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1er jour

Samedi, 6h10, Loft, Cascade :

Trente-deux… Trente-trois… Trente-quatre…

Lorsque la sonnette retentit, Jim interrompit ses pompes et leva les yeux vers la pendule.

Qui peut bien venir à une heure pareille ?

Il se tourna vers la chambre de Blair, se demandant si son ami avait été réveillé par le bruit. Mais, le souffle tranquille et régulier de son Guide le rassura. Il enfila son T-shirt qui traînait sur le sofa et alla ouvrir.

Jim : Jack ! Sam ! Quelle bonne surprise !

Jack : Bonjour, Jim. Désolé de venir si tôt, mais on a une mauvaise nouvelle à vous annoncer.

Jim les fit entrer. Il avait remarqué que Sam avait les yeux rougis et que Jack semblait épuisé.

Blair : Jim, qui est-ce ?

Le policier se tourna vers son colocataire qui venait de sortir de sa chambre, encore à moitié endormi. En voyant les mines lugubres des nouveaux arrivants, ce dernier comprit qu’il était arrivé quelque chose de grave.

Blair : Daniel… Il lui est arrivé quelque chose…

Jack : Vous devriez vous asseoir, Blair.

Comme le jeune homme ne bougeait pas, Jim se rapprocha de lui et lui posa la main sur l’épaule. Blair recula, comme si ce contact l’avait brûlé.

Blair : Ne me touche pas ! Et je ne veux pas m’asseoir ! Je veux savoir ce qui est arrivé à Daniel !

Il semblait au bord de la crise de nerfs. Jack regarda Sam qui lui fit un signe de la tête en soupirant.

Jack : Daniel… est mort…

Blair : Non !

Jim eut à peine le temps de rattraper Blair avant qu’il ne s’effondre sur le sol, terrassé par l’émotion et la douleur. Il le porta sur le canapé et l’allongea avec précaution. Sam s’approcha d’eux.

Sam : Je peux faire quelque chose ?

Jim : Oui, vous pouvez aller me chercher une serviette humide dans la salle de bains ?

Il lui désigna la porte d’un signe de tête. Quand elle revint, Jim appliqua le linge sur le front de Blair qui ouvrit les yeux.

Blair : Jim, dis-moi que c’était un cauchemar…

Jim : Je suis désolé, Grand Chef.

Blair ferma à nouveau les yeux et prit une grande inspiration. Il avait l’impression que son cœur allait exploser. Il rouvrit les yeux et repoussa la main de Jim qui tenait toujours la serviette sur son front. Il s’assit, les yeux pleins de larmes et se tourna vers Sam et Jack qui étaient toujours debout près de la porte.

Blair : Que s’est-il passé ?

Jim fit signe à leurs amis de s’asseoir sur le canapé en face et prit place à côté de Blair. Sam ouvrit la bouche, mais ne put que soupirer et laissa Jack parler.

Jack : Les Tok’ras nous ont contacté pour nous dire que deux des leurs avaient été capturés par les Jaffas d’Apophis. C’est un Goa’uld…

Blair : Daniel m’a parlé de lui… C’est lui qui avait enlevé sa femme.

Jack : Exact. Nous sommes donc partis sur P3… enfin, sur la planète où les Tok’ras avaient été fait prisonniers. Quand nous sommes arrivés, nous avons appris par les habitants de la planète qu’Apophis était parti, mais avait laissé une garnison de Jaffas. Nous avons pensé que les Tok’ras devaient y être retenus. On y est donc allé et on les a sauvés sans trop de mal… C’est là que j’aurais dû me douter que quelque chose clochait. C’était trop facile… Nous sommes arrivés à la Porte des Etoiles sans encombre et, comme d’habitude, Daniel est allé composer les coordonnées de la Terre sur le terminal… C’est à ce moment-là que ça a mal tourné…

Il s’arrêta quelques secondes avant de poursuivre.

Jack : Pendant qu’il composait les coordonnées, Daniel a été touché par un tir d’arme Jaffa. On nous attendait. Le temps que j’arrive jusqu’à lui, c’était trop tard…

Un silence pesant s’installa dans la pièce. Sam n’osait pas lever les yeux vers Blair, ne sachant pas si elle supporterait de voir sa détresse. Jack se rapprocha doucement d’elle et lui mit un bras autour des épaules. Jim se tourna vers Blair dont les joues étaient inondées de larmes.

Blair : Où est-il ?

Sa voix était entrecoupée de sanglots.

Jack : Nous l’avons laissé là-bas. Teal’c a essayé de le ramener, mais il a été obligé de l’abandonner pour pouvoir passer la Porte.

Blair se recroquevilla sur le sofa, ramenant ses genoux contre sa poitrine. Sam s’obligea enfin à regarder ses amis.

Sam : Le Général Hammond va organiser une cérémonie à la base aujourd’hui à 15 heures et je pense que Daniel aurait voulu que vous soyez là…

Jim : Bien sûr.

Jack : On a un avion dans trois heures.

Jim : Je m’occupe des bagages.

Il se tourna vers Blair qui n’avait pas bougé.

