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La petite bête du Major Sheppard

L’équipe SA1 avait à peine passé la Porte des Etoiles et mis le pied sur la planète Etolia qu’ils furent accueillis par un groupe d’indigènes. Comme Teyla le leur avait dit, les Etoliens étaient très amicaux et les invitèrent à les suivre au village. Alors qu’ils passaient les premières maisons, les Atlantes remarquèrent des boules de poils colorées qui sautillaient un peu partout. Rodney McKay posa la question qui brûlait les lèvres de ses compagnons :

— C’est quoi ces trucs poilus ?

— Des Bintous. Des animaux de compagnie.

— Ils sont mignons, sourit Ford.

— Et très affectueux. Les Bintous sont fidèles à un seul maître toute leur vie, mais se laissent volontiers approcher par tous ceux qui le veulent.

Ils entrèrent dans une grande masure que le chef des Etoliens, Folius, leur présenta comme étant la Salle du Grand Conseil. Il invita les visiteurs à s’installer autour d’une table où un repas leur fut servi, pour la plus grande joie de Rodney.

Tandis qu’ils discutaient d’un accord commercial entre Etolia et Atlantis, un Bintou orangé entra dans la pièce et commença à bondir joyeusement à côté de John Sheppard. Le Major se tourna vers l’animal qui vint s’installer sur ses genoux en émettant une sorte de ronronnement. Rodney put alors observer la chose plus attentivement. Il s’agissait vraiment d’une boule de poils, littéralement, sans membres apparents. Le seul détail qui semblait donner une allure vivante à l’animal était les deux grands yeux bleus qui se posaient sur John avec une sorte de sourire dans le regard. Il avait remarqué que les Bintous se déplaçaient par des petits bonds d’une vingtaine de centimètres de haut et d’un mètre à peu près de long à leur maximum. Alors qu’il étudiait l’animal, il remarqua que le Major le caressait lentement, semblant hypnotisé par son nouvel ami. Rodney demanda alors :

— Il est à qui celui-là ?

John sembla sortir de sa torpeur et se tourna vers Folius, attendant la réponse :

— A personne. Son maître est mort la semaine dernière. Gadius faisait partie de l’une de nos équipes d’exploration et il s’est fait tuer par des Wraiths. Nous avons été surpris de voir revenir son Bintou avec les deux rescapés.

— Pourquoi ?

— Normalement, un Bintou suit son maître partout et ne doit pas lui survivre. Celui-ci est une exception… et il semble vous avoir adopté, Major Sheppard.

— Il est adorable, souffla John.

Rodney lui lança un regard surpris. Il n’aurait jamais cru que le militaire pouvait aimer les animaux à ce point-là. Et son étonnement fut encore accru lorsque John demanda à Folius :

— Vous croyez que je pourrais l’emmener avec moi sur Atlantis ?

L’Etolien sembla ravi.

— Oui, c’est une excellente idée !

— Non ! s’exclama Rodney en se levant brusquement. On ne sait pas ce que cette chose peut…

Il fut interrompu par Teyla qui lui lançait un regard noir :

— Docteur McKay. Cet animal est totalement inoffensif ! Et vous ne voudriez pas vexer nos nouveaux amis ?

— Non mais…

Ford renchérit :

— En quoi ça pourrait être dangereux ?

Rodney soupira. Les trois autres membres de son équipe semblaient s’être ligués contre lui. En désespoir de cause, il se tourna à nouveau vers John.

— Major ? Vous ne pouvez pas…

— Je l’emmène avec moi et vous n’avez rien à dire à cela, McKay !

— Ok, abdiqua le scientifique. Mais, à une condition ! Je veux que Beckett l’examine dès notre arrivée !

— D’accord, si vous voulez, répondit John avant de reporter son attention sur le Bintou qui ronronnait toujours sur ses genoux.

Rodney retint un autre soupir. Cette bestiole ne lui inspirait absolument pas confiance mais semblait avoir envoûté ses amis. Il tenta de se persuader que le mauvais pressentiment qui venait de s’emparer de lui n’était que le fruit de son imagination trop fertile, mais ne put faire disparaître le sentiment de malaise qui l’accompagnait.

Quelques heures plus tard, SA1 rentra sur Atlantis accompagné du Bintou qui sautillait joyeusement près de John Sheppard. Elizabeth Weir les rejoignit dans la salle d’embarquement et désigna l’animal bondissant :

— Major, qu’est-ce que c’est ?

— Un Bintou, sourit l’intéressé qui expliqua tout à la responsable de l’expédition Atlantis.

Lorsqu’il eut fini, Rodney intervint :

— J’aimerais que le Docteur Beckett examine cet animal avant de le laisser gambader librement dans la cité.

— Bien que je doute que cette boule de poils représente une menace, j’approuve votre demande, Rodney. Major ?

