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Story Notes:
Cette fic a deux fins : une slash et une gen.

Quand les sentiments se dévoilent

Chapitre 1

Lex quitta la chambre d’hôpital où son père venait de lui apprendre la triste nouvelle. Des sentiments contradictoires explosaient en lui : il était à la fois soulagé et terrifié. Bien sûr, il souffrait du fait que la cécité de son père soit apparue suite à l’opération qu’il avait lui-même autorisé à pratiquer. Mais, d’un autre côté, au plus profond de lui, il voyait ce bouleversement comme le tournant qui lui permettrait enfin de prendre sa vie en main, de s’échapper de l’emprise écrasante de Lionel Luthor.

Le jeune homme sentit soudain un étau glacé lui enserrer le cœur et éprouva le besoin irrépressible de sortir de l’hôpital. Il avait besoin de parler à quelqu’un. Son esprit se tourna immédiatement vers Clark, mais il ne voulait pas importuner son ami si tard. De plus, celui-ci avait encore un peu de mal à accepter ce que Lex et Nixon avaient fait, même s’il ne connaissait pas toute l’histoire. Lex se passa une main sur le visage, regrettant que la seule autre personne à qui il pouvait se confier vive à l’autre bout du pays. Il fit quelques pas dans le froid nocturne, ne sachant où aller. Il ne voulait pas rentrer chez lui et se retrouver seul dans cette immense bâtisse. Il se dirigea donc vers le centre-ville, espérant pouvoir se réfugier quelques heures au « Talon ».

Le café était en effervescence. Des secouristes s’y trouvaient toujours, tentant de coordonner les recherches des quelques dernières personnes portées disparues. En passant, Lex jeta un rapide coup d’œil aux photos, reconnaissant les visages de quelques uns des employés de l’usine, puis s’assit au fond de la salle.

Il commanda un whisky à la serveuse qui remplaçait Lana et se plongea dans ses pensées. Il en fut tiré par une voix qui lui semblait familière. Il leva les yeux et son regard azur croisa celui, sombre, d’une jeune femme qui tenait le standard des secours. Le cœur de Lex se mit à battre la chamade et il se força à se calmer tout en s’approchant de la jeune femme. Elle ne le regardait plus, concentrée sur sa communication téléphonique. Puis, elle raccrocha et se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres.

- Bonjour, Lex !

- Katy ? Je te croyais à Los Angeles ! Que fais-tu à Smallville ?

- Je me suis engagée auprès d’une association d’aide aux victimes de catastrophes naturelles. J’étais à Metropolis pour un congrès avec d’autres associations, lorsqu’on nous a envoyés ici.

- Je vois.

- Je me doutais bien que je finirai par te croiser.

- Je suis heureux que tu sois ici. Dis-moi, tu finis à quelle heure ?

Elle regarda sa montre et répondit :

- Dans vingt minutes.

- Tu veux bien me rejoindre après ? J’aimerais beaucoup discuter avec toi du « bon vieux temps ».

La jeune femme plongea son regard dans celui de son ami et comprit qu’il avait besoin de lui parler d’autre chose que du « bon vieux temps ». Elle sourit et répondit :

- Pas de problème !

- Je te laisse travailler.

Il s’éloigna et retourna s’asseoir à sa table. De temps à autre, il jetait des coups d’œil à son amie qui répondait au téléphone. Enfin, au bout d’un temps qui parut une éternité à Lex, la jeune femme posa son casque téléphonique, prit son sac et sa veste, et se leva. Elle se dirigea vers lui et il proposa :

- Si on allait discuter dans un endroit plus calme ?

- Je te suis, répondit-elle dans un sourire.

Ils quittèrent le « Talon » et se dirigèrent vers la Porshe argentée de Lex. Ils montèrent dans le véhicule, puis le jeune homme démarra en direction de la sortie de la ville.

Au bout de quelques minutes de silence, Katy se tourna vers son ami :

- J’ai appris pour ton père. Comment va t’il ?

- Ca pourrait être pire, répondit Lex, laconiquement.

La jeune femme avait senti un trouble dans la voix du jeune milliardaire, trouble qui serait passé inaperçu pour n’importe qui d’autre. Mais, elle le connaissait mieux qu’il ne se connaissait lui-même. Lex gara la voiture et en sortit. Katy l’imita. Ils s’assirent sur le capot, admirant les lumières de la petite ville, en contrebas. Tentant de détendre l’atmosphère, Katy demanda :

- Tu m’as amenée dans le « coin des amoureux » local, non ?

Lex sourit, mais son regard était sombre.