Jim : Grand Chef, tu veux que je t’aide à faire ton sac ?

Blair eut l’air d’émerger et mit quelques secondes à comprendre ce que venais de lui demander son ami.

Blair : Non, je vais me débrouiller. Il faut que je m’occupe, ça m’évitera de penser…

Il essuya son visage ravagé par les larmes et se dirigea vers la salle de bain.

Blair : Je vais me rafraîchir un peu.

Après que Blair eut quitté la pièce, Jim monta dans sa chambre pour faire son sac, laissant Sam et Jack seuls dans le salon. Le Colonel avait toujours le bras autour des épaules de la jeune femme et n’avait pas l’air de vouloir l’enlever. Mais Sam se dégagea. Elle se leva et sortit sur la terrasse. Jack la suivit.

Jack : Carter… Sam… Je voulais vous dire…

Sam : Mon Colonel, ce n’est pas le moment…

Jack : Si, au contraire !

Il s’approcha d’elle et l’obligea à le regarder en face. Des larmes embuaient ses yeux bleus et Jack sentit son cœur fondre.

Jack : Daniel me manque terriblement… Et, je n’ose pas imaginer ce que j’aurais ressenti si… vous aviez été tuée…

Sans dire un mot, elle se blottit dans ses bras, laissant libre cours à son chagrin. Jack la berça doucement, comme s’il consolait une enfant.

Jack : Pleure, Sam, ça fait du bien…

Sam et Jack étaient toujours dans les bras l’un de l’autre lorsque Jim redescendit. Il commença à s’inquiéter en voyant que Blair n’était toujours pas sorti de la salle de bain. Il tendit l’oreille et soupira en entendant la douche qui coulait et Blair qui pleurait. Jim ne savait pas s’il devait déranger son ami. Son hésitation fut de courte durée car on sonna à nouveau à la porte.

Jim : Qu’est-ce que c’est encore ?

Il alla ouvrir et fut surpris en tombant nez-à-nez avec Scilia, qui tenait un sac de voyage à la main.

Jim : Scilia ? Qu’est-ce que…

Scilia : Ne me dis pas que tu as oublié notre week-end à la campagne ?

Jim secoua la tête.

Jim : Ca m’était complètement sorti de l’esprit… Il y a eu un malheur.

La jeune femme comprit en voyant Sam et Jack qui étaient revenus dans le salon. Jim la fit entrer et lui résuma la situation.

Scilia : Vous allez peut-être me considérer comme une intruse, mais… est-ce que je peux venir avec vous ?

Sam et Jack se regardèrent, puis le Major répondit.

Sam : Je ne pense pas que le Général Hammond y voie une objection… N’est-ce pas, mon Colonel ?

Jack : De toutes façons, vous êtes déjà au courant de tout. Je vais juste appeler l’aéroport pour les prévenir que nous serons cinq.

Pendant que Jack téléphonait, Jim se dirigea vers la salle de bains. Au moment où il allait frapper, la porte s’ouvrit. Blair sortit sans dire un mot et alla s’enfermer dans sa chambre. Jim avait eu le temps de remarquer le masque de froideur qui s'était installé sur le visage de son ami. Seuls ses yeux emplis de chagrin laissaient entrevoir dans quel état de désespoir il se trouvait. Quelques minutes plus tard, Blair ressortit de sa chambre, un sac de voyage à la main. Il remarqua pour la première fois la présence de Scilia.

Blair : Bonjour, Scilia.

Scilia : Bonjour, Blair.

La jeune femme était mal à l’aise. Elle ne savait pas quoi dire. Heureusement, Jack arriva à sa rescousse.

Jack : Il faut qu’on y aille.

Jim : Ok.

Ils quittèrent le loft et descendirent. Un taxi les attendait et les conduisit à l’aéroport où ils prirent le jet qui les conduisit à Cheyenne Moutain.

Samedi, 11h24, SGC :

Même si le Général Hammond les avaient accueillis avec le sourire, ils avaient senti qu’il était bouleversé par la mort de Daniel. On les avait installés dans les mêmes quartiers que lors de leurs premières visites, mais Blair insista pour occuper la chambre de son amour perdu. Jim l’y accompagna, puis le jeune homme lui demanda de le laisser seul quelques heures. Jim obéit, sachant que son ami en avait besoin et se dirigea vers la salle de briefing. La pièce était déserte. Il s’assit, face à la baie vitrée dominant le Stargate, et soupira.

Blair souffre et je ne peux rien faire pour lui… Si seulement…

Il fut interrompu dans ses pensées par Janet Frasier qui arrivait. En le voyant, assis tout seul, elle eut un mouvement de recul, mais il lui fit signe d’approcher.

Janet : Bonjour, Jim. Vous allez bien ?

Jim : Bonjour, Janet. Ca pourrait aller mieux. Mais, Blair m’inquiète…

Janet : Je comprends. Il lui faudra du temps pour accepter la mort de Daniel… Comme à nous tous, d’ailleurs…

Jim la regarda dans les yeux et compris ce qu’elle-même n’avait jamais réalisé. Elle tenait à Daniel plus qu’elle ne le croyait. Ou, peut-être venait-elle de s’en apercevoir…

Jim : Je peux vous demander un service ?