— On y va ! lança John en se dirigeant vers l’infirmerie, toujours suivi par le Bintou.

McKay et les autres lui emboîtèrent le pas.

Quelques minutes plus tard, à l’infirmerie

Carson termina ses examens sur le Bintou, puis se tourna vers les autres en souriant largement :

— Cette petite bête est tout à fait inoffensive !

— Vous en êtes sûr ? demanda Rodney, circonspect.

— Certain. C’est juste une petite boule de poils affectueuse, répondit le médecin en caressant l’intéressé qui se mit à ronronner doucement.

McKay fronça les sourcils. Il ne comprenait toujours pas pourquoi tout le monde adorait cette bestiole sauf lui. Il aimait pourtant les animaux ; il avait toujours eu des chats depuis qu’il avait pris son indépendance. Mais cette chose-là, ce Bintou, le mettait mal à l’aise.

Ford se tourna vers Sheppard :

— Major, vous allez l’appeler comment ?

John réfléchit un instant, puis lança en souriant :

— Bob ! C’est sympa, non ?

Les autres acquiescèrent, sauf Rodney, bien sûr. Voyant que tous semblaient ne s’intéresser qu’à l’animal, il quitta la pièce pour rejoindre son bureau où il n’aurait pas à supporter la vue de Bob.

Une semaine plus tard

Rodney ne sortait de son bureau que pour manger et dormir. Les premiers jours après leur retour d’Etolia, il était tombé plusieurs fois sur le Major Sheppard dans les couloirs, suivi de très près par son nouveau compagnon et s’en était agacé. Du coup, il avait décidé de limiter leurs rencontres, au moins le temps qu’il comprenne ce qui le dérangeait tant que ça chez Bob. Soudain, il se rappela une conversation qu’il avait eu avec John à leur arrivée sur la planète.

— Dites, McKay, vous ne trouvez pas qu’ils ressemblent à ces cachets d’aspirine ces gens-là ?

— Ca vient de la couche d’ozone qui est très épaisse. Elle filtre presque totalement les UV.

— Donc, pas besoin de crème solaire !

— Non… mais vous ne risquerez pas non plus de bronzer ! Vous pourriez rester en plein soleil toute votre vie avant de prendre un petit peu de couleur.

— Compris, je ne viendrais pas ici passer mes prochaines vacances.

Rodney se demanda un instant pourquoi ce souvenir revenait à ce moment précis. Il se doutait que ça devait avoir un rapport avec le Bintou, mais ne savait pas lequel. Il le remisa en soupirant au fond de sa mémoire, puis se remit au travail.

Rodney était plongé dans l’étude d’un artefact Ancien lorsque la porte de son bureau s’ouvrit, laissant entrer John suivi de son inséparable compagnon bondissant.

— Salut, McKay !

— Major.

Il leva les yeux vers son ami et fut frappé par son air fatigué et sa pâleur. Alors qu’il allait s’en inquiéter, John lança :

— Ca fait longtemps que je ne vous ai pas vu !

— J’étais occupé, répondit Rodney sur un ton plus sec qu’il ne l’aurait voulu.

— Ok. Dites, j’ai une question à vous poser.

— Allez-y !

— Vous n’aimez pas Bob, n’est-ce pas ?

Pris au dépourvu, McKay hésita un instant :

— Euh… non, enfin…

— Vous fatiguez pas, j’ai compris. Ce que je ne capte pas, c’est pourquoi.

— J’en sais rien. Mais il ne m’inspire pas confiance…

John lui lança un regard noir, puis souffla :

— Moi, je crois plutôt que vous êtes jaloux…

Rodney se sentit rougir et commença à paniquer, se demandant bien ce que son ami voulait dire par là. Lorsque John continua, la colère prit la place de la gêne :

— Vous ne supportez pas qu’il m’ait préféré à vous, le « génie d’Atlantis » !

— Mais n’importe quoi ! s’emporta le scientifique en se levant d’un bond. Cette bestiole vous a ensorcelé !

— C’est vous qui dites n’importe quoi ! Je ne pensais pas que vous seriez capable de vous abaisser à un tel niveau de stupidité ! Bob est totalement inoffensif ! Et si vous ne comprenez pas ça, je pense que nous n’avons plus rien à nous dire !

Estomaqué, Rodney vit John quitter son bureau, l’air furieux. S’il l’avait pu, il était sur que le Major aurait claqué la porte derrière lui. Une fois seul, le scientifique poussa un énorme soupir. Il ne comprenait vraiment pas l’attitude de son ami. Et, ce qui l’inquiétait le plus, c’était qu’il semblait être le seul à se rendre compte que quelque chose avait changé chez Sheppard. Tous les autres, Elizabeth, Carson, Teyla, Ford… tous étaient sous le charme de Bob. Après un nouveau soupir, il se replongea dans l’étude de son artefact.