- Tu as raison. Katy… je suis très content que tu sois là. J’ai besoin de parler à quelqu’un…

- Je suis là pour ça, Lex.

La jeune femme posa une main en signe de réconfort sur le bras de son ami. Soudain, tout ce qu’il avait sur le cœur remonta à la surface et il ne put se taire plus longtemps. Il lui raconta la tornade, comment il avait hésité à sauver son père, comment il avait donné l’ordre d’opérer, comment Lionel Luthor lui avait annoncé sa cécité, causée par l’opération. Lorsqu’il se tut, Katy se rendit compte qu’il luttait pour retenir ses larmes. « Pleurer est un signe de faiblesse » répétait sans cesse Lionel à son fils, depuis son plus jeune âge et elle se doutait que le jeune homme avait du mal à passer outre cette doctrine.

Katy n’avait rien dit pendant que son ami vidait ce qu’il avait sur le cœur. Lorsqu’il eut terminé, elle se leva et se planta face à lui. Elle l’obligea à la regarder dans les yeux et fut bouleversée par ce qu’elle lut dans les deux lacs azurs qui la fixaient. Elle connaissait Lex Luthor depuis des années, mais elle ne l’avait jamais vu aussi désemparé, aussi vulnérable.

- Katy, je sais que tu ne peux pas arranger les choses. Personne n’y peut rien. Mais, merci…

La voix de Lex se brisa et il baissa les yeux. La jeune femme s’approcha et le prit dans ses bras. Il se laissa faire, enfouissant son visage dans la chevelure brune de son amie. Katy comprit qu’il pleurait lorsqu’elle sentit le corps de Lex se secouer de sanglots. Elle lui caressa tendrement le dos, mettant toute son affection dans ce simple geste.

Au bout de quelques minutes, Lex se calma et repoussa doucement la jeune femme. Il s’en voulait d’avoir craqué, mais il était soulagé que la seule personne qui en ait été témoin soit également la seule en qui il avait une confiance aveugle. Malgré tout, une sorte de malaise persistait. Lex avait toujours été surpris que Katy arrive si facilement à le faire parler de ce qu’il avait sur le cœur, même quand il ne le voulait pas.

Ils restèrent silencieux quelques minutes, puis Lex demanda d’une voix pleine d’espoir :

- Tu vas rester longtemps à Smallville ?

- Je pense m’installer ici. J’ai postulé pour le poste de psychologue du lycée et, comme je suis la seule candidate, j’ai de bonnes chances d’être prise.

- Tu loges où ?

- Chez mon oncle et ma tante qui ont une ferme au nord de la ville.

- Comment s’appellent-ils ?

- Jonathan et Martha Kent.

Lex la dévisagea d’un air surpris.

- Tu es la nièce des Kent ?

- Martha est la sœur de ma mère. Tu les connais bien ?

- Clark est l’un de mes amis. Enfin, j’espère qu’il l’est toujours… soupira Lex.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Pour rien ! répondit-il trop rapidement.

Katy comprit qu’il lui cachait quelque chose mais n’insista pas. Si elle insistait, elle risquait de braquer Lex et elle n’arriverait plus à l’aider.

- Je te raccompagne chez les Kent ?

- Ma voiture est restée devant le « Talon », donc, si tu veux bien…

- Bien sûr !

Ils remontèrent en voiture et reprirent la route en direction du centre de Smallville.

Alors que la voiture roulait rapidement, Lex ne put empêcher son esprit de vagabonder. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il ait pu craquer ainsi. Il avait sorti à Katy tout ce qu’il avait sur le cœur, comme si le simple fait de la revoir avait ouvert une vanne qu’elle seule pouvait refermer. Il jeta un coup d’œil vers la jeune femme qui regardait la route, droit devant elle.

- Katy, je voulais te demander…

- Ca restera entre nous, Lex.

- Merci…

Il essaya de se concentrer sur sa conduite, mais son esprit s’y refusait. Ses yeux étaient fixés sur la route, mais il ne la voyait pas vraiment et, lorsque le chevreuil émergea du sous-bois, Lex mit un peu trop de temps à réagir. Il donna un coup de volant sur la gauche, évitant ainsi l’animal, mais il ne put freiner à temps et la voiture alla se planter dans le fossé, l’arrière légèrement décollé du sol.

Chapitre 2

Lorsque Lex reprit connaissance, il sentit une douleur intense lui traverser le côté gauche et dut se forcer à respirer normalement pendant quelques secondes avant de tenter le moindre mouvement. Puis, il se tourna vers sa passagère et vit qu’elle était inconsciente. Il défit sa ceinture de sécurité, puis celle de son amie et lui prit le pouls.