Janet : Bien sûr.

Jim : Vous voulez bien aller discuter un peu avec Blair. Je sais qu’il ne veut voir personne, mais il a besoin de parler à quelqu’un et je ne pense pas que je sois la personne qui lui convienne.

Janet : D’accord, je vais y aller.

Elle sortit et croisa Scilia qui arrivait, à la recherche de Jim. Elles se sourirent et Janet s’éloigna en direction des quartiers de Daniel. Scilia rejoignit Jim.

Scilia : Coucou…

Jim : Ca va ?

Scilia : J’ai du mal à croire que Daniel ne soit plus là… Je le connaissais à peine, mais je sentais que c’était quelqu’un de bien. Quel gâchis…

Jim l’attrapa par la taille et l’attira vers lui. Elle s’assit sur ses genoux et se serra contre lui.

Scilia : Je n’arrive même pas à imaginer ce que Blair peut ressentir.

Jim : Moi non plus…

La jeune femme compris qu’il souffrait de ne pas pouvoir aider son meilleur ami.

Samedi, 11h42, SGC, Chambre de Daniel :

Blair était assis sur le lit, les yeux clos. La douleur était présente constamment et il avait l’impression de devenir fou. Malgré sa tristesse, il savait qu’il n’aurait pas dû repousser Jim comme il l’avait fait, mais son ami ne pouvait pas comprendre ce qu’il ressentait. Lorsqu’on frappa à la porte, il ne répondit pas.

Janet : Blair, c’est Janet. J’aimerai qu’on parle, s’il vous plaît.

Blair ouvrit les yeux et alla déverrouiller la porte. Puis, sans attendre que la jeune femme soit entrée, il retourna s’asseoir sur le lit.

Janet entra et referma la porte derrière elle. Au bout de quelques secondes, elle se rendit compte qu’elle n’était jamais venue dans cette pièce… A chaque fois que l’état médical de Daniel avait nécessité son intervention, il était soit à l’infirmerie, soit en cellule d’isolement.

Janet : Jim m’a dit que vous auriez peut-être besoin de parler.

Blair : Asseyez-vous. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de parler, mais je veux bien de votre compagnie.

Janet : Merci. Comment vous sentez-vous ?

Blair esquissa un semblant de sourire en voyant que la doctoresse ne laisserait pas tomber aussi facilement.

Blair : Ca pourrait être mieux… mais ça pourrait être pire… J’ai l’impression… Quand je suis dans cette pièce, j’ai l’impression qu’il va sortir de la salle de bains en riant… Pourtant, je sais que c’est impossible. Mais, je crois que mon cerveau ne veut pas admettre que Daniel soit… parti…

Il n’arrivait pas à se résoudre à prononcer le mot et Janet le comprenais très bien.

Janet : Blair, il faut que je vous avoue quelque chose… Je…

Blair : Je sais… Vous l’aimez, n’est-ce pas ?

Elle le regarda, surprise.

Janet : Comment savez-vous ?

Blair : Vous ne savez pas plus cacher vos émotions que Jack et Sam…

Janet : Mais, vous savez aussi que je n’aurais jamais essayé de vous séparer. De toutes façons, c’était impossible… Vous saviez qu’il a faillit démissionner pour partir vivre avec vous à Cascade ?

Blair : Il m’avait dit qu’il envisageait cette possibilité…

Janet : Avant qu’il parte vous rejoindre pour les vacances, avant toute cette histoire avec Raven, il est venu me voir. Il avait préparé sa lettre de démission et il était venu me demander conseil. Il ne voulait pas en parler avec Sam ou Jack car il savait qu’ils ne le laisseraient pas faire. J’ai réussi à le dissuader de démissionner, le temps qu’il vous demande votre avis. Quand il est revenu de vacances, il m’a remercié de l’avoir si bien conseillé et il a déchiré sa lettre de démission.

Blair la regardait, les yeux dans le vide. Des larmes roulaient sur ses joues et il ne fit aucun geste pour les essuyer.

Blair : Pourquoi je ne l’ai pas laissé faire… Si je l’avais fait, il serait encore là…

Janet : Ne culpabilisez pas… Ce n’est pas votre faute. Je suis sûre que Daniel n’aurait pas pu rester inactif bien longtemps et il…

Des coups frappés à la porte l’interrompirent. Janet alla ouvrir et se trouva face à Sam.

Sam : Excusez-moi de vous déranger, mais la cérémonie est dans vingt minutes et j’ai pensé que vous voudriez vous changer.

Janet : Merci Sam.

Elle se retourna vers Blair, qui s’était levé.

Janet : Il faut que je me prépare… Je peux vous laisser ?

Blair : Oui, moi aussi, je dois me changer.

Elle sortit et Blair alla se préparer dans la salle de bains.