Le soir même

Rodney n’arrivait pas à trouver le sommeil. Il était trop perturbé par sa dispute avec John Sheppard. Même s’ils avaient souvent des divergences d’opinion, ils ne s’étaient jamais fâchés ainsi. En général, chacun boudait dans son coin quelques minutes, voire une heure, et ils finissaient par s’expliquer, arrangeant la situation. Là, Rodney n’avait même pas essayé de voir son ami, ayant senti qu’il ne pourrait rien faire pour se réconcilier avec lui tant que leur sujet de différent serait le Bintou. Après s’être retourné une énième fois dans son lit, le scientifique décida qu’il ne pouvait laisser la situation ainsi. Il se sentait mal à chaque fois qu’il revoyait sur ses paupières closes le regard haineux de son ami. Il se rendit compte qu’il ne pouvait plus se mentir : il ne supporterait pas longtemps de ne pas voir John, de ne pas pouvoir rire avec lui, de ne pas sentir la chaleur de son regard sur lui… Rodney secoua la tête pour chasser ses pensées dérangeantes, se leva, s’habilla et quitta sa chambre, non sans avoir pris son arme, juste par précaution.

Il avança sans bruit dans le couloir jusqu’à la chambre de John. Arrivé devant la porte, il hésita un instant, puis entra. La pièce était plongée dans une semi-obscurité, éclairée faiblement par les lumières extérieures de la Cité. Rodney contempla un instant son ami, étendu dans son lit, endormi. Il sentit son cœur se serrer en voyant le Bintou posé sur le torse nu de John. C’est alors qu’il comprit que son ami avait eu partiellement raison lorsqu’il l’avait accusé d’être jaloux. Mais, ce que le Major n’avait pas compris, c’est que Rodney n’avait aucune envie d’être à sa place. Il venait de réaliser qu’il était jaloux de Bob et de sa complicité avec Sheppard. Le scientifique ne put retenir un soupir. Depuis leur arrivée sur Atlantis, il avait essayé de se persuader qu’il n’éprouvait rien pour le Major John Sheppard… et maintenant, il se rendait compte que tout cela avait été vain.

Rodney sortit subitement de ses pensées en entendant un léger bruit de succion provenant du lit. Intrigué, il s’approcha doucement. Soudain, il se figea devant la vision d’horreur qui s’offrait à lui. Deux tentacules visqueux émergeaient du Bintou et plongeaient dans la poitrine de John. Rodney cria :

— Non ! Laisse-le !

Bob rétracta ses tentacules, jetant un regard mauvais à l’humain qui frissonna. Soudain, l’animal bondit, cherchant visiblement à s’enfuir. Rodney leva son arme mais il hésita à tirer de peur de toucher John par accident. Alors qu’il cherchait comment arrêter le Bintou, la porte s’ouvrit derrière lui. L’animal en profita et bondit entre Teyla et Ford qui regardaient la scène d’un air surpris.

— Que se passe t’il ? demanda l’Athosienne.

— Il faut le rattraper ! Il a attaqué le Major ! lança Rodney en se précipitant vers la porte.

Alors qu’il allait sortir de la pièce, il se tourna vers son ami, soudain inquiet. Renonçant alors à poursuivre Bob, il se précipita auprès de Sheppard. Celui-ci était inconscient. Deux blessures sanglantes tachaient son torse pâle et Rodney en remarqua d’autres à peines cicatrisées. Les deux autres membres de SA1 s’approchèrent. Lorsqu’elle vit les blessures de Sheppard, Teyla prit le bras d’Aiden Ford et l’entraîna dehors après avoir lancé au scientifique :

— On va le retrouver !

Rodney acquiesça silencieusement. Il mit en route son communicateur :

— Docteur Beckett ! Carson !

— Quoi ? répondit la voix ensommeillée de l’Ecossais.

— Urgence mécicale, quartiers du Major Sheppard !

— J’arrive !

McKay alluma l’éclairage de la chambre, puis se retourna vers son ami dont les blessures étaient encore plus impressionnantes en pleine lumière. Il s’agenouilla auprès de lui pour prendre son pouls. Il passa ensuite la main sur le front moite de John et sursauta lorsque la porte se rouvrit derrière lui sur Carson Beckett et son équipe.

— Que s’est-il passé ? demanda le médecin.

— Bob l’a attaqué ! répliqua Rodney.

Beckett ouvrit la bouche pour répliquer mais sembla se rendre compte que son patient était plus important que ses questions et il se précipita près du Major. McKay s’écarta pour les laisser travailler. John fut mis sur un brancard, puis emmené à l’infirmerie.

Quelques minutes plus tard

Rodney faisait les cent pas dans l’infirmerie tandis que Carson soignait Sheppard derrière un paravent. Elizabeth était assise et le regardait en silence. Alors que le scientifique regardait sa montre pour la énième fois, la porte s’ouvrit sur Teyla et Ford. L’Athosienne portait une boîte qui s’agitait dangereusement.

