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7.

Cybelia dormait paisiblement dans les bras de Sirius lorsqu'une voix vint s'infiltrer dans son esprit.
Va chercher Harry...
Elle ouvrit les yeux, se dégagea de l'étreinte de son ami et se leva. Elle se transforma, puis, se dirigea rapidement vers la tour des Gryffondors. Une fois là, elle reprit forme humaine et murmura le mot de passe :
— Fanfreluches et cotillons.
La grosse dame en rose, à moitié endormie, lui ouvrit le passage. Cybelia redevint chatte avant de se faufiler dans le dortoir des garçons. Elle entra dans la chambre que Harry partageait avec Ron, Seamus, Neville et Dean et sauta lestement sur le lit du jeune homme. Elle lui monta sur le ventre et alla lui chatouiller le nez de ses moustaches. Harry ouvrit les yeux, cligna plusieurs fois des paupières, puis mit ses lunettes qui se trouvaient sur la table de nuit.
— Cybelia ? souffla t'il à voix basse. Qu'y a t'il ?
La chatte sauta au bas du lit et il comprit qu'elle voulait qu'il la suive. Il se leva, mais se souvint subitement de la menace qui pesait sur lui. Le voyant hésiter, Cybelia reprit forme humaine un très court instant, juste le temps de lui lancer d'une voix inquiète :
— Sirius est blessé. Il est dans la Cabane Hurlante.
A ces mots, Harry se précipita à la suite de la chatte, après s'être couvert de sa cape d'invisibilité.

***

Sirius remua dans le lit. Soudain, il sursauta en constatant que Cybelia n'était plus là. Un mauvais pressentiment le saisit. Il se leva d'un bond, enfila sa robe de sorcier, puis se transforma. Grâce à son flair, il suivit la piste de son amie jusqu'à la tour des Gryffondors. Là, il sut que son instinct ne l'avait pas trompé.
Harry est parti avec elle...
Il continua à suivre la piste jusqu'au Saule Cogneur. En s'aplatissant assez sur le sol, il réussit à ouvrir le passage sans se faire assommer, puis se précipita vers la Cabane Hurlante.

***

Lorsqu'il entra dans la Cabane, Harry eut la mauvaise surprise de voir que Cybelia l'avait entraîné dans un piège. La jeune femme se tenait à côté d'un homme qu'il ne pensait pas revoir dans ces lieux, Peter Pettigrow, qui le regardait d'un air satisfait.
— Mon Maître sera heureux lorsque je lui servirai Harry Potter sur un plateau, lança Wormtail de sa voix nasillarde.
— Vous pouvez toujours rêver, lança le jeune homme en levant sa baguette.
Cybelia intervint :
Expeliarmus !
La baguette de Harry vola dans les airs et atterrit à l'autre bout de la pièce. Il voulut alors s'enfuir par le passage secret, mais Cybelia s'interposa. Le jeune homme tenta alors de la raisonner :
— Cybelia, je vous en prie ! Vous ne pouvez pas faire ça ! Pensez à Sirius !
Comme il n'obtenait aucune réaction de la part de la jeune femme, il comprit qu'elle se trouvait sous l'influence d'un sortilège d'Imperium, ce qui lui fut confirmé par Peter.
— Tu peux dire ce que tu veux, Potter ! Grâce au Médaillon de Vésuna, elle est sous le contrôle de mon Maître !
Harry sentit soudainement sa cicatrice le brûler atrocement. La douleur était si forte qu'il tomba à genoux, le souffle coupé.
— Oh ! sourit Wormtail. Mon Maître est là!
La douleur empira encore et Harry ne put résister plus longtemps. Il tomba sur le sol, inconscient. Peter allait s'approcher de lui lorsqu'une voix retentit dans son esprit :
Laisse-la faire le travail !
Il obéit et quitta la pièce, rejoignant son Maître qui attendait de l'autre côté que tout soit terminé.