Samedi, 15h00, SGC, Salle du Stargate :

Tous les militaires avaient revêtus leurs uniformes d’apparat. Teal'c portait l'habit de cérémonie Jaffa. Jacob Carter était arrivé par le Stargate quelques minutes plus tôt, accompagné d'une autre membre de la Tok'ra, Anise. Jim et Blair étaient habillés en civil. Faisant partie de la police, ils auraient pu mettre leurs uniformes de cérémonie, mais ils s’étaient dit que ce n’était pas nécessaire. Un cercueil vide était posé sur un chariot à roulette, devant la Porte des Etoiles. Le Général Hammond avait envoyé une sonde sur la planète où Daniel était mort, mais elle avait été détruite dès sa sortie du vortex. Ils avaient donc renoncé à aller chercher son corps.

Le Général Hammond présidait la cérémonie. Il prononça un discours très émouvant, mais Blair eut l’impression qu’il n’entendait plus rien. Jim se tenait à côté de lui, prêt à le soutenir en cas de défaillance physique. Scilia était de l’autre côté de Jim, lui tenant la main. Hammond avait demandé à Jack de faire un discours, mais il avait refusé. Il l’avait déjà fait une fois[1] et il ne se sentait pas le courage de recommencer. Ce fut Teal’c qui le prononça et surprit tout le monde par une magnifique oraison funèbre. Toute l’assemblée en eut un frisson.

Lorsque les discours furent terminés, des salves furent tirées et la Porte des Etoiles activée. Le chariot automatisé traversa la porte et Hammond remis le drapeau américain à Blair qui le serra contre lui[2]. Tous se dispersèrent sauf Blair et Janet qui restèrent quelques minutes à regarder la Porte dont le vortex s’était refermé. La jeune femme soupira et prit son ami par le bras. Il se laissa faire et ils se dirigèrent silencieusement vers la sortie.

Samedi, 17h22, SGC, Réfectoire :

Après la cérémonie, Jacob et Anise étaient repartis par le Stargate. Janet était retournée à l’infirmerie pour finir ses rapports en retard. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit pour ne pas penser à celui qu’elle avait toujours aimé sans jamais sans rendre compte. Blair l’avait accompagnée, puis était retourné dans la chambre de Daniel. Jim et Scilia avaient rejoint Jack et Sam au réfectoire pour boire un verre à la mémoire de leur ami disparu. Ils étaient les seuls occupants de la pièce et un silence pesant s'était installé. Jack regardait son verre de soda d'un air maussade et grogna.

Jack : J'aurais bien besoin de quelque chose de plus fort…

Jim : Moi aussi…

Scilia se serra contre Jim, qui la prit dans ses bras. Sam leur jeta un regard envieux que Jack ne manqua pas de remarquer. Mais, il n’osait pas se rapprocher de la jeune femme, ne voulant pas risquer des problèmes si le Général Hammond apparaissait. Le silence se faisait de plus en plus pesant et Sam se risqua à le rompre.

Sam : Mon Colonel, vous croyez que le Général Hammond va nous renvoyer en mission prochainement ?

Jack : Je n’en sais rien. Mais, il risque de vouloir remplacer Daniel avant de nous laisser partir…

Avant que le silence ait de nouveau pu s’installer, Jim se leva.

Jim : Je vais aller voir comment va Blair. Il…

Il fut interrompu par un soldat qui se dirigea vers Jack.

Soldat : Mon Colonel, le Général Hammond veut vous voir.

Jack : J’arrive !

Il se leva à son tour et sortit, suivi par Jim. Lorsque les deux jeunes femmes se retrouvèrent seules, Scilia se rapprocha de Sam.

Scilia : Pourquoi vous ne le lui dites pas ?

La militaire la regarda d’un air surpris.

Sam : De quoi parlez-vous ?

Scilia : Ca se voit comme le nez au milieu de la figure que vous aimez Jack. Et lui aussi vous aime.

Sam soupira.

Sam : Je sais… Mais, on n’a pas le droit d’être ensemble. C’est une des règles de l’armée.

Scilia : Quelle règle idiote ! Elle vous empêche d’être heureux ! Enfin, maintenant, je comprends mieux…

Elles se sourirent.

Sam : Si on allait voir Janet ? Je pense qu’elle a besoin d’un peu de réconfort elle aussi.

Scilia : D’accord !

Elles allaient arriver à l’infirmerie lorsqu’elles croisèrent Jim qui en sortait. Devant son air inquiet, Scilia pressenti une catastrophe.

Scilia : Jim, ça va ?

Jim : Vous n’avez pas vu Blair en venant ici ?

Sam : Non, il n’est pas dans les quartiers de Daniel ?

La sentinelle secoua la tête.

Jim : J’en viens. Janet ne l’a pas vu non plus.

Scilia : Tu as essayé de le trouver grâce à tes sens ?

Jim : Il y a trop de bruits et d’odeurs dans la base. J’ai failli zoner deux fois en venant ici.

Sam prit un téléphone et demanda à parler au soldat de garde à l’entrée du complexe.

Sam : Ici le Major Carter. Est-ce que quelqu’un est sorti de la base récemment ?

Soldat : Oui. Monsieur Sandburg est sorti il y a quelques minutes. Il a dit qu’il n’en avait pas pour longtemps et qu’il avait l’autorisation du Colonel O’Neill.