— C’est lui ? demanda McKay.

— Oui. Nous l’avons attrapé dans la salle d’embarquement, répondit Aiden. Il a essayé de m’attaquer.

Rodney ne put se retenir plus longtemps. Il explosa :

— Qu’est-ce que je vous avais dit ? Je vous disais qu’il fallait se méfier de cette chose ! Mais non, personne ne m’écoute jamais dans cette Cité !

— Rodney ! l’interrompit Elizabeth.

Il allait continuer lorsqu’il vit que Carson les avait rejoints. En voyant son air abattu, le scientifique sentit son cœur manquer un battement.

— Comment va le Major Sheppard ? Demanda Teyla.

— Mal… il est dans le coma… et je ne sais pas quoi faire pour l’aider…

— Qu’est-ce que cette chose lui a fait ? interrogea Rodney en se laissant tomber sur une chaise, anéanti.

— Je ne suis pas sûr… il semblerait qu’il lui ait absorbé sa force vitale…

— Comme un Wraith ? s’étonna Elizabeth.

— Pas tout à fait, mais ça y ressemble… je vais devoir faire des examens sur Bob.

Teyla lui donna la boîte.

— Soyez prudent.

— Merci.

Alors que le médecin allait partir vers son laboratoire avec le Bintou, Rodney lui demanda :

— Je peux le voir ? Le Major, je veux dire…

— Bien sûr.

Il n’attendit pas plus et se précipita derrière le rideau. Il prit un coup en plein cœur en voyant l’air pâle et souffrant de son ami. Il s’assit près du lit et attendit que l’infirmière ait quitté les lieux pour prendre la main de John dans les siennes. Les doigts du Major étaient glacés. Rodney les frotta doucement pour les réchauffer, puis prit l’autre main pour lui faire subir le même sort. Soudain, il remarqua une petite mèche blanche qui traversait la chevelure châtain de son ami, sur le côté droit. Il y passa doucement les doigts, la gorge serrée. Il n’avait jamais vu John ainsi. Il paraissait si vulnérable…

Rodney soupira profondément. Depuis son arrivée sur Atlantis, il avait déjà tremblé plusieurs fois pour la santé de John Sheppard, mais c’était seulement la deuxième fois qu’il avait réellement peur de le perdre. Le perdre… Personne dans la Cité ne savait que Rodney avait toujours autant aimé les hommes que les femmes… Personne ne savait que la première fois qu’il avait posé les yeux sur le Major, il avait senti son cœur se gonfler d’un sentiment qu’il avait trop rarement connu avant… Personne ne savait qu’il avait enfoui ce sentiment au plus profond de lui, réussissant avec difficulté à se contenter d’une franche amitié avec celui qui, dans ses rêves, répondait à ses attentes et lui faisait découvrir le bonheur… Il avait réussi à tout camoufler, sachant que ses sentiments n’avaient aucune chance d’être un jour réciproque. Mais là, devant le visage blafard et souffrant de John, il sentit les barrières qu’il avait érigées pour contenir ses émotions céder. Les larmes se mirent subitement à couler sur ses joues alors qu’il tentait toujours de réchauffer les mains de son ami entre les siennes.

— Pourquoi vous ne m’avez pas écouté, John ? Je vous avais dit que cette bestiole était dangereuse… mais vous n’en avez fait qu’à votre tête… comme toujours… Et aujourd’hui, vous risquez de mourir…

Rodney passa doucement une main sur le front brûlant du Major. Il prit le linge humide que l’infirmière avait laissé dans une cuvette sur la table de chevet, puis le passa lentement sur le visage de son ami. Il était totalement désemparé face à la situation. Il avait toujours détesté être impuissant, quelque soit la situation, mais là, il souffrait en plus de voir celui qu’il aimait aux portes de la mort.

Alors qu’il se morfondait, son estomac se mit soudain à grouiller. Même inquiet, Rodney ne pouvait s’empêcher d’avoir tout le temps faim. Il prit dans sa poche une barre chocolatée puis la contempla un instant, une idée faisant jour dans son esprit. Soudain, il bondit vers le bureau de Carson.

McKay fit sursauter le médecin lorsqu’il entra en trombe dans son bureau.

— J’ai trouvé !

— Quoi ? demanda Beckett en levant les yeux de sa tâche.

Rodney jeta un coup d’œil vers le plan de travail et grimaça :

— Il est…

— Mort, oui. Je voulais le calmer pour pouvoir l’étudier, mais il m’a attaqué et j’ai du un peu trop forcer la dose… Qu’avez-vous trouvé de si important pour venir me déranger ?

— J’ai enfin compris pourquoi il ne m’a pas inspiré confiance dès le début ! Comment un animal sans bouche fait-il pour se nourrir ?

Carson soupira.