- Katy ? Katy, tu m’entends ?

La jeune femme ouvrit doucement les yeux.

- Lex ? Qu’est-ce que…

- Il faut sortir de là. Tu peux marcher ?

- Je… je crois.

Lex sortit alors de la voiture en prenant garde à ne pas faire de mouvement brusque qui réveillerait sa douleur au côté et fit le tour du véhicule. Il tenta d’ouvrir la portière de sa passagère, mais sans succès. Il lui fit alors signe de se reculer un peu et cassa la vitre avec une pierre, puis enleva les morceaux qui restaient avant d’attraper son amie sous les bras pour l’aider à sortir de la voiture. Lorsqu’ils furent en sécurité, loin de la voiture et de tout risque d’explosion, Lex prit son portable et, après avoir constaté avec soulagement qu’il fonctionnait encore, appela les secours.

Clark entra en trombe aux urgences, suivi de près par ses parents. Une infirmière leur indiqua la chambre qu’ils cherchaient. Lorsqu’ils entrèrent, ils trouvèrent Katy allongée sur un lit, une perfusion plantée dans le bras droit et Lex qui était assis près d’elle, la regardant avec inquiétude. La jeune femme était endormie et ils sortirent pour ne pas la réveiller.

- Que s’est-il passé ? Demanda Jonathan Kent d’une voix furieuse.

- Je ne sais pas. Je crois qu’un animal a déboulé devant la voiture, répondit Lex, qui se doutait qu’il n’allait pas remonter dans l’estime du père de Clark.

- Si vous aviez roulé moins vite… commença le fermier.

- Je suis désolé. Je ne voulais pas…

Sur ces mots, Lex s’effondra, inconscient. Clark eut juste le temps de le rattraper avant qu’il ne touche le sol.

- Lex ?

Une infirmière, qui avait assisté à la scène, accourut et aida Clark à installer son ami sur un brancard. Puis, elle le conduisit en salle d’examen.

- Restez avec Katy, j’accompagne Lex.

- D’accord, répondit Martha.

Pendant que le médecin examinait Lex, Clark soupira. Grâce à sa vision aux rayons X, il avait vu que son ami avait deux côtes cassées, mais il ne pouvait rien dire sans risquer de se trahir. Il eut un haut-le-cœur lorsque l’infirmière souleva la chemise de son ami et qu’il vit l’énorme hématome qui lui couvrait la moitié de l’abdomen. Puis, le jeune milliardaire fut conduit en radiologie.

Lex s’éveilla dans une chambre d’hôpital, un bandage enveloppant son torse. Il mit quelques secondes avant de comprendre ce qui lui était arrivé. Il sourit en voyant que Clark était assis tout près, à moitié assoupi.

- Clark ?

Le jeune homme s’éveilla et demanda, inquiet :

- Comment te sens-tu ?

- J’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur, mais à part ça, je vais bien.

- Tu as deux côtes cassées. Les médecins ont dit que c’était à cause de la ceinture de sécurité.

- Comment va Katy ?

- Elle s’est réveillée et elle va bien. Elle a juste eu une légère commotion cérébrale. Comment se fait-il que tu connaisses ma cousine ?

- C’est une longue histoire…

- J’ai tout mon temps, répliqua Clark en souriant.

Lex sourit aussi et se lança :

- J’ai rencontré Katy pendant mon très court séjour au lycée Washington de Metropolis.

- Je ne savais pas que tu étais allé dans un lycée public.

- En fait, je n’aurais jamais du y mettre les pieds, mais j’en avais marre de tous les établissements privés que je fréquentais habituellement, alors je me suis inscrit sous un faux nom, en me faisant passer pour le fils d’un commerçant et d’une employée de bureau.

- Tu es allé dans ce lycée à l’insu de ton père ?

- Oui. J’avais 16 ans et j’avais envie de voir comment c’était ailleurs ! Enfin, bref, je n’y suis resté que deux semaines car mon père a appris ce que je faisais et, comme tu peux t’en douter, ça ne lui a pas plut du tout. Mais, pendant ces deux courtes semaines, je m’étais lié d’amitié avec Katy qui avait compris dès le début que je n’étais pas qui je prétendais être. Je ne sais pas comment elle a fait, mais, dès le premier jour, elle savait…

- Vous êtes sortis ensemble ?