***

Cybelia tremblait de tous ses membres. Elle tentait de résister, mais petit à petit, elle se sentait faiblir. Elle savait que dans quelques minutes, elle serait incapable de continuer à combattre la voix intérieure qui lui ordonnait de tuer Harry. Le jeune homme était toujours étendu sur le sol, inconscient.
Tue-le ! lui ordonna à nouveau la voix de Voldemort dans son esprit.
— Non ! hurla t’elle à pleins poumons. Je ne vous obéirai jamais !
Elle vit avec horreur sa main droite, dans laquelle elle tenait sa baguette, se lever pour frapper Harry.
— Non !
Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle avait l’impression que son crâne allait exploser. Soudain, une forme sombre apparut dans son champ de vision et s’interposa entre Harry et elle.
— Cybelia ! Tu dois lutter !
— Je ne peux plus, Sirius... Il est trop fort...
— Non, tu peux le combattre ! J’en suis sûr !
— Je n’y arriverai pas... Tu dois le faire...
— Je ne veux pas ! s’écria Sirius, serrant les poings.
— Il le faut ! Tu n’as pas le choix !
Sirius hésita une fraction de seconde, puis son regard plongea dans celui de la jeune femme et il sut qu’il n’avait pas d’autre option. S’il voulait sauver Harry, il devait sacrifier celle qu’il aimait. Il pointa sa baguette sur Cybelia qui eut un petit sourire triste. Au moment où il lançait le sort, elle murmura :
— Adieu...
Et s’effondra sur le sol. Au même instant, Harry ouvrit les yeux. Il se releva, dardant sur son parrain un regard rempli d’incompréhension. Sirius se précipita vers Cybelia, s’agenouillant sur le sol à côté de la jeune femme, retenant à grand peine ses larmes.
— Je n’avais pas le choix...
Puis, il se releva d’un bond, se tournant vers son filleul.
— Il faut s’occuper de Voldemort avant qu’il ne s’en prenne à quelqu’un d’autre. Il a du être affaibli lorsque j’ai coupé sa connexion avec Cybelia.
— On ne peut pas la laisser ici...
— Il le faut. Suis-moi !
Ils quittèrent la pièce, déboulant dans l'entrée. Mais, lorsqu'ils y arrivèrent, il n'y avait plus personne.
— Non ! Il n'a pas pu partir ! S'exclama Sirius, furieux.
Soudain, son regard fut attiré par une forme qui bougeait sur un rebord de fenêtre, près de la porte. Il hurla :
Stupéfix !
Harry vit alors un rat, qu'il reconnut comme étant Wormtail, tomber du rebord et rebondir sur le sol.
— Il va me le payer ! rugit Sirius en s'approchant de son ancien camarade. Alors qu'il levait le bras pour le tuer, Harry s'interposa entre la baguette de son parrain et le rat immobile.
— Sors-toi de là, Harry !
— Non !
— Cette fois-ci, il doit mourir !
— Sirius ! Ecoute-moi ! Il faut le livrer à la justice !
— Pourquoi ? Après ce qu'il a fait...
— Il est le seul qui peut t'innocenter !
Son parrain baissa à regret sa baguette.
— C'est vrai... On va l'amener à Dumbledore...
Il s'approcha du rat et le souleva par la queue, un air de dégoût sur le visage. Puis, il rejoignit Cybelia qui gisait sur le sol, sans vie.
— Il faut aller chercher Dumbledore au plus vite, Harry.
— Elle est...
— Non, pas encore, mais il faut faire vite !
— J'y vais ! Mais promets-moi de ne pas tuer Peter pendant mon absence !
— Promis ! Va !
Le jeune homme disparut rapidement par le passage secret.