— Si vous aviez pu le formuler plus tôt, peut-être aurais-je pu éviter ce qui s’est passé. Cet animal a de l’ADN de Wraith.

— Teyla aussi et pourtant, elle ne vide pas les gens de leur énergie vitale, souffla Rodney sur un ton un peu sec.

Il se sentait déjà assez coupable de ne pas avoir pu protéger John sans avoir besoin que le médecin en rajoute une couche. Celui-ci sembla se rendre compte du changement d’humeur du scientifique et demanda gentiment :

— Vous n’avez rien remarqué d’étrange au sujet des Etoliens ?

Rodney répondit sans hésiter :

— Ils sont très pâles, mais c’est dû à leur couche d’ozone très épaisse.

— Pas sûr… je pense que les Bintous se nourrissent de leur énergie vitale.

— Attendez, y’a deux trucs que je ne comprends pas ! Premièrement, pourquoi les Etoliens ne sont-ils pas tous morts ?

— Si ma théorie est juste, les Bintous sont dépendants des Etoliens. Donc, si leur nourriture disparaît, ils mourront. D’ailleurs, Bob n’a pas pompé toute l’énergie du Major Sheppard en une seule fois, il l’a prise petit à petit, un peu chaque nuit, d’après ce que j’ai pu voir de ses blessures.

— Ce qui m’amène à ma 2 e question : pourquoi John… le Major Sheppard est-il aussi affecté par ce que ce truc lui a fait ? Je veux dire, à part leur pâleur, les Etoliens semblaient en forme.

— Je ne peux rien affirmer sans avoir fait une analyse de sang à l’un d’entre eux, mais je pense qu’ils doivent avoir dans leur sang une enzyme ou une protéine qui leur permet de résister au traitement que leur inflige leurs animaux de compagnie. En tous cas, ils ont quelque chose que nous n’avons pas.

Rodney s’assit en soupirant :

— Vous avez dit tout à l’heure que Bob a de l’ADN Wraith… mais comment se fait-il que vous ne l’aviez pas détecté lors de son arrivée ?

— Je ne sais pas. Franchement, il n’y avait rien de suspect lorsque je l’ai examiné… peut-être que ses caractéristiques Wraiths se mettent en sommeil à certains moments… Il faudrait que je puisse en étudier un vivant pour confirmer, mais je doute qu’Elizabeth me laisse faire.

— Effectivement, souffla McKay.

— Vous devriez retourner auprès du Major, lui lança alors Carson. Il a besoin de vous.

Rodney leva les yeux vers le médecin, surpris.

— Pourquoi dites-vous ça ?

— Eh bien… je me trompe peut-être, mais j’ai cru remarqué que vous étiez très proches tous les deux… enfin, jusqu’à l’arrivée de Bob…

Pour une fois, McKay en resta sans voix, ce qui était assez exceptionnel. Carson lui sourit :

— Ne vous inquiétez pas, je n’en parlerai à personne. Mais, si vous avez besoin de vous confier, je suis là…

— Merci… souffla Rodney avant de quitter la pièce.

McKay retourna s’asseoir près de son ami qui était toujours inconscient. Passant une main sur son front, il eut l’heureuse surprise de constater que la fièvre semblait avoir diminué un peu. Il soupira, puis reprit une des mains de John dans les siennes. Lui qui était d’habitude si volubile n’arrivait pas à parler. Il se demanda un instant si le militaire pouvait l’entendre, puis il souffla :

— Major… John… Battez-vous… S’il vous plait… Je ne pourrais pas supporter de vous perdre… Je… Je…

Il poussa un soupir à fendre l’âme. Il ne pouvait se résoudre à prononcer à voix haute les mots qui emplissaient son cœur à en déborder. Il se sentait si mal de n’avoir rien pu faire pour protéger son ami de cet animal. Alors qu’il se flagellait intérieurement pour la vingtième fois, au moins, il sentit les doigts de John se crisper légèrement sur les siens.

— John ? John, vous m’entendez ?

Le Major gémit doucement. Rodney posa une main sur sa joue, suppliant :

— John, réveillez-vous !

Le Docteur Beckett avait accouru en entendant McKay. Il prit le pouls du militaire sous le regard inquiet de l’autre homme.

— Il revient, sourit Carson en consultant un tensiomètre. Sa tension remonte.

— Il va se réveiller ?

— Normalement oui.

Il alla chercher une poche de perfusion et l’installa avec celle déjà présente.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Un anti-douleur plus puissant. Il va en avoir besoin avec les blessures qu’il a.

— Est-ce que je peux faire quelque chose pour lui ?

— Restez à ses côtés et parlez-lui, répondit le médecin. Il faut que j’aille finir la dissection de Bob. Appelez-moi s’il y a le moindre changement.

— D’accord.