- Une fois, mais on s’est dit qu’il valait mieux rester amis. Et, comme tu le sais, les amis, ce n’est pas ce que j’ai le plus. Quand j’ai quitté le lycée, on est restés en contact, puis elle est partie à Los Angeles pour y faire médecine. Je ne l’avais pas revue depuis près de trois ans. Et, je ne savais absolument pas qu’elle était ta cousine jusqu’à ce qu’elle me le dise tout à l’heure !

- Figures-toi que je ne savais pas que j’avais une cousine jusqu’à ce qu’elle débarque à la maison, deux jours après le passage de la tornade. Mais, je suis content qu’elle soit là, je l’aime bien.

- Katy est quelqu’un d’admirable. Elle est très intuitive et devine toujours quand les gens ont besoin d’aide. Un peu comme toi…

C’est à ce moment-là qu’une infirmière entra dans la chambre.

- Monsieur Luthor doit se reposer.

- D’accord !

Clark se leva et s’apprêtait à sortir lorsque Lex l’interpella :

- Clark ! Tu peux aller voir Katy et lui dire que je vais bien ?

- Bien sûr. Je repasserai te voir demain matin.

- Merci. A demain.

Une fois son ami parti, Lex ferma les yeux et s’endormit aussitôt grâce aux calmants que les médecins lui avaient administrés.

Clark rencontra ses parents qui sortaient de la chambre de Katy.

- Comment va t’elle ?

- Ca va. Elle pourra sortir dès demain matin. Comment va Lex ? Interrogea Martha.

- Il a deux côtes cassées, mais à part ça, il va bien.

- Tant mieux !

Jonathan grommela quelque chose d’inintelligible en se dirigeant vers la sortie. Martha sourit à son fils en haussant les épaules.

- Je vais dire au revoir à Katy, je reviens.

- On t’attend dans la voiture.

- Ok !

Clark entra dans la chambre de sa cousine qui avait l’air endormie. Il hésita, mais elle ouvrit les yeux et sourit en reconnaissant son visiteur.

- Bonsoir, Katy.

- Bonsoir.

- Maman m’a dit que tu pourrai sortir demain matin.

- Oui. Comment va Lex ?

- Rien de grave, juste deux côtes cassées. Tu ne m’avais pas dit que tu le connaissais.

- Toi non plus !

Le jeune homme reconnut que sa cousine n’avait pas tort sur ce point.

- Lex m’a dit que vous étiez très proche.

- Oui. Dis, il va falloir que tu me racontes comment vous êtes devenus amis ! Vous êtes si différents !

- D’accord, mais ça attendra demain. Il faut que tu te reposes !

- A vos ordres, Chef !

- Bonne nuit, Katy !

- Bonne nuit.

Chapitre 3

Le lendemain matin, Clark se porta volontaire pour aller chercher Katy à l’hôpital, espérant ainsi pouvoir rendre visite à Lex. Sa mère lui proposa de l’accompagner et il accepta avec joie, soulagé que son père soit occupé à la ferme. Lorsqu’ils arrivèrent à l’hôpital, la chambre de Katy était vide.

- Elle doit être avec Lex, supposa Clark.

Ils se rendirent alors dans la chambre du jeune milliardaire et le trouvèrent habillé, assis sur son lit, en train de discuter avec Katy qui se tenait debout à côté de la porte, son sac à la main.

- Lex ? Je croyais que tu ne devais sortir que demain ? S’étonna Clark.

- J’ai signé une décharge. Je rentre chez moi.

Martha échangea un regard avec son fils qui proposa :

- On peut te raccompagner, si tu veux.

- Si ça ne vous dérange pas…

- Pas du tout ! On en serait ravis !

- Alors, allons-y !

Ils quittèrent l’hôpital et montèrent dans la voiture des Kent. Pendant le trajet, Katy demanda :

- Dites, les garçons, vous voulez bien me dire comment vous êtes devenus amis ?

Clark eut un sourire embarrassé et laissa Lex répondre. Il raconta l’accident et comment son ami lui avait sauvé la vie.

- Mais, tu es un héros, cousin !

Clark rougit violemment sous le regard amusé de Lex.

- Il est trop modeste, il ne veut pas le reconnaître !

Ils arrivèrent devant la demeure des Luthor et Lex descendit de voiture. Avant de refermer la portière, il dit à Katy :

- Je serais ravi de t’avoir à dîner, un de ces soirs.

- D’accord. Appelle-moi ! Tu sais où me trouver !

Lex entra dans le château que son père avait fait venir d’Ecosse et fait remonter à Smallville. Il se sentait soudain très seul, mais ne savait pas pourquoi. Alors qu’il allait monter dans sa chambre, une voix trop familière retentit à ses oreilles.