***

Une fois seul, Sirius balança le rat stupéfixé sur le sol, puis s'agenouilla auprès de son amie.
— Cybelia... souffla t'il en lui caressant doucement les cheveux. Je t'en prie, reviens... Tu ne peux pas me laisser... J'ai besoin de toi... Remus a besoin de toi aussi... Je t'en supplie... Je t'aime, tu ne peux pas m'abandonner... Tiens bon, Dumbledore va bientôt arriver...
Alors qu'il prononçait ces mots, un "plop" derrière lui le fit se retourner. Il se retrouva face à Harry, Dumbledore et Cornélius Fudge, le Ministre de la Magie.
— Black ! S'écria celui-ci en reculant d'un bond, l'air effrayé comme s'il avait vu un spectre.
Sirius ne lui jeta pas un regard. Il fixait le Directeur de Poudlard qui s'occupait de Cybelia. Albus prononça plusieurs incantations, les répéta encore et encore pendant de longues minutes. Harry s'était blotti dans les bras de son parrain, inquiet. Sirius voyait que Dumbledore avait plus de mal que d'habitude à faire sortir son amie de sa catatonie et tremblait à l'idée qu'il soit arrivé trop tard. Enfin, au bout de quelques minutes qui leur parurent une éternité, Albus se tourna vers eux, un sourire aux lèvres.
— Elle va revenir parmi nous. Je suis vraiment arrivé à temps ! Quelques secondes de plus et je n'aurai pas pu la sauver. La force du sortilège d'Imperium aurait pu lui être fatal...
Sirius s'agenouilla à nouveau auprès de son amie et fut soulagé de la voir ouvrir les yeux.
— Je suis désolée...
Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme. Son ami la souleva dans ses bras et l'amena sur le lit, l'installant confortablement. Elle se blottit dans ses bras et expliqua :
— Je ne sais pas ce qui s'est passé... je dormais et tout à coup, je me suis retrouvée à faire des choses que je ne voulais pas...
— C'est à cause du Médaillon de Vésuna, dit Sirius. Peter a du trouver un moyen pour qu'il soit sur toi au moment où Voldemort avait besoin de toi. Et il t'a ensuite lancé un sortilège d'Imperium.
— J'aurais du y résister, se reprocha la jeune femme.
— Vous ne le pouviez pas, intervint Dumbledore. Le Médaillon renforçait l'emprise de Voldemort sur vous.
— Je suis désolé d'avoir du te faire souffrir, s'excusa Sirius.
— Il le fallait. Mais, pourquoi tu ne m'as pas tué ?
— Il suffisait que je détruise le Médaillon. Quand il s'est brisé, tu es tombée en catatonie, ce qui t'a délivrée de l'emprise de Voldemort. Avec Harry, nous avons essayé de l'avoir, mais il s'est enfui. Mais, apparemment, il n'avait plus besoin de son "fidèle" serviteur, puisqu'il l'a laissé derrière lui, termina Padfoot en désignant le rat qui gisait toujours immobile sur le sol.
Il fit alors signe à Fudge qui attendait qu'on veuille bien s'intéresser à lui :
— Voilà une personne qui a plein de choses intéressantes à dire.
Dumbledore lança sur Wormtail un sort qui lui fit reprendre forme humaine, sans pour autant lui rendre sa motricité.
— Pettigrow ! S'exclama Fudge, encore plus abasourdi. Mais mais...
Devant l'air ahuri du Ministre, Dumbledore lui expliqua tout : comment Peter avait trahi James et Lily Potter, comment il avait fait condamner Sirius à sa place tout en se faisant passer pour mort, comment il avait aidé Voldemort à reprendre forme humaine, etc... Lorsqu'il eut fini son récit, Dumbledore conclut par :
— Je vous invite à faire venir quelqu'un pour récupérer ce criminel. Et j'espère aussi que Sirius Black sera innocenté très rapidement.
— Bien sûr... bien sûr... murmura Fudge, encore sous le choc.
Puis, il se tourna vers Sirius et sourit :
— Je crois bien que le Ministère a quelque chose à se faire pardonner... Dites-moi ce que vous voulez et je vous l'accorde!
Sirius et Cybelia échangèrent un regard complice.