Sam : Vous avez vérifié son autorisation.

Soldat : Non…

Au son de sa voix, Sam sut que le soldat avait peur des remontrances.

Sam : Merci, soldat.

Elle raccrocha et se tourna vers Scilia, Jim ayant déjà disparu à l’angle du couloir.

Samedi, 17h37, Cheyenne Mountain :

Blair ne savait pas depuis combien de temps il était sorti lorsque Jim le rejoignit. Il n’avait même pas vu qu’il s’était mis à pleuvoir des trombes depuis quelques minutes. Il se tenait là, debout, les yeux dans le vide. Les larmes qui ruisselaient sur son visage se mêlaient à la pluie. Blair ne bougea pas en entendant son ami s’approcher de lui.

Jim : Blair, tu es trempé.

Le jeune homme parut enfin s’apercevoir qu’il pleuvait.

Blair : Oui… J’avais besoin d’être seul et de prendre l’air… Je commençais à étouffer là-dedans !

Jim : Je te comprends.

Blair se tourna vers lui.

Blair : Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens !

Jim : Tu te souviens de ce rêve qu’on avait fait, il y a quelques mois ?[3]

Blair : Bien sûr !

Jim : Et bien, quand je faisais ce rêve, je pouvais ressentir tout ce que tu ressentais. Tu te souviens de la douleur qui t’a transpercé lorsque tu m’as cru mort ? Je l’ai ressentie aussi…

Blair : Excuse-moi, Jim. Je ne pensais pas ce que je disais… Il me manque tellement… Et, pourtant, même après cette cérémonie, je n’arrive pas à m’avouer qu’il est vraiment mort…

Le mot le frappa comme un coup de poing. C’était la première fois qu’il le disait et il réalisa que c’était ça qui lui manquait. Il tomba à genoux, secoué de sanglots. Jim se rapprocha et le prit dans ses bras. Il le berça doucement jusqu’à ce qu’il se calme.

Lorsque Blair eut retrouvé son calme, ils se relevèrent et Jim le prit par les épaules pour l’obliger à rentrer dans la base. Une fois à l’intérieur, Jim raccompagna son Guide jusqu’aux quartiers de Daniel pour qu’il se change et le laissa pour en faire de même, non sans avoir fait promettre au jeune homme qu’il le rejoindrait au mess dès qu’il serait prêt.

Samedi, 19h04, SGC, Mess :

Blair était assis en face de Jim. Une assiette était posée devant lui, mais l’idée même de manger lui soulevait l’estomac.

Jim : Blair, il faut que tu manges…

Blair : Je n’ai pas faim. Peut-être plus tard.

Jim soupira. Scilia, qui venait de les rejoindre, s’assit à côté de la Sentinelle. Elle allait ouvrir la bouche pour parler lorsqu’une sirène tonitruante retentit et des gyrophares rouges se mirent à clignoter sur les murs. Jim se tourna vers un militaire qui quittait la salle.

Jim : Que se passe t’il ?

Soldat : Une arrivée non autorisée.

Les trois amis se levèrent et se dirigèrent vers la salle du Stargate. Ils allaient entrer lorsqu’ils furent rejoints par Sam, Jack, Janet et le Général Hammond. La Porte était en train de s’activer. Un groupe armé pénétra dans la pièce pendant que les chevrons s’enclenchaient les uns après les autres.

Sergent : Chevron sept enclenché.

Hammond : Fermez l’iris ! Quelles équipes sont dehors ?

Sergent : Aucune, Mon Général.

Hammond : C’est bien ce qui me semblait. On a un code ?

Sergent : Non, Mon Général.

Hammond : Laissez l’iris fermé.

Les équipes d’intervention étaient toujours en place en face du Stargate. Blair était revenu sur ses pas, le cœur battant à tout rompre, suivi de près par Janet et les autres. Soudain, l’iris s’ouvrit et une lumière blanche franchit le vortex. Les volutes parurent se concentrer sur la rampe d’accès et disparurent en un clin d’œil. A leur place se trouvait un jeune garçon d’une dizaine d’années, vêtu d’un ample vêtement ocre et orange comme ceux des moines bouddhistes. Le garçon se tourna et regarda Blair dans les yeux. Celui-ci entendit Sam murmurer derrière lui.

Sam : Shifu…

Jim : Qui est… Vous le connaissez ?

Sam ne répondit pas et se dirigea vers le jeune garçon en faisant signe aux hommes de baisser leurs armes. Jack les rejoignit et s’agenouilla pour pouvoir regarder Shifu dans les yeux.

Jack : Shifu… J’ai une mauvaise nouvelle… Daniel est…

Shifu : Je sais où il est. Mon père… Apophis… le retient prisonnier.

Le cœur de Blair manqua un battement et ses jambes se dérobèrent sous lui. Heureusement, Jim se tenait derrière lui et le rattrapa avant qu’il ne tombe. Shifu se dirigea vers eux et s’adressa à Blair.

Shifu : Je sais que Daniel vous est très cher.

