirius lui demanda :
— Comment vas-tu ? Tu m'as l'air fatigué...
— La pleine lune est dans trois jours. Je commence à ressentir les effets...
— Tu ne prends plus la potion de Rogue ?
— Non... Je l'ai arrêtée il y a quelques mois, lorsque...
Sirius fut surpris de voir une larme couler sur la joue de son ami. Il tendit la main pour l'essuyer doucement.
— J'ai eu si mal lorsque je t'ai cru mort... souffla Remus d'une voix nouée par l'émotion. J'ai cru que je ne te reverrai jamais... J'ai failli... je voulais mourir... mais je me suis dit que Harry pouvait encore avoir besoin de moi... et aussi que je devais faire payer à Voldemort ce qui s'était passé...
Remus avait dit tout cela sans une seule fois lever les yeux afin d'éviter le regard perçant de son ami. Sirius lui prit le menton, l'obligeant à le regarder. Il se sentait troublé par l'aveu de Remus, mais ne savait plus quoi penser. Soudain, sans même comprendre la raison de son geste, il posa doucement ses lèvres sur celles de son ami. Le lycanthrope ne réagit pas, trop surpris. Lorsque le baiser fut rompu, Sirius regarda Remus d'un air ennuyé :
— Excuse-moi, Moony... je ne sais pas ce qui m'a pris...
Son ami n'eut pas le temps de répondre. Un petit tourbillon apparut dans la pièce et Dumbledore se matérialisa. Le directeur de Poudlard se précipita vers Cybelia tandis que les deux hommes s'éloignaient du sofa pour le laisser faire. Il posa les mains sur les joues de la jeune femme, prononçant les mêmes incantations que des années plus tôt. Sirius, le cœur battant à tout rompre, fixait son amie d'un air inquiet. Il était à la fois troublé par ce qui venait d'arriver avec Remus et angoissé pour Cybelia qui n'avait pas l'air de revenir à la vie. Dumbledore prononça à nouveau les incantations et eut enfin le soulagement de voir des couleurs revenir sur les joues pâles de la jeune femme. Lorsqu'il fut certain que Cybelia allait s'en sortir, Albus se leva et fit face aux deux hommes qui le regardaient d'un air anxieux.
— Elle est sauvée. Sirius... je suis heureux de vous revoir.
L'intéressé sourit, puis serra la main que lui tendait Dumbledore.
— Je ne vous demanderai pas comment vous êtes revenu parmi nous car je soupçonne la magie noire d'y être pour quelque chose. En tous cas, il y a une personne qui va être heureuse de vous revoir !
Alors qu'il finissait sa phrase, la porte de la maison s'ouvrit à la volée. Harry, Hermione et Ron déboulèrent en trombes dans le salon, précédés par Hedwige. En voyant son parrain, Harry se figea.
— Sirius ? C'est bien toi ?
— Oui...
Le jeune homme se jeta dans ses bras et le serra fort contre lui, voulant s'assurer qu'il ne rêvait pas. Hermione regardait la scène avec attendrissement, une larme coulant sur sa joue. Ron souriait, mais déchanta en voyant Cybelia allongée inconsciente sur le sofa.
— Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Demanda t'il à Dumbledore.
— Elle a eu un "petit accident", répondit le directeur de Poudlard. Mais, elle ne devrait pas tarder à se réveiller.
A cet instant précis, la jeune femme ouvrit les yeux. Sirius, que Harry avait relâché, se précipita vers elle.
— Comment te sens-tu ?
— J'ai l'impression que le Poudlard Express vient de me passer dessus, mais à part ça, je vais bien.
Elle leva les yeux vers Dumbledore qui lui sourit, puis remarqua la présence des adolescents et l'absence du lycanthrope.
— Où est Remus ?
Sirius se tourna vers l'endroit où son ami se trouvait quelques minutes plus tôt et constata qu'il avait quitté la pièce. Il ressentit un pincement au cœur, puis reporta son attention sur son amie.
— Il doit être sorti un moment.
Dumbledore les interrompit.
— Je dois rentrer à Poudlard. Et vous aussi, jeunes gens, continua t'il en se tournant vers les adolescents.
— J'aimerai rester un peu avec Sirius, soupira Harry.
— Je suis désolé, mais c'est impossible, sourit Dumbledore. Il ne faut pas que quelqu'un s'aperçoive de votre absence. Je vous ramène.
— Je devrais rentrer avec vous, suggéra Cybelia.
— Non, mon enfant. Restez ici quelques jours pour vous reposer. Je m'occupe d'expliquer votre absence.
Puis, il se tourna vers Harry et ses amis.
— Je vous conseille de garder le secret sur le retour de Sirius.
— Pourquoi ? S'étonna Ron.
— Les Mangemorts pourraient vouloir terminer ce qu'ils n'ont pas réussi la dernière fois. De plus, souvenez-vous que notre ami n'a pas encore été officiellement innocenté.
— Le Professeur Dumbledore a raison, ajouta l'intéressé. Je suis en sécurité ici, mais il ne vaut mieux pas qu'on sache que je suis revenu. Et puis, ça me permettra de travailler dans l'ombre pour contrer Voldemort.
Ron frissonna, mais ne dit rien. Depuis quelques temps, les autres ne semblaient plus se soucier de prononcer le nom du Seigneur des Ténèbres et il ne voulait pas passer pour un froussard auprès d'eux. Dumbledore fit apparaître un portoloin - une vieille montre cassée - et invita les adolescents à le toucher. Après avoir embrassé une dernière fois Sirius, Harry obéit. Bientôt, ils disparurent tous les quatre, laissant Sirius et Cybelia seuls dans le salon.