- Lex, c’est toi ?

- Père ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es sorti quand de l’hôpital ?

- Ce matin. Où étais-tu ?

- Quelque part. Tu repars quand ?

- Je vois que tu n’as pas envie que je m’éternise ici.

- Pas vraiment, non.

- Pourtant, tu vas devoir me supporter quelques temps. La maison de repos qui doit m’accueillir n’a pas de place pour le moment. Je ne pourrais m’y rendre que dans deux semaines.

Deux semaines ! Je sens que ça va être les quinze jours les plus longs de mon existence…

- J’ai pris la liberté de faire venir quelques affaires de Metropolis.

- Fais ce que tu veux. Tu es ici chez toi, après tout !

Lex monta l’escalier sans s’arrêter et entra dans sa chambre. Il verrouilla la porte, puis s’allongea doucement sur son lit, en faisant bien attention à ne pas faire de faux mouvements. Ses côtes le faisaient souffrir, mais pas autant que le fait de savoir qu’il allait devoir supporter son père pendant deux semaines.

Lorsqu’il vit arriver la voiture, Jonathan lâcha sa bêche et s’approcha. Il aida Katy à descendre de voiture, puis prit son sac et l’accompagna à l’intérieur. Martha et Clark les suivirent.

- Comment te sens-tu ? Demanda le jeune homme lorsque sa cousine fut installée sur le sofa.

- Beaucoup mieux. Je déteste les hôpitaux.

- Moi aussi, soupira Jonathan. Bon, je retourne au travail.

- Tu veux un coup de main ? Demanda Clark à son père.

- Non, reste avec Katy.

- Ok !

Pendant que les deux jeunes gens discutaient, Martha alla préparer le repas.

- Dis-moi, Clark, je me trompe ou il y a quelque chose de très fort entre Lex et toi ?

- Que veux-tu dire ?

- Je ne sais pas. Parfois, on dirait que vous êtes deux frères.

Clark sourit.

- C’est vrai que Lex est un peu le grand frère que je n’ai jamais eu.

Katy posa une main sur le bras de son cousin et demanda :

- J’ai l’impression que quelque chose te tracasse. Tu sais, tu peux tout me dire.

Le jeune homme eut un signe de dénégation.

- Non, tout va bien.

Il eut la vague impression que sa cousine était surprise et déçue de sa réponse, mais se dit qu’il se faisait des idées. Alors qu’il allait lui poser une question, le téléphone sonna.

- Clark, tu peux répondre, j’ai les mains dans la pâte à tarte.

- J’y vais M’man !

Pendant que le jeune homme parlait au téléphone, Katy l’observa à la dérobée. Au bout d’un moment, il posa le combiné et se dirigea vers la cuisine. Martha en sortit presque aussitôt et prit le combiné.

- Qui était-ce ? Interrogea Katy.

- Une amie d’enfance de Maman. Elle est en visite à Metropolis et elle invite mes parents à venir passer deux jours avec elle et son mari.

- Tu crois qu’ils vont y aller ?

- J’espère ! J’aimerais bien que mon père me laisse un peu de responsabilités ici !

Clark espérait surtout qu’il pourrait profiter de quelques jours de repos pour pouvoir penser tranquillement à tout ce qui se bousculait dans sa tête.

Après bien des discussions, Jonathan accepta l’invitation de l’amie de sa femme et le couple Kent partit donc pour Metropolis dans l’après-midi, non sans avoir fait mille recommandations à Clark. Katy leur assura qu’elle veillerait sur son « petit » cousin et ils finirent par partir, l’esprit tranquille. Katy et Clark passèrent la soirée devant la télévision, se gavant de pizzas et de sucreries que le jeune homme était allé chercher en ville après le départ de ses parents. Epuisée, Katy alla se coucher tôt, tandis que Clark en profitait pour faire un peu de rangement dans la maison « à grande vitesse ». Puis, sachant qu’il ne pourrait pas dormir, il alla dans son « loft » et jeta un œil dans son télescope. Aucune lumière ne provenait de la maison de Lana et il tourna alors son regard vers le ciel. Un bruit de pas qui montaient les escaliers le fit se retourner.

- Katy ? Je croyais que tu dormais ?

- Je n’y arrive pas.

La jeune femme s’assit et fit signe à son cousin de la rejoindre, ce qu’il fit.

- Clark, j’ai quelque chose à te dire… Je sais tout…

- Tu sais quoi ? Demanda t’il d’un air innocent.