Blair : Comment sais-tu… Il est vivant ?

Shifu : Oui.

Jack : Tu sais où il est ?

Shifu : Oui. Il est sur la planète Antoria.

Blair : Il faut y aller tout de suite !

Hammond : Calmez-vous, Professeur Sandburg. Je n’enverrai personne sur cette planète tant que je n’en saurais pas plus sur cette histoire.

Il fit un signe de tête à Jack et se dirigea vers la sortie. Shifu le suivit sans poser de questions.

Samedi, 19h32, SGC, Salle de conférence :

Tous le monde s’était assis autour de la table. Seul Shifu demeurait debout à côté de Blair qui avait du mal à tenir en place.

Shifu : Quand j’ai senti que Daniel était mort, je suis allé avec Oma sur la planète Dexxa…

Jack : Dexxa ?

Shifu : Celle où Daniel est mort.

Hammond : Colonel O’Neill, merci de ne pas l’interrompre.

Jack se renfrogna et croisa les bras, l’air boudeur.

Shifu : J’ai vu les Jaffas emmener Daniel dans leur camp et appeler Apophis. Quand il a su qui ils avaient capturé, il est revenu sur Dexxa et l’a emmené dans son vaisseau. Oma m’a défendu d’y aller, mais… je lui ai désobéi et j’ai vu Apophis mettre Daniel dans un sarcophage. Et, Daniel s’est réveillé.

Comme le garçon n’avait pas l’air de vouloir continuer, Hammond le questionna.

Hammond : Comment sais-tu où Apophis a emmené Daniel ?

Shifu : Je ne pouvais pas quitter le vaisseau tant qu’il était en vol. J’ai donc attendu qu’il se pose et je suis venu jusqu’ici par la Porte de cette planète. Je n’ai pas voulu utiliser celle du vaisseau pour ne pas risquer de me faire prendre.

Jack : Tu n’as pas essayé de sauver Daniel ?

Shifu : Je ne pouvais pas… Je ne sais pas me battre…

Il avait baissé la tête, un sanglot dans la voix. Sam se leva et se rapprocha de lui. Puis elle lui posa la main sur l’épaule pour le réconforter.

Sam : Ce n’est pas ta faute.

Jim, qui jusque là n’avait rien dit, se tourna vers Jack.

Jim : Vous pourriez nous dire qui est cet enfant, qui est Oma et qu’est-ce qu’un sarcophage ?

Blair hocha la tête car c’était exactement les questions qu’il se posait.

Jack : Shifu est le fils d’Apophis et de Sha’re…

Blair : Sha’re ? La femme de Daniel ?

Jack : Oui. Quand elle était possédée par ce Goa’uld, Amaunet, elle a… conçu un enfant avec Apophis et cet enfant humain, Shifu, possède la mémoire génétique des Goa’uld. C’est ce qu’on appelle un Harsesis.

Sam : Lorsque Sha’re est morte, Daniel lui a juré qu’il protègerait l’enfant contre les Grands Maîtres Goa’ulds. Lorsque nous l’avons retrouvé, il était protégé par une entité extra-terrestre Oma Desala…

Blair : Mère Nature…

Sam : Exact. Et, pour répondre à votre dernière question, le sarcophage est un instrument qui permet aux Goa’uld de se régénérer. Sans lui, leurs hôtes vieilliraient et mourraient en une centaine d’années au lieu de plusieurs milliers.

Blair : Et, ce sarcophage a ressuscité Daniel ?

Jack : Oui. Et ce n’est pas la première fois… mais…

Blair : Mais quoi ?

Sam et Jack se regardèrent, hésitant à en dire plus. Mais, devant l’angoisse qu’ils lisaient dans les yeux du jeune homme, ils cédèrent.

Jack : Sur les humains qui n’ont pas de larves en eux, le processus engendre une accoutumance. La dernière fois, Daniel était tellement en manque qu’il a faillit me tuer…

Blair : Mais, ça ne veut pas dire que ça arrivera cette fois-ci ? N’est-ce pas Janet ?

Janet : Je n’en sais rien, Blair. Je ne peux rien dire tant que je n’aurais pas pu examiner Daniel.

Jim : Bon, qu’est-ce que vous attendez pour aller le secourir.

Hammond : Vous avez été militaire. Vous savez qu’une opération de sauvetage ne se monte pas comme ça, à la légère. Shifu, peux-tu nous donner des indications sur l’endroit où est retenu le Docteur Jackson ?

Le jeune garçon s’approcha de lui et lui toucha la tempe. Hammond eut un sursaut, puis sourit. Il pouvait voir dans son esprit tout ce que l’enfant avait vu.

Hammond : C’est une méthode très efficace. Bon, Colonel O’Neill vous dirigerez l’équipe de sauvetage. Teal’c et le Major Carter vous accompagnerons.

Blair : Je viens aussi !

Jack : Ce n’est pas une bonne idée…

Hammond : Le Colonel O’Neill a raison. Il vaut mieux que vous restiez ici.

Jim : Alors, c’est moi qui vous accompagnerai !