Lorsque Carson eut réintégré son bureau, Rodney se mit à parler. Il raconta des choses sans importance, parla un peu de sa vie avant la mission Atlantis, de son travail depuis leur arrivée sur la station, de tout, sauf de ce qui lui tenait véritablement à cœur. Il ne pouvait pas. Il savait qu’il devrait un jour tout avouer à John car il ne pourrait pas garder ça pour lui, mais il ne pouvait pas lui dire qu’il l’aimait alors qu’il n’était pas sûr qu’il l’entendrait. Même si ça devait être la dernière phrase qu’il lui dirait de toute sa vie, il voulait que John soit bien réveillé lorsqu’il lui avouerait ses sentiments… Il parla des heures, infatigable, comme à l’accoutumée.

Alors qu’il allait se lancer dans la description de ses travaux sur un artefact Ancien, une voix faible provenant du lit du Major le fit sursauter :

— Vous voulez bien vous taire cinq minutes ? Je suis fatigué…

Rodney plongea son regard céruléen dans les yeux gris-verts de son ami en souriant :

— Enfin ! Il vous en a fallu du temps pour revenir parmi nous !

John esquissa un sourire qui se transforma en grimace.

— Que m’est-il arrivé ?

Ce fut Carson Beckett qui répondit :

— Bob vous a attaqué.

Devant l’air incrédule du militaire, le médecin s’expliqua. Lorsqu’il eut terminé, John se tourna vers Rodney :

— Désolé de ne pas vous avoir cru…

— Pas grave, sourit le scientifique. Du moment que vous êtes sain et sauf, c’est l’essentiel.

Le Major eut un petit sourire en coin :

— Vous ne me dites pas « je vous l’avais bien dit » ?

— Non. Je crois que vos blessures sont une punition suffisante pour ne pas avoir écouté mes conseils.

Carson leva les yeux au ciel en les entendant.

— Je vois que vous n’avez rien perdu de votre répartie, Major ! lança t’il à son patient. Rodney ?

— Oui ?

— Vous voulez bien aller prévenir les autres pendant que j’ausculte notre blessé ?

— J’y vais. A tout de suite !

Et il sortit. Une fois seul dans le couloir, il s’arrêta un instant, s’adossant au mur en soupirant de soulagement. Soudain, toute la pression des dernières heures se fit ressentir et il se laissa glisser au sol, le corps secoué de sanglots. Il enfouit son visage entre ses bras croisés, évacuant son stress par les larmes jusqu’à ce qu’elles se tarissent d’elles-mêmes. Enfin, il se calma, essuya ses joues humides, puis partit chercher Elizabeth et les autres.

Une semaine plus tard

Rodney arriva en souriant à l’infirmerie. Il savait que Carson autorisait le Major Sheppard à retrouver ses quartiers et il avait promis de l’y raccompagner. Durant la semaine qui venait de passer, il n’avait pas eu beaucoup de temps à consacrer à son ami à cause de son travail et il comptait bien se rattraper. Lorsqu’il entra dans la grande salle, il sentit son cœur se serrer. John était assis au bord de son lit et Elizabeth le serrait tendrement dans ses bras. Ils ne le virent pas et il quitta les lieux, les yeux humides. Se morigénant et maudissant sa sensibilité, il alla se réfugier sur l’un des balcons de la Cité, lieu où il aimait se rendre lorsqu’il voulait être seul et réfléchir.

Il avait bien entendu remarqué la grande complicité entre le Major et la responsable de l’expédition et, même s’il avait décidé au départ d’enfouir ses sentiments tout au fond de lui, il n’avait pu s’empêcher d’être jaloux de la jeune femme. De les avoir vu ensemble le faisait maintenant douter. Il n’était plus aussi sûr de devoir avouer ses sentiments à John. Il avait peur de se faire rejeter et surtout, il ne savait pas s’il serait capable de supporter de voir celui qu’il aimait dans les bras d’Elizabeth.

Alors qu’il était plongé dans ses pensées maussades, il n’entendit pas la porte s’ouvrir et sursauta quand une voix si familière retentit derrière lui :

— Je vous ai attendu à l’infirmerie !

Rodney n’eut pas le courage de faire face à John. Il s’appuya à la rambarde, répondant :

— Vous étiez occupé avec Elizabeth.

En finissant sa phrase, il se maudit d’avoir laissé transparaître sa jalousie dans sa voix. Il pria un instant pour que son ami ne s’en aperçoive pas, mais il n’eut pas cette chance. John vint s’adosser au bastingage près de lui et demanda :

— Pourquoi vous me faites la tête ?

— Je ne vous fais pas la tête.

— Ah ? Pourtant, ça y ressemble ! Depuis que je suis réveillé, vous n’êtes quasiment pas venu me voir.

— J’avais du travail.

John eut un petit rire sarcastique.

— Comme toujours !

Surpris du ton utilisé par son ami, Rodney se redressa et le regarda en face.