- Je sais que tu n’es pas comme tout le monde, que tu es plus fort, plus rapide qu’un homme normal.

Comme le jeune homme restait sans voix, elle continua :

- Ne t’inquiète pas, je n’en parlerai à personne.

- Comment…

- Je t’ai vu soulever le tracteur hier et ce soir, dans la maison… Ecoute, Clark, moi aussi, j’ai un secret. J’ai… une sorte de don…

- Quel don ?

- En fait, lorsque je touche quelqu’un, cette personne se mets à me raconter tout ce qu’elle a sur le cœur.

Je comprends mieux pourquoi elle avait l’air déçue que je ne lui dise rien hier soir !

- Ca fait longtemps ?

- Quelques années. Au début, je pensais que je devais inspirer confiance aux personnes que je rencontraient et que c’était pour cette raison qu’ils me parlaient aussi facilement. Mais, au fur et à mesure, je me suis rendue compte qu’il y avait plus que ça.

- Je vois. Et, que se passe t’il si la personne ne reste pas avec toi ?

- Que veux-tu dire ?

- Et bien, si quelqu’un te bouscule par mégarde et s’éloigne. Il va revenir en arrière pour te parler ?

- Non, ça ne m’est jamais arrivé. En fait, je ne sais pas du tout ce qui se passerait dans un cas comme celui-là. Peut-être irait-elle tout dire à la première personne qu’elle croiserait. Honnêtement, je n’en ai aucune idée !

- Et, est-ce que ça t’es déjà arrivé que ça ne fonctionne pas ?

- A part avec toi, non.

- Je comprends maintenant pourquoi tu es psychologue.

Clark se leva et fit quelques pas en direction de la fenêtre.

- Lex le sait ?

- Non. Et, je ne préfère pas qu’il le sache… pour l’instant. Il est si…

- Cartésien !

- Exactement ! Il veut toujours tout expliquer par la logique alors que dans mon cas, il n’y en a aucune. Et toi, Clark, quelqu’un est au courant de tes dons ? A part tes parents, bien sûr !

- Personne. Enfin si, il y a Ryan. C’est un garçon qui est télépathe. Il peut lire les pensées de tout le monde, sauf les miennes. C’est comme ça qu’il a compris que j’étais différent.

- Tu as de la chance d’avoir tes parents pour en parler… Moi, je n’ose rien leur dire… J’ai trop peur de leur réaction…

- Tu ne devrais pas. Ce sont tes parents ! Ils doivent t’accepter telle que tu es !

- Je sais, soupira la jeune femme.

Elle étouffa un bâillement.

- Excuse-moi, Clark. Ce n’est pas que je m’ennuie, mais je suis fatiguée.

- Je comprends. On devrait aller dormir.

- Bonne idée !

Chapitre 4

Le lendemain matin, lorsque Katy se leva, une bonne odeur de pain grillé fit frissonner ses narines. Elle s’habilla en hâte et descendit l’escalier rapidement. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver Lex attablé avec Clark, tous deux en train de dévorer des tartines couvertes de beurre de cacahouète.

- Vous auriez pu m’attendre ! S’exclama t’elle, faussement indignée.

- Je ne voulais pas te réveiller, s’excusa son cousin.

- Salut Katy !

- Salut Lex ! Qu’est-ce que tu fais ici ?

- Moi aussi, je suis content de te voir !

- Désolée ! Alors ?

Le jeune homme répondit en souriant :

- Si ça te dit, je t’invite à dîner ce soir.

- D’accord.

- Parfait. Maintenant, il faut juste que je trouve un moyen de me débarrasser de mon cher père pour la soirée !

- Ton père est chez toi ? Demanda Clark.

- Oui, pour deux semaines. Je n’en suis pas particulièrement ravi, mais, après tout, il est encore chez lui. Je ne peux pas le jeter dehors.

Malheureusement !

Katy s’assit à côté de Lex et prit une tartine. Alors qu’elle y mordait à pleine dents, son ami se leva.

- Je dois vous laisser, il faut que je passe à l’usine.

- Tu ne devrais pas conduire dans ton état ! Le sermonna Clark.

- Ca ira, Monsieur le Bon Samaritain ! A ce soir Katy ! Je t’envoie une voiture à neuf heures.

- Ok ! Bye !

Lorsque Lex fut parti, Katy demanda :

- On fait quoi aujourd’hui ?

- Il faut que je m’occupe de la ferme.

- Tu veux un coup de main ?

- Je me débrouillerais mieux tout seul, la remercia Clark.

- Bon, alors je vais aller faire un tour !