***

La jeune femme s'assit, aidée par son ami qui s'installa à côté d'elle.
— Sirius... je suis si heureuse de te revoir.
Cybelia se blottit dans ses bras, des larmes de joie coulant sur ses joues. Ses doigts posés sur le dos de Sirius rencontrèrent une cicatrice. Elle se recula un peu, plongeant son regard dans celui de son ami.
— Comment vas-tu ?
Sirius sourit.
— Ca va. Tu sais, après avoir passé douze ans à Azkaban, quelques semaines dans une dimension infernale, ce n'est rien ! répondit-il avec bonne humeur.
La jeune femme sentait que son ami ne lui disait pas tout, la souffrance assombrissant ce regard qu’elle avait connu si joyeux, jadis. Lorsqu’il parla à nouveau, ce fut d’une voix neutre.
— A ce propos, je suis resté absent combien de temps ?
— Un petit peu plus de trois mois...
— Tant que ça ! Je dois avouer que j'ai perdu le compte des jours là-bas...
Son regard s'était fait absent et la jeune femme savait qu'il ne lui servirait à rien d'interroger plus son ami.
Je te connais, Sirius... Pour le moment, tu ne veux pas en parler, mais je suis certaine que tu as souffert là-bas et que tu finiras par te confier à moi ou à Remus...
— Tu devrais aller dire à Remus que je vais bien, sourit Cybelia.
— Euh... je ne crois pas qu'il voudra me voir... mais je suis certain qu'il sait que tu es réveillée.
— Tu me caches quelque chose... Que s'est-il passé ?
— Rien, rien...
Bon, si je veux le savoir, il va falloir que j'interroge Remus... Je sais qu'il me dira la vérité... Il n'a jamais pu me cacher quoi que ce soit...
Ce fut au tour de la jeune femme d'avoir un regard absent et son ami la fit sursauter lorsqu'il demanda :
— A quoi penses-tu ?
— Au moment où Remus est venu m'annoncer ta disparition...