Hammond : D’accord. Votre aide pourra être précieuse. Shifu, tu peux…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car l’Harsesis s’approchait déjà de Sam pour lui transmettre ses connaissances. Il fit de même avec Jack, Teal’c et Jim.

Hammond : Colonel O’Neill, trouvez un équipement à l’Inspecteur Ellison. Départ demain matin à 7h !

Blair : Demain ! Pourquoi pas tout de suite ?

Hammond : Tout le monde a besoin d’une nuit de repos. Je ne veux pas risquer de perdre un membre de l’équipe à cause d’un manque de sommeil.

Alors que tout le monde se levait pour rejoindre ses quartiers, Jim remarqua que Scilia, assise à côté de lui, n’avait pas dit un mot de tout le briefing.

Jim : Ca va ?

Scilia : Oui.

Il la regarda dans les yeux et focalisa son ouïe sur les battements de son cœur. Son pouls était si rapide que Jim comprit qu’elle lui avait menti. Il attendit que tout le monde ait quitté la pièce et se rassit. Puis, il lui prit la main.

Jim : Dis-moi ce qui ne va pas.

La jeune femme soupira.

Scilia : Je… J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose…

Jim : Mais, je suis policier et je risque ma vie tous les jours.

Scilia : Je sais. Mais, ce n’est pas pareil… Imagine qu’Apophis te capture et découvre que tu es une Sentinelle. Il voudra sûrement t’avoir pour hôte…

Jim y réfléchit quelques secondes.

Jim : Tu as raison. Mais, je ne le laisserai pas faire… Fais-moi confiance…

Scilia : Je te fais confiance, mais tu ne pourras pas m’empêcher de m’inquiéter pour toi.

Jim se pencha vers elle et l’embrassa tendrement.

Jim : Je t’aime et ne crois pas que tu arriveras à te débarrasser de moi aussi facilement !

Samedi, 20h18, SGC, Chambre de Daniel :

Blair avait regagné les quartiers de Daniel, suivit par Shifu qui lui avait demandé s’il pouvait rester avec lui. Blair avait accepté, sachant que le jeune garçon ne le gênerait pas. Une fois seuls dans la chambre, Shifu s’assit au bord du lit et se tourna vers Blair qui était resté debout.

Shifu : Vous aimez Daniel ?

Le jeune homme sursauta, ne s’attendant pas à cette question. Il s’approcha du lit et s’assit à son tour.

Blair : Oui. Et, je ferai tout pour le sauver… Dis-moi, que ressens-tu envers Daniel et Apophis ? Apophis est ton père biologique.

Shifu : Il est malfaisant. Oma m’a dit de me méfier de lui. Je ne peux pas aimer quelqu’un qui fait du mal à Daniel. Ma mère aimait Daniel…

Blair : Et, tu le considère comme ton père, n’est-ce pas ?

L’Harsesis le regarda d’un air étonné et répondit dans un souffle.

Shifu : Oui.

Blair : Shifu, je voudrais te demander un service. Peux-tu me montrer Daniel tel que tu l’as vu ?

Shifu : Oui, mais vous allez souffrir…

Blair comprit que ce n’était pas le procédé utilisé qui lui ferait mal, mais ce qu’il verrait.

Blair : Je veux le voir quand même. S’il te plait.

Shifu : D’accord.

Il lui fit signe de s’allonger sur le lit et lui demanda de fermer les yeux. Puis, Shifu mit la main sur le front de Blair et laissa affluer les souvenirs de sa mémoire.

Quelques heures plus tôt, vaisseau d’Apophis :

Shifu savait qu’Oma serait en colère qu’il lui ai désobéi, mais il ne pouvait pas laisser Daniel entre les mains d’Apophis. Il ne savait pas encore ce qu’il pourrait faire pour le libérer, mais au moins, il était là. Shifu se dissimula dans un renfoncement et attendit de voir ce qui allait se passer. Shifu avait senti que Daniel était mort, cependant il savait qu’Apophis pouvait le ressusciter grâce au sarcophage. Le Jaffa qui portait le corps de Daniel le laissa tomber au sol. Puis, Apophis entra dans la pièce, toujours aussi sûr de lui. Il sourit et ses yeux se mirent à briller. Les Jaffas s’étaient agenouillés devant leur « Dieu ».

Apophis : Quelle belle offrande vous m’amenez là… Je suis très satisfait. Mettez-le dans le sarcophage.

Un Jaffa prit le corps de Daniel et le déposa dans le dispositif dont le couvercle se referma aussitôt.

Apophis : Dès qu’il sera réveillé, amenez-le moi !

Lorsque le Goau’ld fut sorti de la pièce, suivi par les Jaffas, Shifu sortit de sa cachette et se dirigea vers le sarcophage. Il ne pouvait rien faire tant que Daniel n’était pas complètement rétabli et il attendit, réfléchissant à un plan d’évasion. Le jeune garçon était perdu dans ses pensées lorsqu’il entendit le couvercle du sarcophage s’ouvrir. Il regarda autour de lui avec crainte, mais aucun Jaffa n’était en vue. Shifu se pencha au dessus de Daniel qui n’avait toujours pas ouvert les yeux.