- Ok ! Mais, n’oublies pas de rentrer manger !

- Pas de problème, ce n’est pas le genre de choses que j’oublie facilement !

Katy était heureuse de pouvoir se promener un peu seule. Elle était plongée dans ses pensées lorsqu’elle entendit le pas d’un cheval non loin. Elle se retourna et vit une belle jeune femme aux longs cheveux bruns qui était montée sur un superbe étalon noir.

- Bonjour.

- Bonjour. Vous devez être Lana Lang.

- Oui, comment le savez-vous ?

- Je suis Katy, la cousine de Clark. Il m’a beaucoup parlé de vous.

- Enchantée.

Lana descendit de son cheval pour venir serrer la main de Katy.

- Il est magnifique.

- Merci. Je ne veux pas paraître impolie, mais Clark ne m’a jamais parlé de vous…

- Normal, il ne connaît mon existence que depuis quelques jours !

- Je comprends mieux ! J’aime beaucoup Clark, mais il est si secret… J’ai du mal à le cerner. Et puis, il y a Whitney…

- Votre petit-ami ?

- Il vient de partir pour s’engager dans l’armée. Je l’aime beaucoup lui aussi… Mais, pourquoi je vous raconte tout ça ?

- Je ne sais pas, souffla Katy en haussant les épaules.

- Il faut que je vous laisse. Il faut que j’aille au « Talon » pour réceptionner des marchandises.

- Ah oui, c’est vrai, vous êtes la gérante de cet établissement ! Mes félicitations, j’adore cet endroit.

- Merci.

Lana remonta sur son cheval et s’éloigna au galop. Elle avait une impression étrange au sujet de la cousine de Clark et n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle lui avait parlé de Whitney.

Lorsque Lana se fut éloignée, Katy revint tranquillement vers la maison des Kent. De loin, elle put apercevoir Clark en train de couper du bois à mains nues à l’entrée de la grange. Elle sourit en se disant qu’il ne prenait pas beaucoup de précautions pour cacher ses pouvoirs. Alors qu’elle arrivait à portée de voix, elle lui lança :

- Tu devrais faire plus attention !

Clark la regarda d’un air étonné et, lorsqu’elle entra dans la grange, il demanda :

- Que veux-tu dire ?

- Et si c’était Lex qui était arrivé ? Comment lui aurais-tu expliqué que tu coupes du bois sans hache ?

Le jeune homme eut l’air gêné.

- Je sais… mes parents me disent toujours d’être prudent, mais je ne peux pas m’empêcher d’utiliser mes dons…

- Tu n’as pas répondu à ma question !

- Euh… Tu veux dire concernant Lex ? Je ne sais pas… Je crois qu’il se doute de quelque chose et j’ai du mal à lui cacher un « détail » aussi important. Mais, il a parfois des réactions imprévisibles… J’ai peur de ce qu’il ferait s’il savait…

- Je comprends. C’est pour la même raison que je ne lui ai rien dit concernant mon don. Je l’aime beaucoup, mais je ne sais jamais ce qu’il pense. Je sais que je pourrais me servir de mon pouvoir pour le faire parler, mais je ne veux pas m’en servir comme ça.

- Tu as raison. Pour moi, c’est pareil, j’essaie de ne pas utiliser mes pouvoirs pour mon usage personnel, même s’il m’arrive parfois de me laisser aller, comme tout à l’heure.

- Je comprends.

- Tu sais, parfois, j’ai l’impression que Lex me cache quelque chose. Mais, je ne peux pas lui en vouloir alors que je garde mes pouvoirs secrets.

- Je sais ce que c’est, Clark. Je ressens la même chose.

Après un silence, la jeune femme reprit :

- Bon, je vais aller préparer le repas. Tu fais quoi cet après-midi ?

- Il faut que je termine le boulot ici. Et toi ?

- J’ai rendez-vous avec le proviseur pour un entretien d’embauche pour le poste de psychologue.

- J’espère que ça va marcher. C’est sympa que tu sois là.

- C’est vrai. J’apprécie vraiment d’avoir quelqu’un à qui parler librement. Bon, j’y vais sinon ce sera pas prêt à midi !

Alors que Clark terminait le travail à la ferme, Katy allait à son rendez-vous au lycée de Smallville. L’entretien fut concluant. Le proviseur lui annonça qu’elle serait embauchée dès la rentrée. Lorsqu’elle sortit du bâtiment, il n’était que quatre heures et Katy ne voulait pas rentrer tout de suite à la ferme. Elle fit les magasins pour se trouver une robe pour le dîner chez Lex, puis, à sept heures, rentra pour se préparer.