— Que voulez-vous dire ?

— Rien, souffla le Major en baissant les yeux.

Plus que tout, ce geste étonna le scientifique. John Sheppard ne baissait jamais le regard devant personne. Même s’il lui arrivait, comme à tout le monde, de faire des erreurs, il les assumait la tête haute. Là, il ressemblait à un petit garçon pris en faute. Rodney sentit son cœur se serrer. Il eut une envie soudaine de prendre son ami dans ses bras mais il se retint. Il venait de décider de ne pas lui avouer ses sentiments, ce n’était pas pour se jeter sur lui à la première occasion !

Ils restèrent un long moment silencieux. Soudain, Rodney se ressaisit et lança :

— Vous devriez aller vous reposer. Je ne suis pas sûr que Beckett serait ravi de vous voir dehors.

— Je me sens bien. J’avais besoin de prendre un peu l’air après tout ce temps enfermé.

John avait répondu sans bouger, les yeux toujours fixés sur le sol. N’y tenant plus, Rodney se planta en face de lui et lui souleva le menton pour l’obliger à le regarder.

— Qu’est-ce qui vous arrive, John ? Vous me faites un peu peur…

— Pourquoi ? sourit doucement le militaire. Parce que je ne suis pas aussi sûr de moi que je veux bien le faire croire ? Depuis que je suis devenu « le militaire le plus haut gradé d’Atlantis », j’ai l’impression que tout le monde attend de moi que je fasse des miracles ! Je suis fatigué, Rodney… Fatigué de tous ces morts qui viennent me hanter la nuit… Fatigué de devoir toujours être celui qui doit sauver tout le monde… C’est pour ça que j’ai baissé ma garde avec Bob… Pour une fois, il m’arrivait quelque chose de bien ! Je trouvais un être qui ne demandait pas grand chose en échange de son affection… juste un peu d’amour !

Rodney sentit son cœur s’emballer… ce qui eut des répercussions immédiates sur son cerveau qui obligea sa bouche à dire :

— Mais je vous aime, moi !

En entendant ses propres mots, le scientifique se sentit rougir. John plongea ses prunelles claires dans les siennes et demanda dans un souffle :

— Qu’avez-vous dit ?

Rodney aurait voulu pouvoir effacer sa dernière phrase, comme ils le faisaient dans les tribunaux pour corriger les retranscriptions des débats, mais il ne le pouvait pas. Alors, il comprit qu’il n’aurait pas d’autre chance et se lança, même si cela devait signifier pour lui perdre l’amitié de John Sheppard.

— Je vous aime, John. Depuis le premier jour où je vous ai vu.

— Arrêtez de dire n’importe quoi ! s’emporta l’intéressé.

— Je ne dis pas n’importe quoi ! Je suis sincère ! s’offusqua Rodney.

— C’est impossible…

— Et pourquoi ?

— …

— C’est parce que je suis un homme, c’est ça ? Vous auriez préféré que ça soit Elizabeth qui vous dise ça ? Bien sûr, vous êtes un militaire et vous ne…

Rodney s’interrompit brusquement lorsque les lèvres de John se posèrent sur les siennes. Surpris, il mit un petit instant, tout petit, à réaliser, mais il était déjà trop tard et il crut avoir rêvé.

— Vous parlez décidément trop, monsieur le génie ! sourit le Major.

— Je… j’ai rêvé, là ! Dites-moi que j’ai rêvé !

— Si vous parlez du baiser que je viens de vous donner, non, vous n’avez pas rêvé.

Encore une fois, le Major Sheppard eut le grand privilège de rendre Rodney McKay muet. Le scientifique ne comprenait plus rien. Il se sentait totalement perdu, comme si on lui avait dit que la Terre ne tournait pas autour du Soleil ou que 2 + 2 faisaient 12 ! Il avait l’impression de vivre un rêve éveillé. John lui souriait doucement, attendant visiblement une réaction de sa part. Un seul mot parvint à sortir de son esprit embrumé :

— Pourquoi ?

Sheppard soupira :

— Pour un génie, vous êtes parfois très lent à la détente !

Rodney ne releva même pas la pique, preuve qu’il était très troublé par ce qui venait de se passer.

— Mais… et Elizabeth ?

— Quoi Elizabeth ? demanda John, visiblement surpris.

— Je croyais qu’elle et vous…

— Nous sommes juste amis… et si vous voulez parler de notre étreinte de tout à l’heure, c’était juste un signe d’amitié… surtout qu’après ce que je lui ai dit, je ne vois pas ce que ça pouvait être d’autre…

— Et vous lui avez dit quoi ? interrogea Rodney, retrouvant un peu l’usage de son cerveau.