Shifu : Daniel… Réveille-toi…

Daniel se redressa d’un bond. Il avait l’air terrorisé. Puis, il se calma en voyant l’Harsesis.

Daniel : Shifu ? Que fais-tu là ? Où sommes-nous ?

Shifu : Sur le vaisseau d’Apophis. Tu étais mort et il t’a ressuscité. Il faut partir d’ici, tout de suite.

Daniel : Tu es fou ! Si Apophis te capture, il se servira de tes connaissances pour se débarrasser des Grands Maîtres et régner sur la galaxie. Va t’en !

Comme le jeune garçon ne bougeait pas, Daniel se leva et lui fit signe de partir. Au moment où Daniel sortait du sarcophage, ils entendirent des pas.

Daniel : Cache-toi !

Shifu obéit. Daniel ne bougea pas, sachant que les Jaffas le trouveraient facilement. Il savait aussi qu’il devait protéger l’enfant coûte que coûte, même au péril de sa vie. Il l’avait promis à Sha’re. Quand les Jaffas le virent debout, il le poussèrent sans ménagement hors de la pièce. Daniel avait perdu ses lunettes, mais il savait que son séjour dans le sarcophage lui permettrait de s’en passer quelques heures. Les Jaffas le conduisirent devant Apophis qui jubilait. Un Jaffa poussa Daniel qui se retrouva à genoux.

Apophis : Daniel Jackson… Ca faisait longtemps que j’attendais ce moment. Je vais enfin savoir tout ce que je veux sur la Tauri et sur l’Harsesis.

Daniel : Je ne dirai rien !

Le Goau’ld s’approcha de l’humain et le toisa de sa hauteur.

Apophis : C’est ce qu’on va voir.

Il tendit la main au-dessus de Daniel. Celui-ci se prépara au choc avec le pouvoir de l’œil de Râ[4]. La douleur fut plus intense que jamais et Daniel serra les dents.

Apophis : Où est l’Harsesis ?

Daniel ne répondit pas. Il luttait pour ne pas sombrer dans l’inconscience, mais son cerveau ne résista pas et il s’écroula. Apophis serra le poing, furieux.

Apophis : Ramenez-le dans le sarcophage. Et, quand il en sortira, amenez-le au bourreau.

Les Jaffas obéirent. Shifu, qui était resté dans la salle du sarcophage, eut un sursaut en voyant Daniel à nouveau inconscient.

Lorsque Daniel émergea des brumes de l’inconscience, il vit Shifu qui le regardait avec angoisse.

Daniel : Ne reste pas ici. Tu ne pourras pas m’aider si tu te fais capturer par Apophis. Va sur la Terre prévenir SG-1.

Shifu : Je ne veux pas partir sans toi.

Daniel : Il le faut. Et, ne t’inquiète pas pour moi, Apophis ne me tuera pas, je suis bien plus précieux vivant que mort. Va t’en !

Cette fois-ci, le jeune garçon acquiesça. Lorsque les Jaffas revinrent chercher Daniel, Shifu avait dejà disparu. Mais, il savait que le vaisseau était en vol et qu’il ne pourrait pas le quitter tant qu’il ne se serait pas posé sur une planète. Shifu décida donc de suivre les Jaffas qui emmenaient son ami.

Il dut s’arrêter plusieurs fois en chemin pour éviter des Jaffas. Il ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs tant qu’il était sur le vaisseau car Apophis aurait pu le repérer grâce à ça. Lorsqu’il arriva dans la salle où Daniel avait été emmené, il eut un sursaut de terreur. Daniel était suspendu par les bras, au milieu de la pièce, à quelques centimètres du sol. Sa veste et son t-shirt en lambeaux gisaient sur le sol, maculés de sang. De longues traînées rouges lui couvraient le torse et les épaules. Le bourreau tournait autour de lui, un bâton à la main et, de temps en temps, donnait un coup à sa victime. Daniel ne criait pas, il n’en avait plus la force. Son visage était couvert de sang, suite à un coup reçu sur l’arcade sourcilière. Shifu n’arrivait pas à détacher son regard de cette vision. Soudain, il sentit que le vaisseau était en train de se poser et se décida à partir, le cœur déchiré à l’idée de laisser son ami entre les mains du bourreau et d’Apophis.

Samedi, 22h34, SGC, Chambre de Daniel :

Blair ouvrit les yeux et se redressa. Il croisa de regard de Shifu et y lut la même douleur que celle que le jeune garçon pouvait lire dans le sien. Blair essuya ses joues inondées de larmes et s’aperçut que Shifu pleurait aussi. Il se rapprocha et prit le jeune garçon dans ses bras. Daniel, mon amour… Qu’est-ce qu’ils te font ?



[1] voir épisode « Le feu et l’eau » de Stargate – saison 1

[2] le drapeau, pas Hammond…

[3] voir ma fic « Et si… »

[4] C’est une arme Goau’ld. C’est une sorte de gant métallique et la partie sur la paume est composée d’une pierre qui émet un rayon psychique.



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