*Flashback*

Lorsque Cybelia vit Remus sur le seuil, les yeux rougis par les larmes, elle sut immédiatement qu'un malheur était survenu. Elle le fit entrer, une angoisse terrible s'emparant d'elle.
— Cyb... Sirius est... il est... mort...
La jeune femme ne réagit pas, ne pouvant pas croire à ce que son ami venait de lui annoncer.
— Non, c'est impossible !
— Je l'ai vu... il est tombé à travers une sorte d'arcade et il a disparu...
— Non ! Tu mens !
Cybelia recula, secouant la tête.
— C'est impossible ! Sirius ne peut pas être mort !
Remus s'avança vers elle et tenta de la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa avec force. Il insista et bientôt, elle fut bloquée par le mur derrière elle. Ne pouvant plus reculer, elle resta là, regardant son ami, l'air hagard.
— Cyb, tu dois me croire...
Remus tendit les mains vers elle, l'attrapant par les épaules. Cybelia voulut se dégager, mais, comme son ami tenait bon, elle ne put que le frapper, donnant des coups de poings sur son torse, essayant de lui faire mal pour qu'il la laisse tranquille.
— Tu mens ! Ce n'est pas vrai !
Finalement, le chagrin la terrassa. Des larmes jaillirent de ses yeux et ses coups s'affaiblirent jusqu'à ce qu'enfin, Remus put la serrer contre lui. Le lycanthrope put alors laisser libre cours à sa propre tristesse qu'il avait retenue au fond de lui jusque là.

Quelques minutes plus tard, ils étaient assis sur le sofa, la jeune femme blottie dans les bras de son ami, les joues ruisselantes de larmes. Remus racontait d'une voix cassée par l'émotion ce qui était arrivé au Ministère de la Magie quelques heures plus tôt. Les yeux secs, il essayait de ne pas se laisser à nouveau submerger par son chagrin. Lorsqu'il eut terminé, Cybelia demanda doucement :
— Comment va Harry ?
— Je ne sais pas. Dumbledore l'a renvoyé à Poudlard immédiatement et je ne l'ai pas revu.
Soudain, la jeune femme se redressa.
— Dumbledore ! Il peut faire revenir Sirius !
Remus soupira.
— Non. Avant de partir rejoindre Harry, il m'a dit qu'il ne pouvait rien y faire... Cyb, il va falloir te faire à l'idée qu'il ne reviendra pas...
Ne supportant plus de rester assise, Cybelia se leva et se mit à faire les cent pas dans la pièce.
— Ce n'est pas juste... Il n'aurait jamais dû mourir ! Pourquoi ?
Remus haussa les épaules et son amie remarqua que le chagrin l'accablait à tel point qu'il paraissait dix ans de plus que son âge. Elle revint s'asseoir près de lui et l'obligea à la regarder dans les yeux.
— Je ne suis qu'une égoïste... je me lamente sur mon chagrin alors que tu souffres autant que moi, si ce n'est plus...
— Ne t'en fais pas pour moi, répondit le lycanthrope avec un petit sourire triste. Ca va aller.
Son regard mordoré était voilé par les larmes. Cybelia posa une main sur sa joue, puis s'approcha doucement, effleurant de ses lèvres la bouche de son ami. Alors qu'elle s'éloignait, il la retint, l'embrassant avec fougue. Elle se laissa emporter par le baiser, puis soudain, le visage de Sirius s'imposa dans son esprit. Elle repoussa doucement, mais fermement, son ami.
— Il ne faut pas... Je ne peux pas lui faire ça...
Remus pencha un peu la tête de côté, ne semblant pas comprendre ce que la jeune femme essayait de lui dire.
— Pourquoi ?
Et puis, soudain, il sut.
— Oh... excuse-moi... Tu as raison... nous avons été emporté par notre chagrin, mais nous n'avons pas le droit de le trahir...

*Fin flashback*

Sirius regardait Cybelia d'un air surpris.
— Je ne comprends pas...
La jeune femme sourit.
— Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué que Remus est amoureux de toi depuis l'école ! A ce moment là, nous avions tous deux besoin de réconfort, mais ce n'était pas une solution. Je ne voulais pas salir son amour pour toi... Alors, j'ai préféré m'effacer... même si j’en souffrais...
— Il m'aime...
Devant l'air sincèrement étonné de son ami, Cybelia demanda :
— Tu ne le savais vraiment pas ?
— Non ! Enfin... il y a toujours eu quelque chose de très fort entre nous, mais je n'aurais jamais cru que c'était de l'amour... Mais quel abruti !
Sirius se leva d'un bond et se dirigea vers l'escalier. Puis, juste avant de sortir de la pièce, il se tourna vers son amie.
— Je peux te laisser un moment ?
— Oui, répondit-elle en souriant. Vas-y !



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Skin réalisé par Cybelia.

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Je ne tire aucun profit de ces fanfics hormis ma satisfaction personnelle et celle de mes lecteurs.
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