***

Remus était assis sur une chaise près de la fenêtre, les yeux dans le vague. La pleine lune venait de se terminer et il se sentait encore plus fatigué que d'habitude. La potion Tue-Loup que les infirmières de Ste Mangouste lui avaient donnée était beaucoup plus puissante que celle de Rogue et l'avait plongé dans un état d'hébétude pendant les trois nuits de sa transformation. Il commençait à s'endormir lorsque la porte de sa cellule s'ouvrit, le faisant sursauter. En voyant les deux personnes qui venaient d'entrer, il crut d'être assoupi pour de bon et être en plein rêve. Devant son air hébété, Sirius s'approcha et posa une main sur son bras. Un grand sourire éclairait son visage ainsi que celui de Cybelia, qui était restée près de la porte.
— Bonjour, Moony. Comment vas-tu ?
— Sirius ? Mais... qu'est-ce que tu fais là ?
— Je suis venu te chercher. Tu es libre ?
— Je ne comprends pas... souffla Remus en secouant la tête.
Cybelia s'approcha à son tour et déposa un baiser sur la joue de son ami.
— Bonjour, Remus. Viens avec nous, on te racontera tout lorsqu'on sera à la maison.
Sirius prit son ami par le bras et l'aida à se lever. Puis, ils se dirigèrent vers la sortie. Encore stupéfait, Remus s'attendait à chaque instant à ce que quelqu'un les arrête. Il ne comprenait pas comment Sirius pouvait être à Ste Mangouste et se promener en liberté alors qu'il était recherché pour meurtre. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il serait lui-même libre alors que le Tribunal du Ministère l'avait condamné à l'internement à vie. Sentant un mal de tête poindre, il laissa de côté ses interrogations et suivit ses amis.

***

Une heure plus tard, ils arrivèrent devant la maison de Cybelia. Remus se sentait mieux après avoir marché à l'air libre, mais il avait encore la tête pleine d'interrogations. Lorsqu'ils furent à l'intérieur, il se laissa tomber sur le sofa et demanda :
— Est-ce que l'un de vous deux va enfin m'expliquer ce qui s'est passé ? Comment se fait-il que je sois sorti de Ste Mangouste ? Et que tu ne te sois pas fait arrêter, Sirius ?
Ses amis s'assirent près de lui et Sirius lui raconta tout ce qui était arrivé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Lorsqu'il eut fini son récit, il conclut par :
— Lorsque Fudge a demandé ce que je voulais, je n'ai pas hésité un instant. J'ai demandé à ce que tu sois libéré de Ste Mangouste et que tu ne sois plus jamais ennuyé par les autorités à cause de ta lycanthropie. Ils ont accepté à condition que tu prennes ta potion Tue-Loup tous les mois.
— J'ai encore du mal à y croire, souffla Remus. Nous sommes tous les deux libres ?
— Oui, sourit Cybelia. Et j'ai proposé à Sirius que vous veniez vous installer ici.
— Parce que je n'avais plus pensé que chez moi, il y avait le portrait de ma chère mère... Et puis, l'Ordre est bien installé là-bas, ils n'ont plus qu'à y rester.
Remus regarda ses deux amis tour à tour, intrigué.
— Est-ce que j'ai bien tout compris ? Nous allons vivre ici, tous les trois ?
— Oui, si tu le veux, bien sûr, répondit son amie, un peu inquiète.
— J'en serai ravi ! lança le lycanthrope avec un grand sourire.
— Tant mieux !
Cybelia se leva et tendit la main à Remus.
— Viens, je vais te montrer ta chambre.
Ils montèrent les escaliers, suivis par Sirius. Lorsqu'ils arrivèrent en haut, la jeune femme expliqua :
— Comme j'ai trois chambres, nous aurons chacun la nôtre... mais rien ne nous empêchera de partager... ajouta t'elle avec un sourire entendu.
Sur ces mots, elle entraîna ses deux amis dans sa propre chambre et referma la porte sur leur bonheur bien mérité.



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Skin réalisé par Cybelia.

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