Chapitre 5

Clark était en train de se préparer de quoi manger lorsqu’un coup de klaxon retentit.

- Je crois que ton chauffeur est arrivé, Katy !

La jeune femme descendit l’escalier sous le regard subjugué de son cousin. Elle portait une superbe robe longue, rouge à fines bretelles sous une étole noire. Ses cheveux étaient relevés en un chignon sophistiqué qui laissait sa nuque dénudée.

- Tu veux séduire quelqu’un ? Demanda le jeune homme d’un air entendu.

- Non, pourquoi ?

- Parce que si tu le voulais, tu n’aurais aucun mal.

- Merci, Clark.

Un deuxième coup de klaxon retentit et la jeune femme se précipita vers la porte.

- Passe une bonne soirée, Katy !

- Toi aussi !

Une Mercedes noire attendait devant la ferme des Kent. Le chauffeur descendit et ouvrit la porte à Katy qui s’installa. Lorsque la voiture démarra, l’employé de Lex lui dit :

- Monsieur Luthor s’excuse, mais une affaire urgente l’a retenu à l’usine. Il m’a dit de vous conduire au manoir et qu’il vous y rejoindra dès qu’il le pourra.

- Merci de me prévenir.

- De rien, Mademoiselle.

Le véhicule s’arrêta devant la porte de la demeure des Luthor quelques minutes plus tard et le chauffeur en descendit pour ouvrir la portière de la jeune femme. Au même instant, la voiture de Lex s’engagea dans l’allée. Le jeune homme rejoignit son amie.

- Bonsoir Katy. Tu es superbe !

- Merci.

Ils entrèrent dans le manoir et Lex conduisit la jeune femme dans un salon.

- Tu peux m’attendre quelques minutes ? Je vais me changer, je n’en ai pas pour longtemps.

Au moment où il allait sortir de la pièce, il se retourna et ajouta :

- Je pense que mon père doit être quelque part dans la maison, donc, ne t’inquiète pas si tu entends une voix tonitruante, ce sera sûrement lui.

- D’accord !

Katy s’installa confortablement dans un fauteuil, les yeux fixés sur le feu qui crépitait dans la cheminée. Un grondement sourd la fit sursauter et elle se retourna vers la fenêtre. Des éclairs déchiraient le ciel nocturne ; il se mit à pleuvoir des cordes en quelques secondes. La jeune femme se renfonça dans son fauteuil, serrant son étole sur ses épaules. Elle était plongée dans ses pensées lorsqu’une voix forte retentit à l’entrée de la pièce.

- Il y a quelqu’un ici ?

Katy se leva et reconnut Lionel Luthor qui se tenait dans l’encadrement de la porte, sa canne blanche à la main.

- Bonsoir, je m’appelle Katy Andrews. Je suis une amie de Lex.

- Enchanté, Lionel Luthor.

Le milliardaire tendit la main à la jeune femme qui hésita. Elle n’avait pas trop envie de recevoir les confidences du père de Lex, mais elle n’avait pas le choix si elle ne voulait pas paraître impolie. Elle serra donc la main de Lionel, espérant de tout cœur qu’il n’aurait rien à lui dire. Malheureusement pour elle, le cœur du milliardaire débordait de sentiments et il lui lança :

- Si vous étiez une personne censée, vous ne seriez pas amie avec mon fils. Il n’apporte que le malheur autour de lui. C’est de sa faute si je suis aveugle aujourd’hui. Il vous l’a dit ?

Avant que Katy ait pu répondre, il ajouta :

- Je le déteste ! Ca vous surprend sûrement, mais je n’éprouve envers mon fils qu’un seul sentiment : une haine profonde et indéfectible !

Katy prit cet aveu de plein fouet. Elle recula d’un pas, surprise et sentit son cœur se serrer lorsqu’elle vit Lex qui se tenait juste derrière son père. Son visage n’exprimait rien, mais ses yeux reflétaient sa douleur. Il sortit de la pièce, se dirigeant à grands pas vers le hall d’entrée. Katy laissa Lionel Luthor en plan et rattrapa son ami avant qu’il ne sorte. Elle le prit pas le bras, mais il se dégagea sans lui jeter un regard et sortit sous la pluie battante.

Si vous voulez lire la suite « Gen » de cette fic, c’est dans « Quand les sentiments se dévoilent fin Gen ».

Et, si vous voulez la version « Slash », c’est dans « Quand les sentiments se dévoilent fin Slash » !



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