— Que j’aime une personne de mon équipe… mais que j’avais peur que cette relation soit mal vue par les autres militaires, notamment Bates qui me cherche déjà des noises sans avoir besoin que je lui offre un sujet de critique supplémentaire. Elle ne m’a pas demandé de qui il s’agissait parce qu’elle s’en était rendu compte toute seule et qu’elle attendait de voir quand l’un de nous allait faire le premier pas… il s’agit bien entendu de vous, Rodney McKay…

John ne lui laissa pas le temps d’assimiler ce qu’il venait de dire. Il posa à nouveau ses lèvres sur celles du scientifique pour lui confirmer par une preuve tangible ce qu’il avait affirmé. Cette fois-ci, Rodney réalisa immédiatement ce qui se passait. Il posa une main sur la nuque de son ami pour approfondir le baiser. Ils se séparèrent à bout de souffle. Ils restèrent un long moment à se regarder en souriant, puis Rodney murmura :

— Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?

— Que veux-tu dire ?

— Eh bien… est-ce que tu crois que ça sera bien pris par les autres ?

— On s’en fout des autres, répondit John en haussant les épaules.

— Tu sais très bien que c’est faux ! Tu le disais tout à l’heure ! Tu ne voulais pas donner à Bates l’occasion de te critiquer.

— Oui, c’est vrai… mais ont-il besoin de le savoir ? Je veux dire… on n’est pas obligés de leur dire tout de suite…

Rodney réfléchit.

— Oui, après tout, ça ne regarde que nous.

John lui sourit si tendrement qu’il se sentit fondre. Malgré cela, il redevint raisonnable.

— Tu devrais aller te reposer. Si Beckett te trouve ici, tu vas en prendre pour ton grade.

— A une seule condition !

— Laquelle ?

— Je veux que tu veilles sur moi…

Rodney eut l’impression que son cœur allait exploser de joie. Il se pencha pour déposer un petit baiser sur les lèvres de son compagnon, puis souffla :

— Aucun problème… à partir de ce jour, je te promets que tu n’auras plus jamais besoin d’un animal de compagnie pour te tenir chaud la nuit…

Il vit avec satisfaction une légère rougeur colorer les joues de John. Le militaire se reprit rapidement :

— Hum… finalement, j’ai plutôt faim. On pourrait aller au mess ?

— J’ai une meilleure idée. Tu vas aller te reposer dans tes quartiers et moi, je vais aller nous chercher quelque chose à manger. On va se faire un petit pique-nique chez toi, ça te dit ?

— D’accord !

Quelques minutes plus tard

Rodney cala les provisions sous son bras et ouvrit la porte de la chambre de John. Il entra dans la pièce plongée dans l’obscurité puis s’avança vers le lit. Son compagnon dormait paisiblement, serrant son oreiller dans ses bras. Le scientifique sourit tendrement. Il posa les victuailles sur la table de chevet avant de s’asseoir au bord du lit. Il laissa sa main caresser doucement la joue du militaire, remontant une mèche rebelle sur son front. Les yeux gris-verts du Major s’ouvrirent et se posèrent sur lui.

— T’en as mis du temps…

— Juste une dizaine de minutes, sourit McKay.

— C’est déjà trop. Viens…

John lui prit la main et l’attira contre lui. Rodney se laissa faire, s’étendant tout contre son compagnon qui repoussa son coussin et vint se blottir contre lui.

— Je suis plus confortable que ton oreiller ?

— Beaucoup plus… répondit John en baillant.

— Tu n’as plus faim ?

— Non… on peut faire une petite sieste ?

— Si tu veux…

Quelques secondes plus tard, John dormait profondément. Rodney ne tarda pas à le suivre au pays des songes, bercé par la respiration paisible de son compagnon.

Alors qu’il était plongé au cœur d’un rêve plutôt troublant mettant en scène John Sheppard dans le plus simple appareil, Rodney fut réveillé en sursaut par un gémissement tout près de lui. Il mit un certain temps à comprendre d’où provenait ce son, l’esprit encore embrumé par son rêve. Puis, il réalisa que son compagnon s’agitait douloureusement entre ses bras. Il se redressa, caressant doucement les joues de John pour tenter de le calmer. Le Major se blottit un peu plus contre lui et Rodney resserra son étreinte, lui murmurant à l’oreille :

— Tout va bien, je suis là…

Au bout de quelques longues minutes plus tard, John finit par s’apaiser. Son compagnon le contemplait silencieusement dans la pénombre. Il était bouleversé par les larmes qu’il avait vu couler sur les joues du militaire. Tout ce qui était arrivé depuis que le Bintou l’avait attaqué avait mis les nerfs de John à rude épreuve et Rodney se rendait compte à présent que son ami était beaucoup plus fragile que ce qu’il voulait laisser croire. Alors qu’il se réinstallait pour tenter de se rendormir, il prit la résolution de tout faire pour que John oublie les tourments qui troublaient son cœur. A présent, il ne serait plus jamais seul.

Fin.



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